vendredi 27 juillet 2012


Discours de Frédéric Kott à l'occasion du 71ème anniversaire de l'assassinat de Marx Dormoy 


Chaque année, le 26 juillet, les socialistes montluçonnais se retrouvent devant la stèle de Marx Dormoy pour commémorer son assassinat par les fascistes.
Marx Dormoy est l'exemple, pour nous socialistes qui sommes ses héritiers, mais également pour tous les républicains, d'un homme qui a consacré toute sa vie à la politique, dans le sens le plus noble de la lutte pour le progrès social, de la lutte pour l'émancipation de l'homme, en restant constamment fidèle à ses valeurs jusqu'au sacrifice de sa vie.

"Je crois que le socialisme affranchira l'humanité des servitudes qui pèsent sur elle. C'est mon idéal. Je tiens également compte du réel. J'ai donc la conviction que les améliorations locales qui embellissent notre ville tendent à relever les conditions matérielles et le niveau intellectuel et moral des classes laborieuses " disait Marx Dormoy.

Nous sommes réunis pour célébrer ses idées, son action, son courage dans tous les combats qu'il a mené au service de valeurs fortes, valeurs socialistes, valeurs humanistes, valeurs républicaines.

J'évoquerai rapidement le militant socialiste, l'Homme d'Etat et le Maire de Montluçon, trois facettes de son action, toujours marquée par une action réformatrice forte, un combat infatigable au service des luttes sociales et des classes populaires, une fidélité permanente aux valeurs socialistes et républicaines, à la lutte contre le fascisme. Il est mort pour ses idées.
Chaque année nous rappelons ce qu'il a été, ce qu'il a fait et en quoi nous nous sentons en filiation
avec celui que nous considérons comme le plus illustre des montluçonnais.

LE MILITANT SOCIALISTE : "les socialistes sont respectueux de toutes les opinions. Nous détestons le sectarisme, sous quelque forme qu'il se présente ".
Marx Dormoy est l'homme de la liberté, du refus de la fatalité.
Nous retenons de lui son courage et sa clairvoyance: à l'heure des grands choix, il a toujours su faire preuve d'un esprit visionnaire.

D'abord au Congrès de Tours, en 1920, en s'opposant avec force aux conditions imposées par Lénine et en refusant l'entrée dans la troisième internationale. "le socialisme démocratique est le plus grand et le plus bel idéal de solidarité, et le seul moyen pratique de faire germer le bonheur dans les sociétés humaines "

Ensuite face à la montée du fascisme et du national-socialisme, en se montrant sans complaisance à l'égard des régimes totalitaires.
Et surtout, le 10 juillet 1940, quant la République est enterrée, il fait partie des 80 parlementaires qui sauvent l'honneur en s'opposant au vote des pleins pouvoirs à Pétain.

L'HOMME D'ETAT :
Au sein du Gouvernement, Marx Dormoy, Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, se trouve être le plus proche collaborateur de Léon Blum, et sera étroitement associé aux accords Matignon.

Le 17 novembre 1936, Roger Salengro se suicide, miné par les campagnes de calomnies menées par l'extrême-droite. Marx Dormoy est nommé Ministre de l'Intérieur.

On connaît d'avantage son action à ce poste, et sa lutte permanente contre les fascistes et en particulier contre la Cagoule, avec la révocation de Doriot, maire fasciste de Saint-Denis.
Ecoutons Léon Blum: "la menace d'un putsch fasciste était réelle : il eut l'audace de pousser à fond la lutte contre la Cagoule. C'est par l'effort tenace de sa volonté que les fils du complot furent débrouillés, que les dépôts d'armes furent en partie découverts, qu'un certain nombre de chefs fut identifié. La Cagoule s'est vengée en tuant Dormoy ".

La spirale infernale de 1939-1941 va se déchaîner : la défaite et l'invasion allemande, le vote des pleins pouvoirs à Pétain avec le refus des 80 parlementaires conduits par Léon Blum et Marx Dormoy, premier acte de résistance à l'Etat de Vichy, puis la dissolution du Conseil Municipal et la révocation de Dormoy en septembre 1940, et enfin le lâche assassinat perpétré par les fascistes en cette nuit du 25 au 26 juillet 1941.

MARX DORMOY MAIRE DE MONTLUCON :
C'est le 9 mai 1926 qu'il succède à Paul Constans, et dès son discours d'ouverture, il met en avant sa volonté de rassembler tous les montluçonnais, et s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs socialistes: "ensemble, nous travaillerons ainsi à l'avènement de cette république idéale fondée sur l'harmonie sociale et la justice entre les hommes ".

Toutes les réalisations le seront au service des habitants, avec une politique sociale audacieuse et en avance sur son temps, tout en maintenant une gestion saine et équilibrée des finances de la Ville. Aménageur soucieux des besoins collectifs et en particulier des plus démunis, telle était sa démarche, pour faire de Montluçon une ville moderne et humaine.


DES RACINES FORTES :
Parce que toute démarche progressiste doit analyser le passé pour tendre vers l'avenir, nous tenons à cette date du 26 juillet pour nous livrer à ce devoir de mémoire, à cette immersion dans nos racines et nos valeurs fondamentales. Ce n’est pas faire acte de nostalgie.

Face à une crise qui menace d’effacer tous les repères, il nous appartient de poursuivre son combat et de se référer aux principes qui guidèrent son action.

Nous continuons à perpétuer la mémoire de l'Homme d'Etat, du bâtisseur, du grand socialiste et du grand Maire qu'a été Marx Dormoy, pour faire vivre les valeurs de solidarité, de fraternité, de tolérance chères aux montluçonnais.


jeudi 26 juillet 2012


L'avion trop cher du ministre des Transports

mardi 24 juillet 2012

Réaction aux propos de Jean-François Copé et François Fillon


Messieurs Copé et Fillon, dans leur course à l’échalote pour la Présidence de l’UMP, qui n’ont toujours rien à proposer, rivalisent de violence et de mauvaise foi, en s’attaquant au Ministre du redressement productif.
Mais qui sont ces procureurs pour pouvoir accuser le ministre de mettre en danger la renommée d’une entreprise et des emplois, si ce n’est ceux qui aux commandes de l’Etat pendant 10 ans, ont sacrifié des centaines de milliers d’emplois industriels dans notre pays et dévalorisé nos plus beaux fleurons industriels ?

Ceux qui ont montré tant de complaisance envers des stratégies d’entreprises soldées par des échecs, qui continuaient à privilégier la distribution de dividendes aux actionnaires au moment où elles se préparaient à mettre sur la paille 8000 travailleurs qui n’ont que leur emploi pour vivre ?

Messieurs Copé et Fillon devraient montrer plus d’empathie pour ces salariés et leurs familles que pour ceux qui les ont conduits à cette situation dramatique. En disant les faits tels qu’ils sont, M. Montebourg au contraire valorise tous les entrepreneurs qui agissent dans l’intérêt général et qui avaient tant de mal à trouver un soutien fort de l’Etat, et marque ce qu’est aujourd’hui la volonté essentielle du gouvernement de défendre notre industrie dans la bataille pour le redressement de notre pays.

lundi 23 juillet 2012


70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv 


Nous sommes rassemblés ce matin pour rappeler l'horreur d'un crime, exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie, évoquer les heures noires de la collaboration, notre histoire, et donc la responsabilité de la France.
Nous sommes ici aussi pour transmettre la mémoire de la Shoah, dont les rafles étaient la première étape, pour mener le combat contre l'oubli, pour témoigner auprès des nouvelles générations de ce que la barbarie est capable de faire et de ce que l'humanité peut elle-même contenir de ressources pour la vaincre.
Il y a 70 ans, le 16 juillet 1942, au petit matin, 13.152 hommes, femmes et enfants étaient arrêtés à leur domicile. Les couples sans enfants et les célibataires furent internés à Drancy, là où s'élèvera à l'automne le musée créé par le Mémorial de la Shoah.
Les autres furent conduits au Vélodrome d'Hiver. Entassés pendant cinq jours, dans des conditions inhumaines, ils furent de là transférés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
Une directive claire avait été donnée par l'administration de Vichy : « Les enfants ne doivent pas partir dans les mêmes convois que les parents ». C'est donc après des séparations déchirantes que les parents d'un côté, les enfants de l'autre, partirent vers Auschwitz-Birkenau où les déportés de Drancy les avaient précédés de quelques jours.
Ils y furent assassinés. Pour la seule raison qu'ils étaient juifs.
Ce crime s'est déroulé ici, dans notre capitale, dans nos rues, dans nos cours d'immeuble, dans nos cages d'escalier, sous nos préaux d'école.
Il allait ouvrir la voie à d'autres rafles, à Marseille et dans toute la France, c'est-à-dire des deux côtés de la ligne de démarcation. Il y eut aussi d'autres déportations, notamment celle de Tsiganes.
L'infamie du Vel d'Hiv s'inscrivait dans une entreprise qui n'a pas eu de précédent et qui ne peut être comparée à rien: la Shoah, la tentative d'anéantissement de tous les Juifs du continent européen.
76.000 Juifs de France furent déportés vers les camps d'extermination. Seuls 2.500 en sont revenus.
Ces femmes, ces hommes, ces enfants, ne pouvaient pas s'attendre au sort qui leur avait été réservé. Ils ne pouvaient pas même l'imaginer. Ils avaient confiance dans la France.
Ils croyaient que le pays de la grande Révolution, que la Ville Lumière, leur serviraient de refuge. Ils aimaient la République avec une passion inspirée par la gratitude. C'est en effet à Paris, en 1791, sous la Constituante, que, pour la première fois en Europe, les Juifs étaient devenus des citoyens à part entière. Plus tard, d'autres avaient trouvé en France une terre d'accueil, une chance de vie, une promesse de protection.
Ce sont cette promesse et cette confiance qui furent piétinées il y a soixante-dix ans.
Je tiens à rappeler les mots que le grand rabbin de France Jacob KAPLAN adressa au maréchal PETAIN en octobre 1940, après la promulgation de l'odieux statut des Juifs : « Victimes, écrivait-il, de mesures qui nous atteignent dans notre dignité d'hommes et dans notre honneur de Français, nous exprimons notre foi profonde en l'esprit de justice de la France éternelle. Nous savons que les liens qui nous unissent à la grande famille française sont trop forts pour pouvoir être rompus. »
Là se situe la trahison.
Par-delà le temps, au-delà du deuil, ma présence ce matin témoigne de la volonté de la France de veiller sur le souvenir de ses enfants disparus et d'honorer ces morts sans sépulture, ces êtres dont le seul tombeau est notre mémoire.
Tel est le sens de l'exigence posée par la République : que les noms de ces suppliciés ne tombent pas dans l'oubli.
Nous devons aux martyrs juifs du Vélodrome d'Hiverla vérité sur ce qui s'est passé il y a soixante-dix ans.
La vérité, c'est que la police française, sur la base des listes qu'elle avait elle-même établies, s'est chargée d'arrêter les milliers d'innocents pris au piège le 16 juillet 1942. C'est que la gendarmerie française les a escortés jusqu'aux camps d'internement.
La vérité, c'est que pas un soldat allemand, pas un seul, ne fut mobilisé pour l'ensemble de l'opération.
La vérité, c'est que ce crime fut commis en France, par la France.
Le grand mérite du Président Jacques CHIRAC est d'avoir reconnu ici-même, le 16 juillet 1995, cette vérité.
« La France, dit-il,la France, patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable ».
Mais la vérité, c'est aussi que le crime du Vel d'Hiv fut commis contre la France, contre ses valeurs, contre ses principes, contre son idéal.
L'honneur fut sauvé par les Justes, et au-delà par tous ceux qui surent s'élever contre la barbarie, par ces héros anonymes qui, ici, cachèrent un voisin ; qui, là, en aidèrent un autre ; qui risquèrent leurs vies pour que soient épargnées celles des innocents. Par tous ces Français qui ont permis que survivent les trois quarts des Juifs de France.
L'honneur de la France était incarné par le général de Gaulle qui s'était dressé le 18 juin 1940 pour continuer le combat.
L'honneur de la France était défendu par la Résistance, cette armée des ombres qui ne se résigna pas à la honte et à la défaite.
La France était représentée sur les champs de bataille, avec notre drapeau, par les soldats de la France libre.
Elle était servie aussi par des institutions juives, comme l'œuvre de secours aux enfants, qui organisa clandestinement le sauvetage de plus de 5.000 enfants et qui accueillit les orphelins à la Libération.
La vérité ne divise pas. Elle rassemble. C'est dans cet esprit que cette journée de commémoration avait été instituée par François MITTERRAND, et que, sous le gouvernement de Lionel JOSPIN, fut créée la Fondation pour la mémoire de la Shoah. C'est sous ce même gouvernement, avec Jacques CHIRAC, que fut installée la commission d'indemnisation des victimes des spoliations antisémites, dont le but était de réparer ce qui pouvait encore l'être.
Il me revient désormais, dans la chaîne de notre histoire collective, de poursuivre ce travail commun de mémoire, de vérité et d'espoir.
Elle commence par la transmission.Beaucoup de dérives trouvent leur source dans l'ignorance. Nous ne pouvons pas nous résigner à ce que deux jeunes Français sur trois ne sachent pas ce que fut la rafle du Vel d'Hiv.
L'école républicaine, à laquelle j'exprime ici ma confiance, a une mission : instruire, éduquer, enseigner le passé, le faire connaître, le comprendre, dans toutes ses dimensions. La Shoah est inscrite au programme du CM2, de la 3ème et de la 1ère.
Il ne doit pas y avoir en France une seule école, un seul collège, un seul lycée, où elle ne puisse être enseignée. Il ne doit pas y avoir un seul établissement où cette histoire-là ne soit pleinement entendue, respectée et méditée. Il ne peut y avoir, il n'y aura pas, pour la République, de mémoire perdue.
J'y veillerai personnellement.
L'enjeu est de lutter sans relâche contre toutes les formes de falsification de l'Histoire. Non seulement contre l'outrage du négationnisme, mais aussi contre la tentation du relativisme. Transmettre l'histoire de la Shoah, c'est en effet enseigner sa terrible singularité. Ce crime reste, par sa nature, par sa dimension, par ses méthodes, par l'effrayante précision de sa mise en œuvre, un abîme unique dans l'histoire des hommes. Cette singularité-là doit être constamment rappelée.
Transmettre cette mémoire, c'est enfin en retenir toutes les leçons.C'est comprendre comment l'ignominie fut possible hier, pour qu'elle ne puisse plus jamais ressurgir demain.
La Shoah n'est pas née de rien ni venue de nulle part. Certes, elle fut mise en œuvre par l'alliance inédite et terrifiante de l'obstination dans le délire raciste et de la rationalité industrielle dans l'exécution. Mais elle a aussi été rendue possible par des siècles d'aveuglement, de bêtise, de mensonges et de haine.Elle a été précédée de multiples signes avant-coureurs, qui n'ont pas alerté les consciences.
Notre vigilance ne doit jamais être prise en défaut. Aucune Nation, aucune société, aucune personne n'est immunisée contre le Mal. N'oublions pas ce jugement de Primo LEVI à propos de ses persécuteurs : « Sauf exceptions, ils n'étaient pas des monstres ; ils avaient notre visage ». Restons en alerte, afin de savoir déceler le retour de la monstruosité sous ses airs les plus anodins.
Je sais les craintes exprimées par certains d'entre vous. Je veux y répondre.
Consciente de cette Histoire, la République pourchassera avec la plus grande détermination tous les actes antisémites ; mais encore tous les propos qui pourraient seulement amener les Juifs de France à se sentir inquiets dans leur propre pays.
Rien, en la matière, n'est indifférent. Tout sera combattu avec la dernière énergie. Taire l'antisémitisme, le dissimuler, l'expliquer, c'est déjà l'accepter.
La sécurité des Juifs de France n'est pas l'affaire des Juifs, c'est celle de tous les Français, et j'entends qu'elle soit garantie en toutes circonstances et en tous lieux.
Il y a quatre mois, à Toulouse, des enfants mouraient pour la même raison que ceux du Vel d'Hiv : parce qu'ils étaient juifs.
L'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est une abjection. Pour cela, il doit d'abord être regardé en face. Il doit être nommé et reconnu pour ce qu'il est. Partout où il se déploie, il sera démasqué et puni.
Toutes les idéologies d'exclusion, toutes les formes d'intolérance, tous les fanatismes, toutes les xénophobies, qui tentent de développer la logique de la haine, trouveront la République sur leur chemin.
Chaque samedi matin, dans toutes les synagogues françaises, à la fin de l'office, retentit la prière des Juifs de France, celle qu'ils adressent pour le salut de la patrie qu'ils aiment et qu'ils veulent servir : « Que la France vive heureuse et prospère. Qu'elle soit forte et grande par l'union et la concorde. Qu'elle jouisse d'une paix durable et conserve son esprit de noblesse parmi les Nations ».
Cet esprit de noblesse, c'est la France tout entière qui doit en être digne.
Enseigner sans relâche la vérité historique ; veiller scrupuleusement sur le respect des valeurs de la République ; rappeler sans cesse l'exigence de tolérance religieuse, dans le cadre de nos lois laïques ; ne jamais céder sur les principes de liberté et de dignité de la personne ; toujours promouvoir la promesse de l'égalité et de l'émancipation. Voilà les mesures que nous devons collectivement nous assigner.
C'est en pensant aux vies qui n'ont pu s'accomplir, à ces enfants privés d'avenir, à ces destins fauchés prématurément que nous devons porter à un niveau plus élevé encore les exigences de nos propres existences. C'est en refusant les indifférences, les négligences, les complaisances, que nous nous rendrons plus forts ensemble.
C'est en étant lucides sur notre propre histoire que la France, grâce à l'esprit de concorde et d'union, portera le mieux ses valeurs, ici et partout dans le monde.

Vive la République ! 
Vive la France !

samedi 21 juillet 2012


Le chiffre du jour

L'augmentation du prix du gaz sera limitée à 2 %, contre l'avis de GDF Suez qui réclamait une hausse de  7,3%

DR

C'est la volonté des pouvoirs publics de réguler les tarifs du gaz, pour défendre le pouvoir d'achat des Français, contre la demande de GDF Suez

jeudi 19 juillet 2012


La défiscalisation des heures supplémentaires est inefficace et contreproductive

L'article concernant les heures supplémentaires dans le collectif budgétaire a été voté dans la nuit de mercredi à jeudi.
Conformément aux promesses de campagne, et réclamée par tous les syndicats depuis 2009, cette "arme de destruction massive pour l'emploi" en période de chômage élevé selon l'expression de François Hollande, est désormais supprimée.
Dorénavant, ces heures supplémentaires seront imposables pour tous les salariés. 
La majoration de 25% de la rémunération est maintenue. Seule exception, "les entreprises de moins de 20 salariés continuent à bénéficier de la déduction des cotisations patronales" afin de les protéger dans cette période où elles subissent la crise le plus durement. 
Par ailleurs, rappelons l'avis de la Cour des Comptes sur l'inefficacité de cette mesure sans pour autant inciter les entreprises à recruter :
"Ces heures supplémentaires ont sans doute supprimé en France entre 40 et 80 000 emplois depuis qu’elles ont été mises en place, qu’elles coûtaient 5 milliards d’euros par an et qu’elles n’apportaient pas grand-chose en réalité à la croissance et à l’activité productive du pays…"
 

mercredi 18 juillet 2012


Suppression de la TVA sociale 


Les députés, qui examinent le projet de loi de finances rectificative pour 2012, ont abrogé mardi 17 juillet la "TVA sociale" instaurée par Nicolas Sarkozy juste avant sa défaite électorale et qui devait s'appliquer à compter du 1er octobre 2012.
Ils ont adopté l'article premier du "collectif" budgétaire abrogeant cette hausse de la TVA de 19,6 à 21,2 % votée par la précédente majorité le 14 mars dans le cadre d'un précédent projet de loi de finances rectificative. 
L'ensemble de la gauche a voté cette abrogation, l'opposition de droite a voté contre après un long débat.
La "TVA sociale" consistait à diminuer les cotisations sociales patronales affectées au financement de la branche famille et payées par les entreprises du secteur privé à hauteur de 13,2 milliards d'euros. La mesure devait s'appliquer au 1er octobre et sa suppression constituait une des promesses de campagne de François Hollande.

"PONCTION CONSIDÉRABLE SUR UN POUVOIR D'ACHAT"

Ces cotisations auraient été remplacées pour 10,6 milliards d'euros par une hausse de 1,6 point du taux normal de la taxe sur la TVA et pour 2,6 milliards par une augmentation de deux points du prélèvement social sur les revenus du capital et les produits de placement, cette dernière hausse étant conservée.

"Si nous ne l'avions abrogée dans ce collectif, elle aurait constitué une ponction considérable sur un pouvoir d'achat des ménages (...) et elle aurait stoppé le moteur de la consommation", a dit le ministre de l'économie Pierre Moscovici.

mardi 17 juillet 2012

Commission Jospin

François Hollande a demandé à Lionel Jospin, ancien Premier ministre, de présider une commission chargée de la rénovation et de la déontologie de la vie publique.
Cette commission aura pour mission de définir les conditions d'un meilleur déroulement de l'élection présidentielle et s'interrogera sur le statut juridictionnel du président élu. 
Elle examinera également les voies d'une réforme des scrutins applicables aux élections législatives et sénatoriales, et formulera des propositions permettant d'assurer le non cumul des mandats de membres du parlement ou du gouvernement avec l'exercice de responsabilités exécutives locales.
Elle définira des règles déontologiques de nature à garantir la transparence de la vie publique. 

La commission sera composée de :

- M. Olivier Schrameck, Président de section au Conseil d'Etat 

- Mme Chantal Arens, Présidente du Tribunal de grande instance de Paris 
- Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ancienne Ministre 
- Mme Julie Benetti, Professeure à l'université de Reims 
- M. Jean-Claude Casanova, Membre de l'Institut, Président de la Fondation nationale des sciences politiques 
- M. Jean-Pierre Duport, Préfet de région honoraire 
- M. Jean-Louis Gallet, Conseiller à la Cour de cassation, Vice-président du Tribunal des conflits 
- Mme Marie-Christine Lepetit, Chef du service de l'Inspection générale des finances 
- Mme Wanda Mastor, Professeure à l'université de Toulouse I 
- M. Ferdinand Melin-Soucramanien, Professeur à l'université de Bordeaux IV 
- Mme Agnès Roblot-Troizier, Professeure à l'université d'Evry 
- M. Dominique Rousseau, Professeur à l'université Paris I 
- Mme Hélène Ruiz-Fabri, Professeure à l'université Paris I


Elle tiendra sa première réunion dans les jours qui viennent et rendra ses travaux début novembre 2012.

lundi 16 juillet 2012


 COMMÉMORATION DU 71ème ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DE MARX DORMOY


Chaque année, le 26 juillet, les socialistes montluçonnais se retrouvent devant la stèle de Marx Dormoy pour commémorer son assassinat par les fascistes. 
Marx Dormoy est l'exemple, pour nous socialistes qui sommes ses héritiers, mais également pour tous les républicains, d'un homme qui a consacré toute sa vie à la politique, dans le sens le plus noble de la lutte pour le progrès social et l'émancipation de l'homme, restant constamment fidèle à ses valeurs jusqu'au sacrifice de sa vie. 

Après des campagnes victorieuses qui ont vu l’élection de François Hollande et d’un Parlement à majorité de gauche, alors qu’une partie de la Droite dite républicaine a repris à son compte des thèmes jusqu’ici réservés à l’extrême droite, nous devons nous rappeler que la tâche n’est jamais achevée. 

Puisqu’il nous appartient de poursuivre les combats de Marx Dormoy et de rappeler sans relâche les principes humanistes, démocratiques et sociaux qui guidèrent son action, nous continuons à perpétuer la mémoire de l'Homme d'Etat, du bâtisseur, du grand socialiste et du grand Maire qu'a été Marx Dormoy, pour faire vivre les valeurs de solidarité, de fraternité, de tolérance chères aux montluçonnais. 


La cérémonie se déroulera  le jeudi 26 juillet 2012
à 11 h 30 devant la stèle

dimanche 15 juillet 2012


Intervention du président de la République: le nouveau cap de la France

 
Le Président de la République, lors de son intervention télévisée du 14 juillet, a su expliquer avec détermination et volontarisme, sobriété et pédagogie, le nouveau cap de la France.
Il n’a rien caché de nos difficultés, ni des efforts nécessaires. Il a rappelé l’exigence de justice qui doit présider à toutes les décisions, en commençant par la fiscalité, qui devra appeler à contribution prioritairement ceux qui ont le plus.
Discours de responsabilité et de justice, mais aussi de mobilisation du pays sur les priorités du moment.
C’est d’abord l’emploi avec la volonté d’une France qui innove avec son bras armé, la banque publique d’investissement - qui verra très bientôt le jour – mais aussi le soutien à la recherche et aux PME. Mais c’est aussi une France qui protège. Je me réjouis à cet égard de la position ferme du Président de la République concernant de refus du plan de licenciements de Peugeot-Citroen.
C’est aussi une nouvelle direction pour l’Europe, le sérieux allié à la croissance, et une nouvelle pratique des relations franco-allemandes pour la faire avancer : l’amitié conjuguée à la fermeté entre deux pays qui se parlent d’égal à égal.
C’est enfin une autre façon de faire de la politique. Un président qui fixe les grandes orientations et se veut garant de la réconciliation nationale. Un gouvernement qui conduit réellement la politique de la nation dans le dialogue avec ses corps intermédiaires. Et une moralisation et une modernisation ambitieuse de la vie publique qui devra avancer rapidement avec la mission confiée à Lionel Jospin.

samedi 14 juillet 2012


Je voudrais dire aux salariés de PSA tout notre soutien


L’annonce par PSA Peugeot de 8000 suppressions d’emplois, touchant de nombreux sites en France et incluant la fermeture de celui d’Aulnay-sous-Bois, est une véritable catastrophe.

C’est un coup très dur pour des milliers de familles françaises. Je voudrais dire aux salariés, qui vivent dans l'angoisse depuis plusieurs mois, tout notre soutien.

Cette annonce est d'autant plus inacceptable que ce groupe a bénéficié de plusieurs milliards d'euros d'aides de l'Etat depuis des années. Je me réjouis que le gouvernement refuse le plan social. La direction de PSA doit, comme l'a demandé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, engager rapidement une concertation pour examiner toutes les solutions visant à maintenir l'activité industrielle sur tous les sites.

Il y a un avenir pour l'industrie automobile en France. Cela suppose d'investir dans les véhicules, les motorisations, les matériaux innovants; de mettre en place des partenariats durables entre constructeurs, équipementiers et fournisseurs de la sous-traitance; d'assortir tout soutien de la puissance publique au respect effectif de ses engagements par les constructeurs. Ce sont les enjeux du plan national pour l'automobile qu'élabore actuellement le gouvernement.


Martine AUBRY

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