vendredi 30 juillet 2010

Notre république est en train de pourrir par le sommet

Ségolène Royal a dénoncé vendredi le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble où le président a promis de nouvelles mesures de répression contre les délinquants. "L'intervention (...) du président Sarkozy marque une nouvelle étape dangereuse et indigne, dans une surenchère populiste et xénophobe. Cette fuite en avant sécuritaire symbolise l'échec de celui qui, hier comme ministre de l'Intérieur et aujourd'hui comme chef de l'Etat, n'a cessé de stigmatiser des territoires et des populations, sans jamais apporter de réponses concrètes à leur sécurité", a indiqué la présidente PS de la région Poitou-Charentes dans un communiqué.
"Notre république est en train de pourrir par le sommet", a-t-elle ajouté.

Le dessin du nouvelObs




Vu par Wiaz

jeudi 29 juillet 2010

L’inquiétante évolution de l’emploi des plus de 50 ans

Le gouvernement se contente de commenter les seuls chiffres du chômage de la catégorie A pour laquelle le nombre de demandeurs d’emploi diminue au mois de juin de 0,3%. Faut il rappeler que pour cette seule catégorie le chômage est en augmentation de + 174.000 demandeurs d’emploi en un an ? Derrière ce triomphalisme déplacé, la réalité des chiffres démontre une explosion de la précarité et des chômeurs de plus de 50 ans.

En réalité, le nombre de demandeurs d’emploi augmente. Dans les catégories A, B et C, il augmente de +15.600 (+6,9%) pour le seul mois de juin. S’agissant des catégories B et C (demandeurs d’emploi ayant travaillé un nombre d’heures réduit mais continuant à demander un emploi) ce nombre augmente de + 24.200. L’augmentation significative de cette catégorie de chômeurs constitue en l’état une singularité inquiétante et révélatrice d’une véritable explosion du travail précaire en France.

L’augmentation des chômeurs de plus de 50 ans est particulièrement inquiétante. En un an, le nombre de seniors s’étant inscrit à pôle emploi augmente de + 55.800 pour la catégorie A, B, C (+17,9%) et de + 4000 pour le seul mois de juin. Cette explosion du chômage des seniors montre à quel point les mesures d’âges préconisées par le gouvernement dans le cadre du projet de loi sur les retraites (report de l’âge légal à 62 ans et de la retraite à taux plein à 67) affecteront particulièrement les personnes déjà au chômage, ne leur permettant pas d’obtenir leur droit à la retraite.

Le parti socialiste condamne avec force l'aveuglement du gouvernement, qui préfère communiquer sur les chiffres du chômage plutôt que d'agir pour le combattre. Pourtant première préoccupation des Français, la bataille pour l'emploi n'est pas une priorité, dans les faits, de ce gouvernement.

Agence Pôle emploi.

mercredi 28 juillet 2010

Une approche ethnique de la délinquance

Nicolas Sarkozy œuvre à la communautarisation de la nation

Une fois de plus Nicolas Sarkozy stigmatise volontairement une catégorie de citoyens et de résidents. En évoquant « les problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage » pour justifier la réunion qu’il convoque le 28 juillet à l’Elysée, le Président de la République désigne des « boucs émissaires » afin de donner corps à sa perception sécuritaire des tensions sociales qui s’aggravent dans notre pays.

Ce qui aurait dû rester une affaire de vandalisme et traitée comme telle par la justice, devient pour le Chef de l’Etat une affaire nationale de sécurité intérieure.

Cette initiative démagogique amène plusieurs réflexions :

1) Il est temps d’engager une réflexion de fond sur l’intégration des catégories les plus éloignées de la citoyenneté, de la lutte contre les exclusions et de toutes les formes de discriminations et de préjugés. L’ordre du jour de la réunion du 28 ne prend pas ce chemin, loin s’en faut.
2) Pour ce qui concerne spécifiquement les gens du voyage itinérants (environ 15 % de l’ensemble), c’est avec les associations, les services sociaux et les professionnels éducatifs concernés qu’il est temps d’engager un débat sur les actions permettant de concilier le libre choix d’une vie nomade et la pleine intégration dans la communauté nationale. On est loin de cette vision : déjà en 2003, tournant le dos à l’esprit de la loi de 1972 qui avait consacré les droits des personnes itinérantes, la majorité UMP avait restreint les droits des gens du voyage concernant l’occupation des terrains dans le cadre de la loi sur… la sécurité intérieure ! C’est cette même vision qui prime aujourd’hui: logique sécuritaire et communautarisme.
3) Quant à la lutte contre les comportements violents, le parti socialiste appelle à un complet renversement de perspective et le retour à une vraie stratégie de sécurité intégrant toutes les dimensions du problème : éducatives, culturelles, sociales, économiques, urbaines et de sécurité publique.

La réunion du 28 juillet ressemble à la enième mise en scène d’un Président faisant de la sécurité son fond de commerce politique, sans aucune volonté d’apaisement.

Nicolas Sarkozy ne se comporte pas comme le Président de tous les Français mais comme un homme de division. Les Français savent parfaitement qu’on ne gouverne pas à coups de rodomontades.

mardi 27 juillet 2010

Hommage à Marx Dormoy

Chaque année, le 26 juillet, les socialistes montluçonnais se retrouvent devant la stèle de Marx Dormoy pour commémorer son assassinat par les fascistes.

Marx Dormoy est l'exemple, pour nous socialistes qui sommes ses héritiers, mais également pour tous les progressistes et tous les républicains, d'un homme qui a consacré toute sa vie à la politique, dans le sens le plus noble de la lutte pour le progrès social et l'émancipation de l'homme, en restant constamment fidèle à ses valeurs jusqu'au sacrifice de sa vie.

Je voudrais d’abord évoquer la mémoire de George LACOTE, récemment décédé. George était le Président fondateur de l’association des amis de Marx Dormoy. C’est en continuant de faire vivre cette association – et des initiatives seront prises à cet effet en septembre- que nous lui rendrons le meilleur hommage. Je lui dédie néanmoins cette cérémonie.

"Je suis socialiste, car je crois que le socialisme affranchira l'humanité des servitudes qui pèsent sur elle. C'est mon idéal. Je tiens également compte du réel. J'ai donc la conviction que les améliorations locales qui embellissent notre ville tendent à relever les conditions matérielles et le niveau intellectuel et moral des classes laborieuses " disait Marx Dormoy.

L'HOMME : nous sommes réunis pour célébrer ses idées, son action, son courage dans tous les combats qu'il a mené au service de valeurs fortes, valeurs socialistes, valeurs humanistes, valeurs républicaines …

J'évoquerai successivement le militant socialiste, l'Homme d'Etat et le Maire de Montluçon, trois facettes de son action, toujours marquée par une action réformatrice forte, un combat infatigable au service des luttes sociales et des classes populaires, une fidélité permanente aux valeurs socialistes et républicaines, à la lutte contre le fascisme. Il est mort pour ses idées.

Chaque année nous rappelons ce qu'il a été, ce qu'il a fait et en quoi nous nous sentons en filiation

avec celui que nous considérons comme le plus illustre des montluçonnais.

LE MILITANT SOCIALISTE : "les socialistes sont respectueux de toutes les opinions. Nous détestons le sectarisme, sous quelque forme qu'il se présente ".

Marx Dormoy est l'homme de la liberté, du refus de la fatalité.

Nous retenons de lui son courage et sa clairvoyance: à l'heure des grands choix, il a toujours su faire preuve d'un esprit visionnaire.

D'abord au Congrès de Tours, en 1920, en s'opposant avec force aux conditions imposées par Lénine et en refusant l'entrée dans la troisième internationale. "le socialisme démocratique est le plus grand et le plus bel idéal de solidarité, et le seul moyen pratique de faire germer le bonheur dans les sociétés humaines "

Ensuite face à la montée du fascisme et du national-socialisme, en se montrant sans complaisance à l'égard des régimes totalitaires.

Et surtout, le 10 juillet 1940, quant la République est enterrée, il fait partie des 80 parlementaires qui sauvent l'honneur en s'opposant au vote des pleins pouvoirs à Pétain.

L'HOMME D'ETAT :

Au sein du Gouvernement, Marx Dormoy, Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, se trouve être le plus proche collaborateur de Léon Blum, et sera étroitement associé aux accords Matignon.

Le 17 novembre 1936, Roger Salengro se suicide, miné par les campagnes de calomnies menées par l'extrême-droite. Marx Dormoy est nommé Ministre de l'Intérieur.

On connaît d'avantage son action à ce poste, et sa lutte permanente contre les fascistes et en particulier contre la Cagoule, avec la révocation de Doriot, maire fasciste de Saint-Denis.

Ecoutons Léon Blum: "la menace d'un putsch fasciste était réelle : il eut l'audace de pousser à fond la lutte contre la Cagoule. C'est par l'effort tenace de sa volonté que les fils du complot furent débrouillés, que les dépôts d'armes furent en partie découverts, qu'un certain nombre de chefs fut identifié. La Cagoule s'est vengée en tuant Dormoy ".

La spirale infernale de 1939-1941 va se déchaîner : la défaite et l'invasion allemande, le vote des pleins pouvoirs à Pétain avec le refus des 80 parlementaires conduits par Léon Blum et Marx Dormoy, premier acte de résistance à l'Etat de Vichy, puis la dissolution du Conseil Municipal et la révocation de Dormoy en septembre 1940, et enfin le lâche assassinat perpétré par les fascistes en cette nuit du 25 au 26 juillet 1941.

MARX DORMOY MAIRE DE MONTLUCON :

C'est le 9 mai 1926 qu'il succède à Paul Constans, et dès son discours d'ouverture, il met en avant sa volonté de rassembler tous les montluçonnais, et s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs socialistes: "ensemble, nous travaillerons ainsi à l'avènement de cette république idéale fondée sur l'harmonie sociale et la justice entre les hommes ".

Toutes les réalisations le seront au service des habitants, avec une politique sociale audacieuse et en avance sur son temps, tout en maintenant une gestion saine et équilibrée des finances de la Ville. Aménageur soucieux des besoins collectifs et en particulier des plus démunis, telle était sa démarche, pour faire de Montluçon une ville moderne à l'échelle humaine.

Chacun connaît les grands axes de l'action de la municipalité menée par Marx Dormoy :

1. L'hygiène et la salubrité, à une époque où la tuberculose fait des ravages et où la mortalité infantile est affolante, en particulier dans les quartiers les plus populaires. Des travaux importants d'assainissement seront réalisés, l'accès à l'eau courante généralisé, des jardins publics créés ("pas d'hygiène sans soleil, sans lumière, sans eau et sans jardins ").

2. La santé, par la restructuration et la modernisation de l'Hôpital. Il fit en sorte que ce lieu soit fondé sur le principe de la solidarité républicaine. " Jusque là, l'Hôpital était la maison où les pauvres et les indigents étaient reçus avec une sorte d'humiliation charitable. Désormais, c'est un espace de vie où l'on a pas à rougir d'y pénétrer ".

3. L'éducation et la culture, avec la construction de nombreuses écoles.

4. Le développement des moyens de communication avec en particulier la création d'une société

d'autobus.

6. La justice sociale, par l'attribution d'aides et de bourses. Allocation aux personnes privées de ressources, création d'une caisse de chômage municipale, organisation de chantiers communaux pour donner du travail aux chômeurs … tels furent les outils que Marx Dormoy mit en place pour lutter contre la précarité. " L'ouvrier n'est pas la cause du chômage " répétait-il.

7. Le logement social, avec la volonté permanente d'améliorer les conditions de vie des plus modestes, tant pour la qualité de l'habitat que pour les coûts des loyers et des charges.

Marx Dormoy mena en parallèle une politique originale et audacieuse pour pallier à l'augmentation du coût de la vie, en luttant contre la spéculation sur les produits alimentaires de première nécessité.

DES RACINES FORTES : parce que toute démarche progressiste doit analyser le passé pour tendre vers l'avenir, nous tenons à cette date du 26 juillet pour nous livrer à ce devoir de mémoire, à cette immersion dans nos racines et nos valeurs fondamentales. Ce n’est pas faire acte de nostalgie.

Face à une crise économique, sociale, politique et morale qui efface tous les repères et met en péril les fondements de notre démocratie.

Face à un système qui entretient l’impunité envers les puissants, il nous appartient de poursuivre son combat et de se référer aux principes qui guidèrent son action.

Nous continuons à perpétuer la mémoire de l'Homme d'Etat, du bâtisseur, du grand socialiste et du grand Maire qu'a été Marx Dormoy, pour faire vivre les valeurs de solidarité, de fraternité, de tolérance chères aux montluçonnais.

lundi 26 juillet 2010

Soutien à la MJC

Sollicité par le journal La Montagne pour réagir aux difficultés de la MJC, Frédéric KOTT publie ci-dessous les éléments de sa réponse.

Pour la MJC, on peut d'ores et déjà évaluer les diminutions de subventions d'Etat à 68 500 euros (44 000 "politique de la Ville" et 24 500 euros DRAC).

Je suis choqué par les postures politiciennes de Monsieur Dugléry à l'égard de la Région, laquelle ne peut se substituer à l'Etat quand il se désengage, comme c'est également le cas avec l'"Accueil" ou l'ABSEJ, autres grandes associations montluçonnaises actuellement menacées par les suppressions de crédits.

L'attitude du Maire de Montluçon qui essaie de "faire porter le chapeau" aux dirigeants actuels de la MJC et au Conseil Régional est proprement irresponsable. Bien au contraire, la MJC ne doit pas être utilisée par Monsieur Dugléry pour poursuivre son combat d'opposant à René Souchon car c'est à coup sur néfaste pour cette structure qui doit être préservée de toute intrusion politicienne, d'où qu'elle vienne.

Toutes les solutions doivent être trouvées pour éviter la fermeture de la MJC dont le rôle prépondérant dans l'action culturelle et sociale, en particulier dans les quartiers, est connue et appréciée de tous.

Chacun doit être mis face à ses responsabilités, en particulier l'Etat, et René Souchon a interpellé le Préfet de Région pour que les baisses de crédits soient réexaminées dans les plus brefs délais.

Quant à la Ville de Montluçon, la subvention de 20 000 euros annoncée par le Maire, alors que le déficit structurel de la MJC devrait atteindre 110 000 euros à la fin de l'année, n'est pas à la hauteur des enjeux.

Et bien entendu, la MJC doit poursuivre ses efforts de "remise à plat" de son fonctionnement et de sa gestion, sans tomber dans le piège tendu aux associations d'éducation populaire qui les pousse à abandonner les activités associatives et sociales au profit des actions lucratives.

Parallèlement, le rôle joué par la MJC dans le domaine de la diffusion et de la création musicale actuelle comme ses actions de formation et d'éducation pour les jeunes lui confèrent un rôle de pôle régional qui mériterait d’être reconnu et soutenu.

Je demande enfin à ce la MJC soit reconnue comme un équipement communautaire.

dimanche 25 juillet 2010

Recul de la consommation des ménages

La politique du gouvernement mine le moral des Français.

Après une légère amélioration en mai, simplement due à des achats de téléviseurs avant la Coupe du Monde selon l’Insee, la consommation des ménages en produits manufacturés a continué à baisser avec une chute de 1,4% en juin. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, elle affiche une baisse de 0,9%. Ces chiffres confirment les analyses du Parti socialiste. L’année 2010 est particulièrement difficile pour les Français confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat due simultanément à la remontée de l'inflation et à la poursuite de la hausse du chômage, tandis que les salaires stagnent.

Au lieu de soutenir la consommation, le gouvernement encourage l’épargne des français les plus riches par le maintien des dispositifs fiscaux, notamment le bouclier fiscal, dont l’inefficacité économique est avérée et dont le coût budgétaire est considérable. Au lieu de consolider le système social français, qui a servi d’amortisseur à la crise, le gouvernement procède à son minutieux démantèlement. Ainsi, le gouvernement réussit l’exploit de mener une politique aussi inefficace qu’injuste. Cette politique mine le moral des Français et la confiance des ménages.

Nicolas Sarkozy avait promis de redonner du pouvoir d’achat aux Français. Aujourd’hui il met en place une politique systématique de baisse du pouvoir d’achat, une véritable politique d’austérité. Le gouvernement doit revenir sur les propositions de gel des salaires des fonctionnaires ainsi que sur la réduction des dépenses d'intervention soutenant le revenu des plus faibles, qui continueront à dégrader une consommation des ménages déjà atone.

samedi 24 juillet 2010

Frédéric Kott saisit le contrôle de légalité

Monsieur le Sous-Préfet, 

Lors de sa séance du 22 juillet 2010, le Conseil Municipal de Montluçon a adopté une délibération autorisant la vente d’un bâtiment communal à la société ADIM.

Le prix de vente est fixé à
235 000 euros HT alors que les services fiscaux estiment sa valeur à 419 000 euros avec une marge de négociation de 20%.

Face à cette différence, j’ai l’honneur de solliciter l’avis du contrôle de légalité.

Vous en remerciant par avance, je vous prie de croire, Monsieur le Sous-Préfet, à l'assurance de ma considération distinguée.
 

vendredi 23 juillet 2010

Silence, on brade !

Lors de sa séance du 22 juillet 2010, le Conseil Municipal de Montluçon a adopté une délibération autorisant la vente d’un bâtiment communal à la société ADIM,

filiale de VINCI, groupe du CAC 40.

Le prix de vente est fixé à 235 000 euros HT alors que les services fiscaux estiment sa valeur à 419 000 euros avec une marge de négociation de 20%.

Ci-dessous l'intervention de Frédéric Kott qui s'élève contre ce bradage du patrimoine municipal au nom du groupe PS-Verts-PRG.

HISTORIQUE :

Ø Conseil Municipal du 30 juin 2005 : vente au « Groupe 40 » de Montpellier pour 504 900 euros.

Ø Conseil Municipal du 25 avril 2006 : vente à Centre Auvergne (Crédit Agricole) pour 540 000 euros.

Ø Conseil Municipal du 22 juillet 2010, vente à la société ADIM pour 235 000 euros alors que les services fiscaux estiment sa valeur à 419 000 euros avec une marge de négociation de 20%.

QUESTIONS :

Ø Qu’est devenu le « Groupe 40 » de Montpellier ?

Ø Ce bâtiment avait été vendu au Crédit Agricole pour en faire des logements haut de gamme. Visiblement le CA a eu des difficultés pour mettre en oeuvre son projet. Que s’est-il passé pour que ce projet avorte ?

Ø Comment se fait- il que plusieurs années après, ce dossier revienne avec une vente au rabais ?

Ø Quelle est la liste des bâtiments et terrains municipaux qui ne servent à rien
aujourd'hui? Quels sont les projets les concernant ? Sont ils mis en vente?

COMMENTAIRES :

Ø Il est proposé une transaction immobilière qui ne va pas dans l'intérêt des montluçonnais, avec une vente à 56 % de l'estimation des Domaines, à 43 % du prix accepté par l’acquéreur précédent. Certes, la crise est passée par là, mais que penser d’une telle dépréciation de la valeur du patrimoine ?

Ø Le prix de revient proposé par appartement est d'environ 10 000 euros pour ADIM (25 logements pour 235 000 + frais de notaire). Bien sûr, ADIM devra démolir et rénover avec une réhabilitation assez lourde, mais c’est très certainement une très (trop) bonne affaire pour cette société.

Ø Pour compenser le coût de la cité administrative, vous aviez annoncé que la Ville y gagnerait en vendant des bâtiments d’une part (bâtiment des services techniques et rue des ursules en particulier) et par une baisse des frais de maintenance des bâtiments. Sur les 2 sujets c'est un échec.

QUEL EST L’OBJECTIF RECHERCHE ?

  1. Réaliser des logements supplémentaires en Centre Ville ?
Mais alors pourquoi faire une offre aussi intéressante à ADIM, alors que la collectivité dispose d'un outil pour faire du logement social. Ce projet aurait du être porté par « Montluçon Habitat », ce qui aurait évité ce "bradage" du patrimoine municipal.

  1. Céder un bâtiment municipal qui ne sert à rien aujourd'hui ?
Force est de constater une opacité absolue sur ce dossier, et on ne peut que dénoncer le manque de transparence de la politique immobilière du Maire.
Une commission municipale serait utile pour dénombrer les bâtiments et terrains disponibles et travailler à leur devenir, sachant que nous n’émettons pas d’opposition de principe à la cession des bâtiments et terrains inutiles, pour peu que les 2 conditions que sont la transparence et le respect de l’estimation des services fiscaux soient respectés.
Par ailleurs, outre, la cession à l'Office HLM, il existe une possibilité de vente par adjudication qui permet de valoriser un bien tout en étant libre de la décision de vendre. Cette opportunité a-t-elle été explorée ?
  1. Ou alors vendre à tout prix ce bâtiment pour apporter de la trésorerie au budget municipal ?
On peut craindre que ce cas de figure soit celui qui correspond le plus à la réalité.

Au total, il s’agit pour nous d’une opération inacceptable, avec un "bradage" du patrimoine municipal et un manque total de transparence sur la gestion de ce dossier depuis 2005.

Cette opération, au-delà de notre désapprobation, attire toute notre suspicion.

jeudi 22 juillet 2010

Frais d'inscription: 26 universités «dans l'illégalité»


Vingt-six universités, sur 83 au total, sont «dans l'illégalité en matière de frais d'inscription» pour l'année 2010-2011 et deux «sont à la limite de la légalité», selon le rapport annuel sur le sujet du syndicat étudiant Unef publié mercredi.

Au total, «28 université font de la résistance». L'an dernier, selon l'Unef, 29 universités avaient des pratiques illégales en matière de droits d'inscription.

Les droits d’inscription fixés chaque année par arrêté ministériel s'élèvent pour la rentrée 2010 à 174 euros pour une inscription en licence, 237 euros pour un master et 359 euros pour un doctorat.

Prestations pédagogiques douteuses

Mais un certain nombre d'universités décident d'y adjoindre des frais annexes complémentaires, au titre des frais de dossier ou de prestations spécifiques.

Cette année, «la pratique la plus répandue reste celle des prestations pédagogiques douteuses», selon l'Unef, qui note ainsi que neuf universités font payer des frais supplémentaires pour des prestations qui relèvent pourtant du service public, comme la préparation à l'insertion professionnelle.

Une «nouvelle pratique» se dessine en 2010, relève l'Unef: certains établissements réclament aux étudiants de s'inscrire dans un «diplôme d'université», aux droits libres, en plus de l'inscription au sein du diplôme national aux droits réglementés.

L'Unef interpelle Valérie Pécresse

Selon le syndicat, le nombre des universités pratiquant des montants particulièrement élevés est en augmentation. Dix universités demandent des frais supplémentaires supérieurs à 400 euros (contre 6 en 2007).

Parmi elles, «sortent du lot» les universités d'Aix-Marseille 3 (jusqu'à 5.990 euros de «frais illégaux ou de mauvaises pratiques» pour certains masters), Grenoble 2 (jusqu'à 1.900 euros, pour les étudiants s'inscrivant à l'Institut d'administration des entreprises, IAE) ou encore Pau (jusqu'à 2.261,5 euros en IAE).

L'Unef demande à la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de faire respecter la loi et de remettre à plat la réglementation des diplômes d'universités.

Le syndicat «portera les cas litigieux devant les tribunaux administratifs», prévient-il.

mercredi 21 juillet 2010

Je demande que la sécurité des Français soit assurée


Je condamne avec la plus grande fermeté les violences commises à Grenoble et à Saint-Aignan.

Elles font suite aux multiples agressions dont ont été victimes des représentants des forces de l’ordre depuis mai, à Villiers-sur-Marne, à La Courneuve ou à Saint Ouen. Ces actes, comme les violences qui sont le quotidien de nombre de nos concitoyens, sont inexcusables et leurs auteurs doivent être punis. La loi de la République doit s’appliquer partout et pour tous.

La recrudescence des violences signe l’échec de N. Sarkozy sur le terrain de la sécurité, lui qui en a été responsable presque continûment depuis 2002, d’abord comme Ministre de l’Intérieur puis comme Président de la République.

En avril dernier, l'Observatoire national de la délinquance relevait que plus de 240 000 faits de violences physiques ont été enregistrés entre avril 2009 et mars 2010, soit un des niveaux parmi les plus élevé jamais atteints. Et depuis 2009, plus de 6000 policiers ont été victimes d’agression, chiffre en augmentation de 12% depuis 2005.

L’échec du gouvernement en matière de sécurité est aggravé par l’abandon des territoires, notamment les plus défavorisés, dans lesquels la présence de l’Etat et des services publics recule depuis 2002.

Pour ce qui concerne la politique de sécurité, le bilan de l’action de N. Sarkozy est une catastrophe.

Au lieu d’une vraie politique nationale de sécurité, N. Sarkozy a préféré une agitation sécuritaire inefficace, qui conduit à privilégier les actions coups de poing au détriment d’une action durable sur le terrain contre la grande délinquance et au détriment d’une police de proximité et d’une politique de prévention qui assure en permanence la sécurité des Français. La diminution du nombre de policiers et de gendarmes – 4 000 en moins en 2009, 11 000 en moins d’ici à fin 2011 – désarme les forces de l’ordre et réduit leur présence dans les territoires les plus difficiles ainsi que les plus isolés, notamment en zone rurale.

Les Français souffrent au quotidien de cette dégradation. Nos concitoyens ont droit à une véritable politique de sécurité, plus efficace que l’envoi ponctuel de quelques unités supplémentaires qui sont reparties dès que les ministres ont tourné le dos. De plus, ces interventions coups de poing nuisent aux bonnes relations qui doivent exister entre la population et la police.

Il faut un complet renversement de perspective et le retour à une vraie stratégie de sécurité intégrant toutes les dimensions du problème : sociales, économiques, urbaines et sécuritaires. Il faut remettre à plat les modalités d’intervention des forces de l’ordre, leur priorité et mettre un terme à la réduction des moyens.

Pour y parvenir, j’appuie la demande d’une rencontre nationale sur la sécurité lancée par l’Association des maires des grandes villes de France, présidée par Michel Destot, pour qu’enfin les décisions soient prises. Le moment est venu de réagir fortement.


Martine Aubry, Première secrétaire

mardi 20 juillet 2010

Le chiffre du jour

39 761
C’est le nombre d’habitants à Montluçon selon les derniers chiffres du recensement qui viennent d’être publiés par l’INSEE.
Cela représente une baisse de plus de 1.500 personnes par rapport au recensement de 1999.

lundi 19 juillet 2010

dimanche 18 juillet 2010

La lutte contre le sida est menacée par la crise





Dans l'histoire déjà longue du sida, jamais les espoirs de vaincre cette maladie n'ont été aussi grands. Et jamais la crainte de voir ces espoirs mis à bas par la crise financière n'a été aussi forte qu'elle le sera lors de la 18e conférence internationale sur le sida, qui rassemblera à Vienne, du 18 au 23 juillet, plus de 20 000 participants.

Rigueur budgétaire oblige, la plupart des pays développés réduisent leurs budgets d'aide au développement. Ainsi que l'indique Médecins sans frontières (MSF) dans un rapport présenté en amont de la conférence de Vienne, de nombreux pays du Nord - qui constituent, et de très loin, les principaux donateurs - ont d'ores et déjà réduit leur contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la malaria et la tuberculose. Or, un gel des financements des traitements antirétroviraux (ARV) aurait des conséquences graves sur la lutte contre le sida, alors même que des tendances positives commencent à se dégager.

Grâce aux efforts sans précédent consentis depuis 2002 par la communauté internationale, les actions engagées en matière de prévention et de traitement commencent à payer. Une étude canadienne, publiée cette semaine dans l'hebdomadaire médical The Lancet, montre que l'élargissement de l'accès à des traitements antirétroviraux efficaces (qui ont plus que quintuplé entre 1996 et 2009) a entraîné une réduction de 52 % du nombre de nouveaux diagnostics de séropositivité. Depuis sa création en 2002, le Fonds mondial a financé, pour 15 milliards d'euros, des programmes qui ont permis de sauver 5,7 millions de vies, dont 2,8 millions grâce à des traitements contre le virus VIH.

Peu d'interventions en santé publique peuvent se targuer d'autant d'efficacité. Mais ces progrès sont fragiles et restent notoirement insuffisants. Sur les 15 millions d'individus séropositifs ayant besoin d'un traitement dans les pays à faible ou moyen revenu, près de 10 millions n'en reçoivent toujours pas.

Quand deux personnes sont mises sous traitement dans le monde, cinq autres contractent le VIH. Le sida continue de tuer chaque année deux millions de personnes, dont les trois quarts en Afrique subsaharienne.

La politique répressive mondiale de "guerre à la drogue" démontre année après année son incapacité à faire diminuer le trafic, tout en contribuant à propager le VIH à cause des seringues infectées. Elle se traduit par une inquiétante montée de la séropositivité dans les pays d'Asie centrale et d'Europe de l'Est, en Russie et en Ukraine notamment.

Remettre en question l'engagement de la communauté internationale amorcé depuis une décennie reviendrait à abandonner la lutte au milieu du gué. Pour les pays les plus riches, il est indispensable de ne pas baisser les bras, quelle que soit la conjoncture économique. Pour les pays émergents, il est urgent d'apporter une contribution accrue à ce combat. Au-delà du sida, c'est le type de mondialisation que nous voulons qui est en jeu : sauvage ou intégrant un minimum de solidarité.


samedi 17 juillet 2010

Bilan des véhicules incendiés le 14 juillet


Le ministre de l’Intérieur est donc contraint de choisir l'opacité sur le bilan du 14 juillet.

Son argumentation pour ne pas publier les chiffres des véhicules incendiés ne leurre personne.

Ce n’est qu’une bien pitoyable mesure pour tenter de masquer l’impuissance de son action. Qui peut croire un instant que parce que le Ministère de l’Intérieur ne communique plus, des voitures ne seront pas détruites les nuits prochaines ?

Incapable de garantir la sécurité des personnes et des biens et conscient que ses communiqués de victoire ne sont même plus crédibles, il préfère – et reconnaissons que c’est plus facile – tarir les sources d’informations.

Ce n’est qu’un aveu de plus de l’échec avéré de ce gouvernement en matière de sécurité.

jeudi 15 juillet 2010

Reconnaissance des diplômes avec le Saint-Siège : le coup d’arrêt du Conseil d’Etat

Le Conseil d’Etat vient de rendre publique sa décision du 9 juillet dernier relative à l’accord conclu avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes dans l’enseignement supérieur.

Comme souvent, s’agissant de la mise en cause par l’exécutif des règles fondamentales de notre pacte républicain, cette décision vaut moins par les conséquences immédiates qu’elle en tire que par la réaffirmation des principes fondamentaux qu’elle opère dans ses considérants.

Dans sa décision, le Conseil d’Etat juge que l’accord avec le Saint-Siège ne saurait avoir pour effet d’instituer un régime de reconnaissance automatique des diplômes lequel contreviendrait aux dispositions de l’article L. 613-1 du code de l’éducation qui attribue à l’Etat le monopole de la délivrance des grades et des titres universitaires. En conséquence, cet accord ne confère aux titulaires de diplômes délivrés sous l’autorité du Saint-Siège aucun droit particulier à poursuivre des études dans un établissement de l’enseignement supérieur public français, ce qui eût été contraire au principe de séparation des Eglises et de l’Etat institué par la loi de 1905.

Le Parti socialiste se félicite que le Conseil d’Etat – désavouant l’intention manifeste des signataires de cet accord, au premier chef le gouvernement français, et statuant dans sa formation de jugement la plus solennelle – ait réaffirmé le principe constitutionnel de laïcité, pilier de notre pacte républicain.

mercredi 14 juillet 2010

Sarkozy, plus c’est gros, plus ça passe

LeMonde.fr

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Les interventions télévisées du Chef de l’Etat se suivent et, décidément, se ressemblent. Lundi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy s’est une fois de plus félicité qu’en France, « personne ne paie plus de 50% de ce qu’il a gagné » (en impôts). Et une fois de plus, il a désigné son modèle : « Le bouclier fiscal existe en Allemagne depuis plus de vingt ans »…

Il a répété cela avec un aplomb déconcertant. Ignorerait-il encore, tant le sujet lui tient à cœur, que cette disposition fiscale a disparu outre-Rhin depuis 2006, en même temps que l’impôt sur la fortune, auquel elle s’appliquait exclusivement ?

La justification politique du bouclier français pâtit évidemment de cet acharnement
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à solliciter les faits. « De tous les pays du monde, ajouta le Président, la France est celui qui taxe le plus les contribuables aisés». C’est difficile à croire, parce que le seul autre pays européen disposant encore d’un bouclier fiscal, le Danemark, met la barre plus haut qu’en France : la somme des impôts sur le revenu et des taxes locales peut y atteindre 59% du revenu.

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De même, la France n’est pas, “avec la Suède, le pays d’Europe où les impôts sont les plus élevés“, comme l’a prétendu Nicolas Sarkozy. En témoigne le graphique ci-contre, où le poids des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) est rapporté au PIB.

Au demeurant, le « contribuable aisé » n’est pas une définition statistique propice aux comparaisons internationales. En revanche, Mme Liliane Bettencourt est une référence en la matière. Elle verse à l’Etat « plusieurs millions d’euros par mois », s’est écrié le Chef de l’Etat. « 400 millions en dix ans », précisa David Pujadas, citant les avocats de la troisième fortune française.

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Un impôt de quelque 40 millions d’euros par an, certes, c’est une somme. Voyons donc à quoi elle se rapporte. La fortune de la dame est estimée par le magazine Challenge à 14 milliards d’euros – au diable les décimales. Et faisons l’hypothèse que ce patrimoine, intelligemment placé, rapporte 5% l’an. C’est une hypothèse très prudente, car le rendement du capital, sur le long terme, est plutôt de 7% à 8%.

Bref, voilà une fortune qui assure à Mme Bettencourt un revenu annuel de 700 millions d’euros. Pour ceux que l’accumulation de zéros déconcerte, disons que cela correspond à plus de deux lotos gagnants par semaine. Ce qui étonne, ce n’est donc pas que la dame paie des impôts, c’est qu’elle en paie aussi peu. 40 millions, rapportés à revenu de 700 millions, cela fait un taux d’imposition de 5,7%.

Il faut donc supposer que Mme Bettencourt a divisé fortune et revenus de celle-ci entre plusieurs bénéficiaires. Le
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secret fiscal interdit d’en savoir plus – à moins, rare privilège, de relever du même centre des impôts que l’intéressée.

Ce qui est probable, quoiqu’il en soit, c’est que Liliane Bettencourt acquitte un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) sans rapport avec sa fortune estimée. La quasi-totalité de celle-ci est investie en actions de l’Oréal, la firme que son père, Eugène Schueller, créa en 1909. Et comme la riche héritière est membre du conseil, d’administration de l’Oréal, ce placement est assimilé à un outil de travail et, à ce titre, exonéré d’ISF.

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Le commun des mortels peine en tous cas à admettre que c’est à cette femme, troisième fortune française, que le Trésor public a remis l’an dernier un chèque de 30 millions d’euros au titre du bouclier fiscal. Nicolas Sarkozy, lui , sait pourquoi : « Je souhaite(que Mme Bettencourt) reste propriétaire de l’Oréal et que l’Oréal ne parte pas dans un autre pays ».

Etrange justification du bouclier fiscal. S’il n’existait pas, Mme Bettencourt serait très vivement incitée à conserver ses actions de l’Oréal , car en les cédant, elle perdrait le bénéfice de l’exonération d’ISF sur l’outil de travail. Avec le bouclier fiscal, au contraire, l’impôt de Mme Bettencourt est le même – 50% de ses revenus – que sa fortune soit placée dans l’Oréal ou dans n’importe quoi d’autre.


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