mercredi 30 novembre 2011

Convention de l’UMP : l’école toujours plus attaquée

Définitivement incapable de tirer les leçons de son bilan catastrophique en matière éducative, l’UMP souhaite pousser encore plus loin le démantèlement de l’école de la République et l’organisation, dès le plus jeune âge, d’un tri scolaire et social.

Le parti présidentiel suggère d’interdire à tout élève d’entrer au collège sans savoir lire, écrire ou encore compter. Envisage-t-il sérieusement de faire redoubler 40% des élèves de CM2, c'est-à-dire le nombre de ceux qui ont des lacunes sérieuses en lecture, écriture et calcul ? Comment croire à leur volonté de mettre en place un accompagnement personnalisé des écoliers en difficulté, alors que la suppression de postes par dizaines de milliers, la quasi-disparition des Rased, et plus encore, la destruction la formation des enseignants, a privé l’école des moyens de faire réussir tous les élèves ? En réalité, leurs propositions sur l’apprentissage à 14 ans et sur la réorganisation du collège en témoignent, il ne s’agit pour l’UMP que de préparer les esprits à la mise en place d'une scolarité à deux vitesses, fondée sur une sélection précoce.

De même, « l’autonomie » promue par la droite n’est rien d’autre que la mise en œuvre d’un grand marché scolaire inégalitaire. Si une évolution du métier d’enseignant doit être discutée et négociée, si les établissements et leurs équipes pédagogiques doivent retrouver du pouvoir d’agir, on ne voit pas comment la dégradation du statut, la création d’inégalités et de concurrence entre les corps ou l’augmentation du temps de travail pourraient participer à « la revalorisation » des enseignants que l’UMP prétend appeler de ses vœux. Ce n’est pas le métier des chefs d’établissement d’évaluer les compétences pédagogiques des enseignants. En outre, leur donner le pouvoir de recruter leurs équipes ne garantirait en rien que les enseignants les plus expérimentés soient affectés là où ils sont le plus nécessaires.

François Hollande et le Parti socialiste ont fait des propositions pour garantir la réussite de chaque jeune : nous conclurons un nouveau pacte éducatif entre les professeurs et la nation, accorderons une priorité à l’école primaire, refondrons les rythmes scolaires et les programmes, mettrons en place une personnalisation accrue des enseignements en améliorant l’encadrement et revaloriserons – réellement – le métier d’enseignant. Rien de tout cela ne pourra se faire sans moyens, et encore moins, comme le gouvernement le fait depuis 5 ans, en dégradant les conditions de travail des enseignants et les conditions d’études des élèves.

Nicolas Sarkozy utilise les moyens de l'Etat à des fins de campagne électorale

Benoît Hamon a prévenu en point presse ce lundi matin que les socialistes «vont maintenant poser la question du coût des déplacements du Président de la République». «A Tricastin nous avons eu un discours de candidat à l'élection présidentielle, nous voulons savoir quel à été le coût de ce déplacement» a-t-il interpellé.

Hausse du chômage: l'échec cuisant de la droite

«Il n'est plus acceptable que le Président de la République confonde son rôle de Président et son rôle de candidat»

Ce déplacement «sera-t-il ou non imputé aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy?», a interrogé le porte-parole. «Il n'est plus acceptable aujourd'hui que le Président de la République confonde son rôle de Président de la République, dépositaire de l'intérêt général, de l'intérêt de tous les Français, et son rôle de candidat à l'élection présidentielle» a-t-il pointé. «Aujourd'hui il y a une utilisation des moyens de l'Etat à des fins de campagne électorale et nous n'accepterons pas cela», a-t-il prévenu. « Nous pointerons la réalité de l'utilisation de ces fonds à chacun de ces déplacement», «et nous le chiffrerons» a-t-il averti.

mardi 29 novembre 2011

Chômage: «Le gouvernement est spectateur»



Le député (PS) Alain Vidalies, chargé des questions d'emploi dans l'équipe de François Hollande, réagit à la nette hausse du chômage en octobre et dénonce des «plans d’austérité qui n'ont fait que ralentir la croissance».


Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a très nettement progressé en octobre (+1,2%). Vous attendiez-vous à un tel bond?

Ces chiffres sont particulièrement mauvais, ils confirment une tendance forte depuis trois mois maintenant, et sont révélateurs d’une vraie panne de la croissance et d’une crise grave.

Dans le contexte économique global, cette forte hausse du chômage ne relève-t-elle pas plus de la crise que de la politique du gouvernement?

Le gouvernement se contente de dire que ces chiffres sont imputables à la crise mais en 2007, les chiffres de l’emploi étaient comparables en Allemagne et en France alors qu’aujourd’hui ils sont bien plus élevés dans notre pays. Signe que les politiques ont été très différentes, pas forcément les moyens: l’Allemagne a subventionné le chômage partiel pour maintenir les salariés en entreprise quand la France a dépensé 4,5 milliards d’euros pour subventionner le recours aux heures supplémentaires, ce qui représente une machine à détruire l’emploi sur fonds publics.

Quelles autre mesures prises par le gouvernement ont été, selon vous, «à contre-emploi»?

Il a supprimé 150 000 emplois dans la fonction publique [avec la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ndlr], soit le plus grand plan social de France. Et les plans d’austérité qui se répètent tous les deux mois ne font que ralentir la croissance, par la ponction sur la consommation et les difficultés de plus en plus fortes pour les entreprises et les collectivités locales à trouver des financements pour l’investissement. Tout cela limite les créations d’emploi.

Cela signifie-t-il qu’on ne peut pas lutter contre les déficits et à la fois contre le chômage?

Pour lutter contre les déficits, il existe une solution qui consiste à remettre en cause les cadeaux fiscaux et à remettre les recettes de l’Etat au niveau où elles se trouvaient avant que la droite n’arrive au pouvoir en 2002, et avant la politique fiscale désastreuse menée par Nicolas Sarkozy depuis 2007.

Qu’aurait dû faire le gouvernement?

Il faut que l’Etat puisse garder des moyens d’intervention au lieu de diminuer de 12% les crédits du ministère du Travail, comme dans le budget 2012, ce qui est révélateur de l’absence de volonté politique pour lutter contre le chômage. Il faut aussi envisager une autre politique économique qui favorise les PME, réduire l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis et créer un pôle public facilitant l’accès au crédit pour les petites entreprises.

Nous pensons aussi que l’accent doit être mis sur la création d’emplois pour les jeunes, avec des contrats d’avenir et les contrats de génération que propose François Hollande. Car on voit bien aujourd’hui la spécificité du marché du travail français: un chômage important chez les jeunes et les seniors. Ainsi 25% des moins de 25 ans sont inscrits au chômage. Et il y a littéralement une explosion du chômage des plus de 50 ans avec une hausse de 15,5% en un an, et même de 17,6% pour les femmes de plus de 50 ans.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, semble avoir renoncé à un recul du chômage sous la barre des 9%. «Tant que la situation économique ne s’améliorera pas», il dit ne pas voir «comment les chiffres de l’emploi pourront réellement s’améliorer». Qu’en pensez-vous?

On a le sentiment que le Président sortant et son gouvernement sont spectateurs de cette situation. Il se contentent de commenter en espérant le retour de la croissance, comme soeur Anne! Ils considèrent qu’ils n'y sont pour rien. C’est d’ailleurs à se demander pourquoi ils sollicitent à nouveau le suffrage des Français...

lundi 28 novembre 2011

Réussir la transition énergétique

Le rôle de la politique, ce n'est pas de faire peur pour ne rien changer, c'est de changer pour vaincre la peur. Ce n'est pas de prolonger le passé, c'est d'engager le futur.

Après le drame de Fukushima, tandis que les réserves de pétrole s'amenuisent et que nous avons l'obligation écologique de réduire nos consommations de CO2, la France doit réussir la transition énergétique. Avec lucidité et volonté. Il s'agit de sortir progressivement du tout-pétrole pour les transports et du tout-nucléaire pour l'électricité.

Je veux préparer cette transition autour de quatre principes: l'indépendance, la sécurité, l'emploi et le pouvoir d'achat. Elle n'est pas seulement une nécessité pour le développement durable ou une protection par rapport aux risques. C'est surtout, si nous savons la saisir, une opportunité économique.

Mon premier objectif est donc la diversification de nos sources d'énergie. Depuis le choc pétrolier en 1973, la France a installé un important parc électronucléaire. Nous connaissons les atouts de cette technologie, l'excellence de notre industrie, le potentiel qu'elle représente et le savoir faire des salariés de ce secteur. Mais ce modèle doit désormais se moderniser et s'adapter. Les centrales lancées à la fin des années 1970 seront en fin de vie dans les quinze prochaines années. Des investissements importants devront y être consacrés pour éventuellement les prolonger, sachant que les exigences en matière de sécurité en élèveront le coût, sans oublier la question lancinante du stockage des déchets.

Parallèlement, si nous ne faisons rien, notre retard en matière d'énergies renouvelables s'accentuera, d'autant que la politique chaotique du gouvernement depuis cinq ans a encore aggravé notre écart de performance avec nos pays voisins, notamment l'Allemagne (230 000 emplois contre 40 000 en France). Et les difficultés d'Areva, provoquées par un affaiblissement financier, voire un démantèlement organisé par le pouvoir, ont nui à l'investissement dans les énergies nouvelles.

C'est pourquoi je porte, à l'occasion de l'élection présidentielle, un scénario volontariste et pragmatique. Il consiste à réduire à l'horizon 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% et de faire monter celle des énergies renouvelables, tout en maîtrisant notre consommation.

Cette mutation prendra du temps – trois quinquennats – et supposera des étapes d'évaluation en fonction des progrès de la science et des prix relatifs de chaque source d'énergie. L'industrie nucléaire, loin d'être affaiblie, sera à plusieurs titres sollicitée, et donc renforcée. Elle aura à intervenir sur les centrales les plus anciennes, à être exemplaire en matière de démantèlement et à poursuivre les recherches sur les énergies de demain, tout en garantissant la sécurité absolue de chaque site de production.

Pour le prochain quinquennat, je prends quatre engagements en cohérence avec cette perspective: la plus ancienne de nos centrales – Fessenheim – sera arrêtée; le chantier de Flamanville – avec le nouveau réacteur EPR – sera conduit à son terme; le système de retraitement des déchets et la filière qui l'accompagne seront préservés; aucune autre centrale ne sera lancée durant ce mandat.

Par ailleurs, j'engagerai une politique cohérente de montée du renouvelable: solaire, éolien terrestre et maritime, biomasse… Des incitations fiscales pour la consommation comme pour la production contribueront au développement d'une industrie innovante et créatrice d'emplois, dont le CEA et Areva seront les fers de lance.

Mon second objectif est de promouvoir une société de sobriété énergétique.

La priorité sera d'agir sur le bâti, qui absorbe près de 40% de la consommation d'énergie. La rénovation thermique aura, en outre, l'avantage de préserver le pouvoir d'achat des Français et d'offrir un gisement d'emplois considérable: plus de 150 000 d'ici à 2020. Là encore, des actions importantes sont à mener pour améliorer notre efficacité énergétique: généralisation des appareils de faible consommation, diminution des pertes en ligne, stockage de l'électricité.

Quant au prix de l'énergie, la vérité oblige à dire que, quel que soit le scénario autour de la part du nucléaire, il aura tendance à s'élever en raison du renchérissement des énergies fossiles et de l'ampleur des investissements à engager sur les centrales comme sur les énergies renouvelables.

C'est pourquoi je propose des mesures de protection des consommateurs avec un tarif de base pour l'essentiel et un tarif progressif pour le confort. De même, la maîtrise de la facture énergétique est indispensable à la préservation de la compétitivité de nos entreprises.
Réussir cette transition est donc un impératif économique, social et écologique. Elle suppose l'affirmation d'une politique industrielle et la préservation d'un pôle public de l'énergie, aujourd'hui malmené.

C'est le choix de l'avenir et celui de la responsabilité. Il évite un statu quo forcément dépassé et une sortie irréaliste du nucléaire. Il appelle, aussi, une conception élevée de la démocratie. C'est pourquoi j'ouvrirai, au lendemain de l'élection présidentielle, si les Français m'accordent leur confiance, un grand débat sur l'énergie en France associant largement les acteurs et les citoyens, dont le Parlement fixera la conclusion par le vote d'une loi de programmation de la transition énergétique.

Ce débat mérite mieux que la caricature, l'outrance, l'aveuglement, voire le mensonge. Je suis convaincu que les Français se rassembleront davantage sur cette stratégie équilibrée, ambitieuse et protectrice que sur la défense de schémas périmés ou incantatoires.

Préparer l'avenir, c'est l'enjeu de l'élection présidentielle.

samedi 26 novembre 2011

Sarkozy fait de la politique-fission

Dans un discours aux accents de campagne, vendredi sur le site du Tricastin, le Président a attaqué la ligne de François Hollande sur le désengagement du nucléaire.


La guerre nucléaire française a donc commencé. Nicolas Sarkozy avait débuté son quinquennat avec l’image d’un farouche défenseur du nucléaire, mais capable de se faire l’avocat du développement des énergies renouvelables. Il le finit dans le costume du nucléocrate. Vendredi matin, devant les employés d’EDF et d’Areva du site du Tricastin dans la Drôme, le futur candidat de la majorité n’a pas fait dans la dentelle. Avec en ligne de mire, mais sans jamais le citer, son futur adversaire, François Hollande. Pour décrédibiliser le compromis signé la semaine dernière entre le PS et Europe Ecologie - les Verts, le chef de l’Etat n’a reculé devant rien. Ni la mauvaise foi ni les slogans éculés des défenseurs de l’atome. Puisque, à l’en croire, il en va de «l’intérêt supérieur du pays» et de la «souveraineté nationale».

«Moyen Age». Cela faisait quelques jours déjà que l’entourage du Président laissait entendre que ce déplacement au Tricastin serait «important». Comprendre : très politique. Au nom d’un «consensus vieux de plus de soixante-cinq ans», Sarkozy a, une nouvelle fois, mobilisé la mémoire nucléaire de ses prédécesseurs, de De Gaulle à Mitterrand. Pour mieux tacler son rival socialiste : «On reconnaît un homme d’Etat à sa capacité à se hisser au-dessus des intérêts partisans.» Ce vendredi, il y avait comme un problème entre le costume (du Président) et les gestes (du candidat). Comme si le deuxième était à l’étroit dans la veste du premier. Ce n’est pas un hasard si Sarkozy a attendu la fin de son allocution pour s’affranchir de son discours écrit et a lancé : «Il n’est pas le temps de revenir à l’époque du Moyen Age.» Ni «de retourner à celui de la bougie». Et de se poser la fausse question censée résumer son allocution : «Devons-nous être le seul pays à tourner le dos au progrès ?»

Même si François Hollande s’était prononcé en faveur d’une sortie du nucléaire, cela ne ferait pas pour autant de la France «le seul pays à tourner le dos au progrès». L’Allemagne, le modèle qui inspire tant la majorité, l’a décidé. Le Japon, autre pays très nucléarisé, y réfléchit aussi. Vendredi, Sarkozy a fait comme si Hollande ne s’était pas opposé à ses alliés écologistes pour justement laisser l’option nucléaire ouverte, en refusant de stopper le chantier de l’EPR de Flamanville, dans la Manche. «Il s’agit bien de préparer, purement et simplement, une sortie de cette filière», a asséné le chef de l’Etat. Et d’ajouter : «Comment considérer autrement la proposition de fermer 24 réacteurs [sur 58, ndlr] et de s’interdire d’en construire de nouveaux ?»

Pour le Président, sortir du nucléaire conduirait inévitablement à la catastrophe. «Des trésors d’intelligence et de recherches accumulés depuis sept décennies […] inéluctablement perdus.»«Une remise en cause de notre industrie», avec une vague de «délocalisation» pour les entreprises, grandes consommatrices d’électricité. «Un cataclysme» pour les emplois de la filière. «Un coup très dur au pouvoir d’achat des Français.» Et de défendre nos paysages, qu’il ne laissera pas défigurer par «l’implantation de 300 000 éoliennes». Un mot à mot des députés de droite (ils étaient nombreux) allergiques à l’idée du Grenelle de l’environnement, pourtant mis en avant et en œuvre dès 2007 par Nicolas Sarkozy lui-même.

Il a rappelé que le développement des énergies renouvelables était là pour «conforter durablement notre filière nucléaire». «Ceux qui promettent le remplacement du nucléaire par des énergies renouvelables mentent aux Français», a-t-il osé. Sarkozy a-t-il oublié qu’il s’est engagé au nom de la France à faire porter la part de l’électricité produite à base d’énergies renouvelables, de 15% aujourd’hui, à 27% d’ici 2020 ? Même si la France devait atteindre le seuil de 50% d’électricité d’origine nucléaire (contre 75% aujourd’hui), comme le souhaite Hollande, elle resterait l’un des pays les plus nucléarisés du monde.

Tsunami. Fidèle à son habitude, Sarkozy a donc parlé comme si l’atome était une industrie comme les autres. Et pleine d’avenir. Il a certes mentionné qu’il n’y aura pas de «compromis» en matière de sûreté. Et d’annoncer que le gouvernement suivra «intégralement» les recommandations de l’Autorité de sûreté nucléaire en la matière. Mais il continue à professer que la catastrophe de Fukushima n’était pas un «accident nucléaire», mais celle d’un tsunami. Il continue à passer sous silence la question pourtant sans réponse des déchets. Et celle du défi (technologique et financier) du démantèlement. Sarkozy n’a pas non plus évoqué le chantier de l’EPR de Flamanville, devenu un gouffre financier, ni les menaces de suppression de milliers d’emplois chez Areva, du fait du gel de nombreux projets à l’étranger. Ce vendredi, le Président n’a pas fait un discours sur la politique énergétique française. Il a fait de la politique.

vendredi 25 novembre 2011

Hôpital : «travailler plus sans être payé » !


Manque de moyens, pressions, surcharge de travail, les professionnels de l'hôpital public travaillent d'arrache-pied auprès des patients. Résultat, comme le révèle aujourd’hui un quotidien, deux millions de jours RTT cumulés, des millions d'heures supplémentaires impayées et des jours de congés accumulés dans des comptes épargne temps (CET) par l'ensemble des salariés de l'hôpital.
Le gouvernement renie tous ses engagements sur le pouvoir d’achat : à l’hôpital, ce sera « travailler plus sans être payé » ! A l'hôpital, les heures supplémentaires ne rapportent rien à ceux qui les font.

L'hôpital public est emblématique des mensonges de la droite. Dans son projet, l'UMP annonce qu'il va allonger le temps de travail, relever le seuil déclenchant les heures supplémentaires et augmenter la TVA, ce qui ne peut que peser sur le pouvoir d'achat des Français. A l'hôpital public c'est déjà le cas.

Le gouvernement doit assumer ses responsabilités et en finir avec le mépris affiché à l'égard des personnels hospitaliers, qui ont droit à la reconnaissance de leur travail.

jeudi 24 novembre 2011

Taxe d'habitation à Fontbouillant

Plusieurs habitants du quartier de Fontbouillant se sont à juste titre émus de l’explosion du montant de leur taxe d’habitation entre 2010 et 2011.
Par exemple, suite à leur relogement dans le cadre de l'opération ANRU, des contribuables voient leur taxe s’envoler de 236 à 503 euros, soit une augmentation de 53%.
Frédéric Kott a adressé un courrier au Maire de Montluçon lui demandant que contact soit pris avec les services fiscaux afin d’analyser l’origine de cette explosion du montant de la taxe d’habitation et que soit réalisé par les services sociaux de Montluçon Habitat un recensement des locataires concernés et un accompagnement personnalisé afin d’obtenir les dégrèvements fiscaux prévus par la Loi.

mardi 22 novembre 2011

La France perd une conscience qui savait lui parler en face

Je suis extrêmement triste en apprenant ce matin la disparition de Danielle Mitterrand.

Danielle Mitterrand avait la force, la noblesse et la générosité des êtres que l’on pensait éternels. Sa disparition est un choc immense. Malgré une grande faiblesse physique, elle s'est battue sans relâche pour les causes qu’elle avait faites siennes. Totalement. Intensément. Danielle Mitterrand ne savait pas faire autrement.

De la Résistance à l'action humanitaire, de la défense des libertés au droit à l’accès à l’eau, son itinéraire ne fait qu'un avec les combats de la gauche.

Son nom restera à jamais associé à François Mitterrand, qu’elle a accompagné pendant plus de cinq décennies. Dans la mémoire des Français et pour les livres d'Histoire, elle est à ses côtés. Mais sa volonté militante ne la rendait pas moins indépendante, des modes comme des discours convenus. Ce caractère lui a fait gagner une place singulière dans le cœur des femmes et des hommes de gauche.

La France perd une conscience qui savait lui parler en face. Sa lucidité – lucidité prémonitoire sur les excès de la financiarisation ou les dérives de l’Europe – était précieuse. Sa parole intransigeante de refus des compromissions nous manquera.

Au nom du Parti socialiste qui partage leur deuil, je rends hommage à sa mémoire et j’adresse mes pensées les plus amicales à ses deux fils, Gilbert et Jean-Christophe, et à toute sa famille."

Martine Aubry,
Première secrétaire

Débat public sur la Ligne à Grande Vitesse


RENDEZ VOUS à ATHANOR
MERCREDI 23 NOVEMBRE à 19 H

dimanche 20 novembre 2011

"Promouvoir la jeunesse, c'est servir la République toute entière"

A l'occasion du festival du changement organisé par les Jeunes Socialistes à Strasbourg, François Hollande a marqué sa volonté de renouer avec le rêve français, "celui qui permet à chaque génération de vivre mieux que la précédente".

Après une rencontre avec des professionnels intervenants dans le domaine du soutien aux jeunes en difficulté, François Hollande a entamé un long bain de foule dans les rues de la capitale alsacienne, recevant un accueil particulièrement chalereux. Il s'est ensuite rendu au Rhénus où il a rejoint plus d'un millier de jeunes qui l'ont ovationné à plusieurs reprises.

Dans un discours adressé à la jeunesse, le candidat à la Présidence de la République a insisté sur les raisons pour lesquelles il avait souhaité placer la jeunesse au coeur de son projet présidentiel: "promouvoir la jeunesse, c'est servir la République toute entière", a t-il déclaré.

"Je ne m'adresse pas à vous par mode ou par calcul ou parce que je crois que la jeunesse n'est que d'un bloc" mais "parce qu'elle est au coeur de la coohésion nationale". "Elle est notre seul capital, sa réussite sera la nôtre" a insisté François Hollande.

Ne voulant laisser "aucun jeune sans formation", proposant "un parcours d'autonomie au-delà de 18 ans" et "un contrat de génération" permettant dans les entreprises "la transmission des savoirs, des savoirs faire" entre seniors et jeunes, le candidat a aussi rappelé sa proposition de création de 60 000 postes dans l'Education nationale "il est de mon devoir de refaire de l'école une grande cause nationale c'est-à-dire un pacte entre la nation et le peuple" "Je vous appelle à vous engager dans la campagne" car "la force de la jeunesse c'est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre en chemin".

samedi 19 novembre 2011

L'éditorial de Laurent Joffrin

L'UMP et Sarkozy contre la Sécurité sociale

La campagne contre l’assistanat lancée par l’UMP et le président Sarkozy prend un tour inquiétant, pour ne pas dire scandaleux.

Bien sûr, tout cela est mené au nom de la lutte contre la fraude, fort légitime au demeurant : ceux qui trichent avec la Sécurité sociale violent la loi en s’appropriant indûment l’argent des autres assurés. Mais, par le choix des mots et l’insistance des accusations, il s’agit manifestement d’une campagne plus générale. L’un des tracts distribués massivement par l’UMP en donne la clé. Voici ce qu’on y lit : "Oui, au travail, non à l’assistanat".

En apparence, la formulation est banale : il vaut mieux, en effet, travailler que vivre de prestations sociales. Mais à bien y réfléchir, que veut-on dire, aussi ? Que ceux qui travaillent sont dans le droit chemin et que ceux qui sont au chômage sont des assistés. Ni plus ni moins. Les chômeurs qui se lamentent tous les jours de ne pas trouver de travail – et qui forment l’immense majorité des bénéficiaires des allocations - apprécieront.

Une juste contrepartie

Mais surtout ce syllogisme méprisant rompt purement et simplement avec la philosophie de l’Etat-providence adoptée depuis la Libération (et même avant). L’existence des allocations de chômage, tout comme le remboursement des frais médicaux ou encore les prestations de retraite, ne sont en rien le produit de la charité publique. Ce sont des assurances. Si les chômeurs touchent des indemnités, c’est qu’ils ont versé chaque mois et chaque année, pendant des décennies pour beaucoup d’entre eux, des cotisations sociales. Les prestations de l’assurance chômage, autrement dit, sont la juste contrepartie de l’effort contributif qu’ils ont consenti dès qu’ils ont commencé à travailler. Elles compensent le sinistre social que constitue la perte d’emploi.

Aurait-on l’idée de qualifier d’assistés ceux qui sont remboursés d’un sinistre par leur assurance ? Ce serait nier la notion même d’assurance. Si vous cotisez, dit implicitement l’UMP, c’est normal. Mais si vous touchez en retour des prestations, vous êtes des assistés. Volontairement ou non, la droite française remet en cause le principe même de la Sécurité sociale - une assurance collective gérée par les partenaires sociaux - telle qu’elle a été conçue à la Libération. L’étape suivante, logiquement, c’est la réduction des prestations, ou encore la privatisation progressive de la Sécu, par des moyens plus ou moins détournés. Dans le débat présidentiel qui s’ouvre, il vaut mieux le savoir.

Laurent Joffrin – Le Nouvel Observateur

vendredi 18 novembre 2011

Des patients refusent des arrêts maladie pour "raisons financières" , selon MG France

Les abus en matière d'arrêts maladie restent minoritaires alors que les médecins rencontrent de nombreux cas de malades refusant de s'arrêter, au détriment de leur santé, "pour des raisons financières", a affirmé mercredi Claude Leicher, président de MG France, premier syndicat de médecins génralistes.

Les abus en matière d'arrêts maladie restent minoritaires alors que les médecins rencontrent de nombreux cas de malades refusant de s'arrêter, au détriment de leur santé, "pour des raisons financières", a affirmé mercredi Claude Leicher, président de MG France.

"Tous les jours, je vois passer dans mon cabinet des patients qui refusent de s'arrêter et souvent pour des raisons financières", témoigne le président du premier syndicat de généralistes.

"Notre rôle, à nous médecins, c'est de détecter la souffrance. Et aujourd'hui il s'agit plus d'une codécision, voire d'une négociation avec le patient. Or un patient malade qui refuse de se reposer risque de voir sa santé se dégrader", explique M. Leicher.

"La réalité c'est que 95% des patients et des médecins se comportent correctement. Et les 5% qui fraudent, on les repère facilement car il existe des mécanismes de surveillance", estime-t-il.

Le Dr Leicher note qu'il y a une augmentation du nombre des arrêts maladie "en lien avec la souffrance au travail". "La souffrance psychologique en lien avec le monde du travail a pris énormément de place ces derniers temps", observe-t-il.

Enfin, sans se prononcer sur le bien fondé ou non de l'instauration d'un quatrième jour de carence pour les salariés du privé et d'un premier jour pour les fonctionnaires, il estime que cela va "logiquement" pénaliser les personnes exerçant des métiers pénibles.

"En tant que médecin, je tiens compte de ces délais de carence. On touche là à une affaire d'équité et de justice sociale", dit-il.

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