mardi 31 janvier 2012

Le bilan

lundi 30 janvier 2012

Intox

Hollande et les riches : Wauquiez recycle une vieille intox de 2007

«N’oubliez jamais une chose, François Hollande, et ça je l’ai toujours en mémoire, situe la barre des plus riches à des familles qui gagnent plus de 4000 euros en additionnant le revenu du père et de la mère, pour lui, une famille ou père et mère gagnent chacun 2000 euros, ce sont des riches.»

Laurent Wauquiez, le 25 janvier sur France Info


Intox
C’est un des principaux angles d’attaque de l’UMP contre le projet de François Hollande : son programme, notamment fiscal, loin de peser sur les riches comme annoncé, va en réalité peser sur les classes moyennes. Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse ont déjà attaqué, avec force intox, pour montrer que les mesures fiscales du candidat socialiste pénaliseraient les classes moyennes. Mercredi, sur France Info, le même Wauquiez a remis une couche. Et pour cause : selon le ministre de l’Enseignement supérieur, les «riches» selon François Hollande sont en réalité les classes moyennes : «Noubliez jamais une chose, a-t-il mis en garde,François Hollande, et ça je l'ai toujours en mémoire, situe la barre des plus riches à des familles qui gagnent plus de 4000 euros en additionnant le revenu du père et de la mère, pour lui, une famille ou père et mère gagnent chacun 2000 euros, ce sont des riches. Attention, pour les classes moyennes, je le redis, faites confiance à la gauche, mais pour vous taxer.»

Desintox
Ce que Wauquiez affirme avoir toujours « en mémoire », c’est une polémique déjà vieille de cinq ans. En janvier 2007, François Hollande, alors premier secrétaire du PS propose dans le cadre de la campagne présidentielle de Ségolène Royal un projet de taxation des riches. Invité à préciser ce qu’il entend par «riche», il évoque un revenu de 4000 euros. Dès le lendemain, dans le Parisien du 11 janvier 2007, il affirme dans une interview : «Les impôts augmenteront pour les contribuables qui sont dans les deux plus hautes tranches de l’impôt sur le revenu. Et rien que pour ceux là. Il ne s’agit que d’une remise en cause des baisses d’impôts sur les plus hauts revenus... Cela ne concerne que les contribuables qui ont un salaire de plus de 4000 euros net, soit 5000 euros bruts. Par exemple, cela s’applique pour un couple sans enfant qui aurait au moins 10000 euros brut par mois ». Une précision qui n’évitera pas la polémique. La droite joue sur la confusion entre revenu individuel et foyer fiscal. Jean-François Copé, ministre du Budget, affirme que Hollande prévoit de taxer les couples «dans lesquels un des conjoints gagne au moins 4000 euros nets par mois». Cinq ans après, Laurent Wauquiez va encore plus loin dans le bobard, puisqu'il prétend se souvenir que Hollande visait tous les couples gagnants à deux 4000 euros nets. D’une présidentielle l’autre, l’intox grossit.


dimanche 29 janvier 2012

En pleine période électorale, prendre le parti d'en rire ...

LE FESTIN présente les 30 & 31 janvier et le 1er février

LES AMIS DU PRÉSIDENT

On se lance des affaires de mœurs à la figure, on joue du croc en jambe pour faire tomber l’autre en disgrâce,

on mêle vie intime et vie publique et le tout a des accents poignants et surtout hilarants.

Le pays et les personnages sont imaginaires, mais le rire est bien vrai, et vivant.

Un rire qui grimace toutefois sous notre regard désabusé de spectateurs acteurs complices que nous sommes de ces dérives du pouvoir.

samedi 28 janvier 2012

La phrase du jour

"Il a bousillé le papier peint, tâché la moquette, cassé la robinetterie, pas payé son loyer mais il veut quand même renouveler son bail »

Najat Belkacem
Porte parole de François Hollande
Montluçon le 25 janvier 2012

vendredi 27 janvier 2012

Montluçon contre le racisme


A l'initiative de plusieurs associations de lutte contre le racisme et de promotion de l'égalité des droits et à l'appel du comité de vigilance contre le racisme co-présidé par Nicolas Brien et Clément Mothet, soixante citoyen(ne)s engagé(e)s se sont réunies lundi 23 janvier au pied de l'arbre de la laïcité à Montluçon pour dénoncer les activités choquantes et indignes d'un groupuscule d'extrême-droite sur le bassin montluçonnais.

Il est primordial de se mobiliser pour montrer que Montluçon n'est pas une ville raciste comme pourrait le laisser croire l'image véhiculée par M6 dans l'une de ses émissions. Le combat ne doit jamais cesser tant que toutes les discriminations n'auront pas disparu et que l'égalité des droits ne sera pas pleinement mise en oeuvre en France. Il paraît nécessaire et urgent de mettre en avant et de promouvoir ce qui est universel en nous et non ce qui nous différencie.

jeudi 26 janvier 2012

Voeux du Député et du PS: intervention de Frédéric Kott

Photo La Montagne


Je voudrais apporter à chacun d’entre vous mes vœux de santé et de réussite pour vos projets tant personnels que professionnels.

J’ai une pensée particulière pour ceux de nos camarades qui nous ont quitté en 2011 ou pour ceux qui sont éloignés de nous par la maladie.

Politiquement, je ne formulerai pas de vœux, car le moment est désormais celui de l’action militante et du combat, le combat des idées, le moment de la confrontation entre deux projets de société qui nous mènera vers la victoire.

J’ai le plaisir d’être le premier à souhaiter la bienvenue à Najat Belkacem, porte-parole de François Hollande, Najat qui nous fait l’amitié et l’honneur de présider cette cérémonie des vœux qui lance la campagne des socialistes et des radicaux de gauche dans cette seconde circonscription de l’Allier.

François Hollande connaît bien Montluçon et sa région. Il y est venu à plusieurs reprises, d’abord pour inaugurer le local du Parti Socialiste, puis lors de la campagne des élections européennes de 1999, puis pour animer ici même un grand meeting en 2005, à une époque, aujourd’hui révolue, où les socialistes étaient loin d’être aussi unis qu’aujourd’hui, puis enfin en juin 2007 lors de la campagne des élections législatives qui avait vu, et qui reverra, la victoire de Bernard Lesterlin.

Tu es ici Najat dans une terre de Gauche, même si nous avons raté la reconquête de Montluçon d’ une poignée de voix.

Une terre de Gauche, fière de ses racines ouvrières, une terre qui a vu naître Jean Dormoy, le « Forgeron du 1er Mai », et son fils Marx, illustre Ministre de l’Intérieur du Front Populaire qui a payé de sa vie sa lutte incessante contre le fascisme et plus particulièrement contre la Cagoule.

Une terre qui a eu l’honneur d’accueillir Ségolène Royal en janvier 2007 et qui lui a donné plus de 56% des voix lors du scrutin présidentiel.

Au début de cette longue campagne qui nous mènera des frimas actuels vers le printemps et l’espoir, je voudrais saluer les militants socialistes et les secrétaires des sections.

Sans militants, sans sympathisants, pour parcourir inlassablement les rues et les marchés, pour convaincre les hésitants, pour tenir les bureaux de vote, pour assurer toutes les tâches ingrates et invisibles d’une campagne électorale, il n’y a pas de victoire possible.

Chacun d’entre nous est déterminé.

Mes chers Camarades, le combat sera rude mais il sera noble.

Car notre devoir, notre raison d’être, est d’accomplir ici et ailleurs notre devoir historique … celui de nous battre inlassablement pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens, pour les Libertés, pour l’émancipation de l’Homme.

« Nous avons une belle et grande cause à défendre. Nous sommes les porte-parole des forces populaires, de toutes celles et de tous ceux qui veulent conquérir la liberté de vivre hors des angoisses du chômage, qui veulent et qui doivent avant tout avoir la possibilité de vivre mieux» disait François Mitterrand.

Ce sont les vœux que nous voulons formuler : construire un quinquennat qui replacera l’Homme et non la finance au cœur de toutes les politiques.

Les fêtes de fin d’année ont pu faire oublier l’espace de quelques heures les difficultés de la vie, mais le délitement de notre Société se poursuit implacablement.

Même si le Pouvoir actuel fait tout pour occulter son sinistre bilan, n’oublions pas :

Qui détruit les services publics, qui démantèle l’école publique ou le service hospitalier de la santé, qui remet en cause la laïcité républicaine? Qui s’attaque méthodiquement aux Libertés de la presse, du Parlement, à la Justice ? Qui a abandonné et sacrifiés les classes moyennes et les classes populaires aux marchés financiers ?

La dignité de l’Homme n’est pas respectée quand le travailleur ne vit pas correctement de son travail.

La personne humaine n’est pas respectée quand elle ne peut accéder normalement aux soins, à la culture, à la formation, aux services publics.

C’est le combat politique et social que nous menons, et qui doit passer, qui passera, par la victoire de François Hollande aux élections présidentielles et par la réélection de Bernard Lesterlin.

Alors, en forme de conclusion, puisque nous sommes dépositaires de cette espérance qui donne aux socialistes la mission de mettre du bleu au ciel de leurs concitoyens, je formule en notre nom à tous des les vœux d’une France et d’une Europe plus prospères et plus justes, autour du Président François Hollande.


Photo PS Commentry


mercredi 25 janvier 2012

La régulation bancaire et financière doit être à l’ordre du jour du prochain sommet européen

L’Europe ne pourra pas sortir durablement de la crise sans des mesures fortes de régulation bancaire et financière. Car, pour mettre fin à la crise, il faut commencer par s’attaquer à ses causes : la finance qui domine tout, avec une rentabilité destructrice exigée des entreprises, avec des produits financiers opaques qui menacent l’économie réelle, avec la voracité des fonds de pension, avec l’évasion fiscale et les paradis fiscaux.
C’est pour cela que François Hollande a désigné la dérive de la finance comme l’une des causes principales de la crise actuelle et sa remise au service de l’économie et du progrès comme un enjeu fondamental des mois à venir. Le Parti socialiste demande aux Européens d’agir enfin. Le sommet européen du 30 janvier prochain doit se saisir du sujet. Un traité imposant des règles d’austérité à toute la zone euro ne permettra pas à l’Europe de sortir de la crise et de retrouver le chemin de la croissance.
En seize sommets, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont été incapables de proposer de véritables solutions de sortie de crise.
Ils ont enfermé l’Europe dans le piège de l’austérité budgétaire.
Des aides sans contreparties ont été apportées aux banques.
Les spéculateurs continuent de mettre en cause la souveraineté économique et monétaire de l’Europe.
Quant aux agences de notation, alors qu’elles n’avaient pas vu arriver la crise des subprimes, elles décident aujourd’hui de la crédibilité des dettes souveraines et des politiques des Etats, justifiant des plans d’austérité qui ne font qu’amplifier la crise économique, le chômage, et contribuent ainsi au recul des recettes publiques, donc à l’aggravation des déficits.
Une telle situation n’est plus acceptable. Si des mesures d’ampleur ne sont pas prises pour y mettre un terme, l’Europe continuera de s’enfoncer dans la récession économique, le chômage de masse et la dégradation des comptes publics.
Face à un tel constat, l’introduction de mesures fortes de régulation bancaire et financière est indispensable. C’est ce que propose François Hollande avec la création d’une agence publique de notation, le renforcement du fonds européen de stabilité financière et du Mécanisme européen de stabilité pour qu’ils aient réellement les moyens d’intervenir sur les marchés en étant adossés à la Banque centrale européenne, la création d’euro-obligations afin de mutualiser une partie des dettes souveraines et de financer les grands projets européens, la séparation des activités de crédit des banques de leurs opérations spéculatives, l’interdiction des produits financiers toxiques, c’est-à-dire sans lien avec les nécessités de l’économie réelle, la suppression des stocks-options et l’encadrement des bonus, l’adoption d’une taxe efficace sur toutes les transactions financières, l’interdiction des activités dans les paradis fiscaux.

Communiqué du Bureau National

mardi 24 janvier 2012

Voeux du Député et du PS

En cette année exceptionnelle d'élections nationales et à l'occasion des vœux,
le député et l'ensemble des socialistes de la 2ème circonscription vous invitent,

le mercredi 25 janvier 2012 à 18 h 30 à Athanor (Salles Delta)

en présence de Najat Vallaud-Belkacem

Conseillère générale du Rhône, maire-adjointe de Lyon

Porte-parole de François Hollande

dimanche 22 janvier 2012

L'éditorial de Jean Daniel



Pourquoi le dissimuler ? J'aurais voulu être au Bourget dimanche dernier. J'ai enfin réentendu au moins le timbre et la conviction d'une belle voix française. Comme simple téléspectateur, j'ai frémi non pas seulement par ce que j'entendais, mais parce que se superposait à cette voix celle de François Mitterrand lors d'un congrès inoubliable à Toulouse. Je n'ai pas été touché par la grâce, je ne suis pas aussitôt devenu un inconditionnel. Je suis habité par tous les doutes, les désenchantements et les méfiances que suscite l'immensité des problèmes actuels. Je ne connais pas encore le détail du programme de François Hollande. Encore que tout ce qui a trait à la fiscalité et à la répartition des sacrifices me paraisse salutaire. Mais il n'est pas à mes yeux l'homme providentiel, et cela est d'autant plus évident qu'il ne saurait y en avoir. Mais François Hollande, avec un souffle nouveau et une fermeté chaleureuse, a opéré son retour à la nation exactement comme je souhaitais qu'on le fît.

Je dis "son retour" parce qu'on s'est sans doute aperçu que chacun l'avait entrepris. Le temps n'est plus où nous rappelions dans ces colonnes qu'il ne fallait surtout pas laisser la nation aux nationalistes. A ce moment-là c'était le Front national qui la confisquait. Il y a eu aussi l'heure européenne, d'ailleurs parfaitement justifiée. L'Europe était une idée française imaginée par Monnet et Schuman, bénie par De Gaulle, protégée par Giscard et Mitterrand. Mais tant que le patriotisme européen n'était pas encore né, tandis que la ferveur du patriotisme français s'évanouissait dans les sables et que la loyauté à l'égard de la France apparaissait anachronique, il y a eu une sorte de vide anxiogène dans l'âme nationale. Ce retour à la nation, encore fallait-il qu'il eût lieu sans la frilosité des replis protectionnistes et illusoirement chauvins. Je trouve que François Hollande a réussi un savant tricotage entre l'Ecole de la République, le destin égalitaire de la Révolution et l'ambition populaire française. Qu'il ait cité à la fois De Gaulle et Camus ne m'est pas indifférent, c'est l'évidence. Mais ils ne sont pas là par hasard, même s'ils s'inscrivent dans ce qui est devenu une sorte d'impératif moral.

Dans tout ce que je viens de dire, je m'avise que je ne souligne pas la moindre solution miracle ou même originale pour triompher des orages qui s'amoncellent. Mais, de toutes façons, on ne saurait compter sur les meilleurs économistes pour ajouter de l'espérance à la séduction intellectuelle.

La France que j'aime est celle de François Hollande et je souhaite que tous les étrangers qui ont choisi de résider chez nous redécouvrent qu'on peut être fier d'être français.


Le dessin du jour





samedi 21 janvier 2012

Hongrie: « l’Union sait être intransigeante pour lutter contre les déficits, qu’elle le soit pour défendre ses valeurs! »

Le Parlement européen débattait, le mercredi 18 janvier, en présence du premier ministre Viktor Orban, de la réforme constitutionnelle très controversée prévue par le gouvernement hongrois, qui a fait l’objet du déclenchement d’une procédure d’infraction accélérée de la part de la Commission européenne.

« Viktor Orban n’en est pas à son coup d’essai, rappelons nous la loi sur les médias qui mettait en péril la liberté de la presse l’an dernier », rappelle Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste membre de la commission LIBE.

« Habitué à l’arrogance vis à vis des institutions, des élus et surtout des valeurs démocratiques partagées de l’Union européenne, il a aujourd’hui une nouvelle fois fait preuve de son habileté oratoire et politique. Cela ne doit pas toutefois pas masquer la réalité: Viktor Orban et son gouvernement bafouent les principes fondamentaux qui s’appliquent à tous dans l’Europe, et cela n’est pas acceptable ».

« Nous ne nous laisserons pas prendre au piège de ceux qui voudraient faire croire que nous nous en prenons au peuple hongrois lorsque nous dénonçons ces abus. Nous défendons au contraire le droit des Hongrois-es à vivre, comme tous les autres Européen-ne-s, dans un Etat respectant l’indépendance des pouvoirs, les droits fondamentaux, et plus généralement les valeurs démocratiques ».

« Les valeurs réactionnaires, nationalistes, et surtout les mesures portant atteinte à l’indépendance des pouvoirs vis à vis de l’exécutif qui sous tendent la réforme constitutionnelle hongroise ne doivent souffrir aucune tolérance de notre part, insiste l’eurodéputée. Le premier pas fait par la Commission est à saluer, même s’il ne peut être suffisant, car l’enjeu n’est pas que juridique ».

« Alors même que le Conseil n’a aucune pitié pour les Etats défaillants sur le plan de leur déficit budgétaire, nous attendons la même intransigeance de la part de l’Union quand ce sont ses valeurs fondatrices qui sont en jeu. »

« La complaisance du PPE, qui cherche à banaliser et à minimiser la situation, est très dérangeante », conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française. « Alors même que le populisme progresse dans toute l’Union sur la détresse due à la crise économique et sociale, nous ne laisserons pas la Hongrie être un nouveau laboratoire de régression démocratique. »

vendredi 20 janvier 2012

François Hollande et Stéphane Hessel en débat

François Hollande et Stéphane Hessel AFP

Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a déclaré jeudi 19 janvier que "(son) adversaire, c'est la finance, le pouvoir de l'argent qui s'est installé", lors d'un débat avec l'ancien résistant et diplomate Stéphane Hessel organisé par "le Nouvel Observateur".

"Je suis indigné de voir que dans cette crise les marchés pèsent plus que la démocratie, que les politiques ne parviennent pas à dominer les marchés", a-t-il souligné lors de ce débat ouvrant les"Journées de Nantes", organisées par l'hebdomadaire.

"Ce qui m'indigne aussi, c'est que l'intérêt de l'argent l'emporte sur l'intérêt des gens", a-t-il déclaré, applaudi par la salle, mais aussi approuvé par Stéphane Hessel, auteur de l'essai best-seller "Indignez-vous", désormais traduit en 30 langues.

"Sois comme Franklin Roosevelt !"

Stéphane Hessel a ouvertement apporté son soutien au candidat, qu'il n'a pas hésité à comparer à Charles de Gaulle et Pierre Mendès-France, et qu'il a invité à être "radical dans les propositions", tout en plaidant pour une reparlementarisation de la République française.

L'ancien diplomate a ainsi entamé le débat en ordonnant à François Hollande: "Sois comme Franklin Roosevelt!", le président américain dont l'action politique avait été déterminante dans la fin de la Deuxième guerre mondiale.

"Il faut que les Etats prennent leur responsabilité, c'est ce qui a manqué ces derniers mois", a répondu le candidat. "L'Europe n'a pas été en capacité de réguler une crise qui était à sa portée", a-t-il regretté.

Hessel compare Hollande à de Gaulle et Mendès-France

Stéphane Hessel a encore déclaré qu'il sentait "dans la façon de présenter les problèmes (de François Hollande, ndlr) précisément cette volonté à laquelle j'ai été particulièrement sensible, (chez) deux hommes qui ont marqué ma vie, tous les deux résolus et courageux". Ces deux hommes étaient Charles de Gaulle et Pierre Mendès-France, a-t-il expliqué.

Stéphane Hessel a invité François Hollande, s'il était élu, à se rapprocher des conceptions de la "République parlementaire" chère à Pierre Mendès-France, ancien chef du gouvernement sous la IVe République, tenant d'un chef de l'Etat simple "arbitre" au-dessus d'un "gouvernement parlementaire".

"Il faudra lutter contre le désir d'apaisement"

"Je viens d'être investi et en même temps privé de tout pouvoir", s'est alors amusé François Hollande qui a néanmoins indiqué qu'il ferait en sorte "que le parlement retrouve ses droits de contrôle, de nomination et d'initiative", en cas d'élection.

Stéphane Hessel s'est en outre dit "très heureux" d'avoir "senti en François Hollande une prise en considération forte" des enjeux du mandat qu'il brigue, et l'a invité à ne pas fléchir.

"Il aura à lutter contre le désir d'apaisement, les 'allons-y mollo', 'ne bousculons pas'... Il faut qu'il sache résister à ces désirs d'apaisement", a déclaré l'ancien résistant.

S'adressant à ses nombreux lecteurs, Stéphane Hessel a déclaré : "Si vous voulez que les choses changent (...) il faut que vous apportiez votre concours à des formations politiques qui peuvent changer le gouvernement et non pas simplement défiler dans la rue".

Et à François Hollande: "Plus vous serez radical dans les propositions que vous allez faire, plus vous aurez avec vous une quantité large de gens qui seront heureux que vous incarniez un vrai changement".

nouvelObs.com, journal d'actualité en temps réel

jeudi 19 janvier 2012

François Hollande porte le chemin du redressement productif et industriel

Martine Aubry et François Hollande étaient en déplacement à Gandrange et à Thionville en Moselle ce mardi 17 janvier, pour rencontrer ouvriers et syndicats de ce bassin sidérurgique.


Gandrange : symbole de l'abandon de l'emploi

Presque quatre ans jour pour jour après la visite de Nicolas Sarkozy sur ce site et ses promesses non tenues, François Hollande a déclaré que «Gandrange était devenu un lieu symbole de l'abandon de l'emploi, comme priorité, symbole de l'absence d'une politique industrielle, symbole du manquement à la parole donnée».
Le candidat socialiste était accompagné de la Première secrétaire du PS aussi «parce qu'elle a été ministre de l'emploi et qu'elle a mené de grandes réformes qui font l'honneur de la gauche», a-t-il indiqué.
«Nous sommes ici pour dire que l'emploi a été oublié par le gouvernement. François Hollande est celui qui porte le chemin du redressement productif et industriel», a ajouté la Première secrétaire.

Politique industrielle

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle a profité de cette occasion pour présenter une partie de ses propositions en matière de politique industrielle :
- les actionnaires doivent s'engager sur des périodes longues à ne pas réclamer des taux de rentabilité qui empêcheraient le développement durable de l'emploi et de l'entreprise dans le temps.
- la politique sociale dans l'entreprise doit permettre la diversification et la formation des ouvriers.
- les pouvoirs publics doivent agir en encourageant les entreprises à embaucher en contrat à durée indéterminée, en modulant les cotisations patronales en fonction de la nature des contrats.
- la réflexion sur la compétitivité doit être au cœur de notre politique industrielle.
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