mercredi 29 septembre 2010

Tous dans la rue le samedi 2 octobre

Oui une réforme des régimes de retraite est nécessaire, afin d'assurer la pérennité du système par répartition. Mais le peuple refuse massivement la réforme injuste proposé par Sarkozy.

Face à l'arrogance et au mépris du gouvernement, il faut amplifier le rassemblement et la protestation. Le droit de manifester est intangible, il devient un devoir pour tous.

Tous ensemble nous devons participer à la

grande manifestation

samedi 2 Octobre à 15 heures

Place Jean Dormoy à MONTLUCON

Le Parti Socialiste jouera son rôle au Sénat, mais le mouvement social du 2 octobre sera déterminant pour la suite.

Nous serons présents derrière les syndicats unis pour défendre le droit à la retraite à 60 ans avec une juste répartition des richesses.

Contactez vos amis, venez nombreux, cela vaut la peine !

L'éditorial de Laurent Joffrin

Ennemis

Nul ou presque ne plaide pour l’ouverture totale des frontières ni même pour la régularisation massive et permanente des travailleurs sans papiers. Certes, quelques associations demandent la reconnaissance d’un droit universel à l’installation. Mais c’est une position quelque peu irénique, même si elle a le mérite de rappeler qu’un immigré demande surtout à pouvoir travailler, c’est-à-dire à contribuer, quoi qu’on dise, à la prospérité générale. Chacun peut comprendre que le pays le plus ouvert du monde doit mettre en rapport l’arrivée de nouveaux travailleurs avec ses capacités d’accueil, sociales, urbaines et économiques.

Mais telle n’est point l’argumentation gouvernementale. Pour justifier la réduction constante des droits des immigrés en France - et maintenant celle des Français naturalisés, nouvelle discrimination - le gouvernement se fonde sur la méfiance, la peur d’une mythique invasion et la défense obsessionnelle d’une identité nationale qui n’est en rien mise en cause. Il désigne implicitement les étrangers comme une menace, sinon comme des ennemis, alors que la plupart d’entre eux sont des oubliés et des humiliés, qui ne commettent d’autre crime que d’accepter des emplois pénibles pour échapper à la misère de leur pays d’origine. Au vrai, ce nouveau dispositif a surtout une fonction politique, destinée à montrer à la droite de la droite que le sarkozysme, sur ce point-là en tout cas, n’est pas un humanisme. Quitte à faire de l’étranger un bouc émissaire.

dimanche 26 septembre 2010

Loyers HLM plafonnés: vigilance de rigueur

Avant le 71e congrès du mouvement HLM qui a lieu de mardi à jeudi à Strasbourg, le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, a annoncé que le gouvernement a décidé de plafonner en 2011 le maximum de la hausse des loyers HLM à la hauteur de l'augmentation de l'Indice de référence des loyers (IRL).

L'IRL, publié depuis février 2008 et calculé sur la base de l'indice des prix à la consommation hors tabac et loyers, est un indice qui sert de référence pour la révision des loyers d'habitation pour les propriétaires privés. Il est reparti à la hausse depuis le début de l'année (+0,57% sur un an au 2e trimestre, selon l'Insee) après avoir enregistré un recul inédit de 0,06% au dernier trimestre de 2009.

Mais pour que cette mesure soit effective, il faut que les Préfets veillent à son application.

Rappelons que le Préfet de l'Allier, en 2010, a rappelé Montluçon-Habitat à l'ordre pour une augmentation des loyers de 3 % (alors que la limite autorisée était de 1%). Malheureusement, cette intervention préfectorale est intervenue quelques jours après la fin du délai légal imparti, rendant de fait son rappel à l'ordre sans effets.

samedi 25 septembre 2010

Rions un peu

Vers une augmentation du coût de l'électricité pour les montluçonnais ?

Courrier au Maire de Montluçon

Monsieur le Maire,

Le journal La Montagne s’est récemment fait l’écho d’une possible adhésion de la commune de Montluçon au Syndicat départemental d’énergie de l'Allier (en remplacement du SIEGA).

Avant que cette question ne soit éventuellement soumise à notre Conseil Municipal, il me semble nécessaire de vous soumettre les questionnements que cette adhésion suscite, tant pour le consommateur que pour le contribuable montluçonnais.


1. Pour les consommateurs montluçonnais :

Alors que le gouvernement a décidé d’une nouvelle hausse des tarifs de l’électricité, de 3,4% en moyenne, appliquée depuis le 15 août dernier, cette adhésion ne risque-t-elle pas de renchérir le coût de l’électricité pour les consommateurs montluçonnais ?

En effet, les consommateurs montluçonnais risquent d’être soumis à une taxe syndicale, à laquelle s’ajoute une taxe départementale, l’ensemble étant bien entendu soumis à la TVA.

Pour mémoire, la taxe municipale actuellement perçue par la Ville de Montluçon est d’environ 6%, alors que le syndicat prélève actuellement pour le cas des Communes rurales jusqu’à 12%.

Quelles sont les mesures prévues pour éviter un renchérissement du coût de l’électricité pour les montluçonnais ?

2. Pour les contribuables montluçonnais :

Jusqu’à ce jour, la Commune de Montluçon perçoit pour son compte la taxe municipale, et les sommes collectées entrent dans le budget général de la collectivité.

Qu’en sera-t-il demain de la retombée financière pour notre budget ? Cette somme sera-t-elle toujours perçue par la Ville ? A quelle hauteur le manque à gagner est-il chiffré et comment sera-t-il compensé ?

N’y a-t-il pas un risque économique et d’autonomie à la délégation par la ville de Montluçon de ses prérogatives à la structure départementale ?

Je vous remercie donc pour les réponses que vous voudrez bien m’apporter, et en particulier de m’éclairer sur l’intérêt pour notre collectivité et ses habitants d’une telle adhésion, et je vous adresse, Monsieur le Maire, mes meilleures salutations.

Frédéric KOTT

jeudi 23 septembre 2010

23 septembre: mobilisation massive pour nos retraites



Le 23 septembre, aux côtés des organisations syndicales, les socialistes étaient mobilisés, afin de se battre pour une réforme des retraites juste, efficace et durable.

Nous étions près de 3 millions dans la rue pour défendre une réforme des retraites juste, équitable et efficace.

mercredi 22 septembre 2010

TOUS DANS LA RUE !

Mobilsation le 23 septembre pour les retraites
Appel à la manifestation intersyndicale du 23 septembre

La santé coûtera plus cher

Le Gouvernement s'apprêterait à annoncer de nouveaux déremboursements concernant la santé des Français.

Dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale, devraient figurer de nouveaux déremboursements de médicaments ainsi que la baisse de la prise en charge des consultations des professionnels de santé (médecins, infirmières...) et de certains actes réalisés à l'hôpital.

Cette politique se situe dans le droit fil de ce que fait la droite depuis des années, sans aucun autre résultat que d'amener un nombre croissant de Français à retarder ou renoncer à des soins.

Alors que cette politique de déremboursements a démontré son inefficacité pour la nécessaire régulation des dépenses de santé, elle poursuit le lent mais sûr rétrécissement de la prise en charge solidaire au profit des complémentaires et des assurances privées.

Cette politique pénalise directement les Français modestes et les classes moyennes, qui ont déjà vu augmenter de 50 % le coût direct de la santé au cours des dernières années.

Après la mise en place d'une réforme des retraites injuste et inefficace financièrement, le Gouvernement poursuit son travail de sape du pacte social solidaire.

mardi 21 septembre 2010

Qualité de l'eau

Afficher l'image en taille réelleLa présentation du rapport annuel (2009) sur la qualité de l’eau a permis à Frédéric Kott de relever quelques indicateurs non satisfaisants, et en particulier un taux très élevé de Chlorites. Certes, ces dépassements ne présentent pas de caractère de danger immédiat pour la santé, mais méritent un effort rapide d’amélioration de la filière.

Notons en particulier qu’un tableau transmis le 26 Octobre 2009 par la DDASS fait apparaître les taux de chlorites des années 2006 à 2009 avec des pics qui dépassent le seuil « d'acceptabilité » et, si le nombre de prélèvements a fortement été réduit en 2009, malgré tout, le résultat d'analyse du 5/10/2009 n'est pas acceptable: 1,70 mg/l pour un seuil maxi autorisé de 0,2 mg/l c'est-à-dire 8,5 fois plus ...

Notons par ailleurs que les rapports successifs qui sont joints à nos factures comportent seulement jusqu'en 2006 le « pavé» sur le chlore. Il a mystérieusement disparu à partir de 2007 …

De nombreux investissements ont été réalisés sur le réseau de distribution, et il est désormais nécessaire que l’étude sur la mise en conformité de la filière de traitement, initialement annoncée pour la fin 2006, soit enfin livrée, et que l'objectif d'une eau répondant à l'ensemble des critères de qualité soit un objectif prioritaire.

lundi 20 septembre 2010

«La Nouvelle Donne Internationale et Européenne»

Les socialistes préparent activement leur projet national pour 2012.

Après avoir adopté en mai leurs propositions sur "le modèle de développement économique, social et environnemental" et en juin le volet "rénovation" de leur projet, ils travaillent actuellement sur "les socialistes et la nouvelle donne internationale et européenne".

A cet effet, le Parti Socialiste organise une réunion-débat , à l'intention des adhérents socialistes de la circonscription et des sympathisants intéressés par le sujet, le Mercredi 22 septembre à 20 H 30 à COMMENTRY, Salle Pigeret, rue de l'Hôtel de ville.
Convention international

dimanche 19 septembre 2010

Lancement du Jeûne symbolique du Président de la Ligue des Droits de l'Homme

Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.


Martin Niemöller (1892-1984)

samedi 18 septembre 2010

Les derniers chiffres du chômage à Montluçon

4440 chômeurs de catégories A sur le bassin d’emploi de Montluçon: + 3,3 % en 1 mois, + 6 % en 1 an.

7013 chômeurs de catégories ABC (chômeurs de longue durée) : + 6,5 % de juillet 2009 à juillet 2010.

En 1 mois, le nombre des chômeurs de moins de 26 ans a augmenté de 9,6% et celui des plus de 50 ans de 16,5 % .

vendredi 17 septembre 2010

Jeûne symbolique contre la discrimination

Dans la continuité des nombreux rassemblements contre la Xénophobie et la politique du pilori, le 4 septembre dernier, des associations et des citoyens sont indignés par la politique ouvertement xénophobe du gouvernement. Le parlement européen et la commission européenne sont eux-mêmes scandalisés par ces expulsions et viennent de voter une résolution demandant à la France et aux autres États de l’Union Européenne de « suspendre immédiatement » les expulsions de Roms ...
Depuis le 8 septembre et jusqu'à la fin de l'examen du projet de loi sur l'immigration par la Commission des lois, un collectif de citoyens a décidé de jeûner, à proximité de l'Assemblée Nationale, pour exprimer leur indignation et leur protestation contre les graves dispositions inscrites dans le texte du projet.

A Montluçon, le président de la Ligue des Droits de l'Homme, Jean-Jacques Gautier, entamera un jeûne symbolique à partir de vendredi 17 septembre jusqu'au dimanche 19 au soir. Il sera présent pendant ces 3 jours dans divers lieux de la ville : au Yogoro café, place Notre Dame, vendredi à partir de 18h30, sur le marché de la vieille ville, samedi entre 9h et 12h, et sur le marché de la Ville Gozet, dimanche matin entre 10h et 12h.

Voici son appel:

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Devant le climat nauséabond, les propos scandaleux qui ne sont pas sans rappeler une des plus sombres périodes de notre histoire que d’aucuns pensaient révolue, la stigmatisation d’une communauté à raison de son origine et de sa situation sociale nous parait insupportable.

Il y a quelque chose qui va bien au-delà du scandale dans ce verbe administratif. Il y a l’angoisse de constater que d’auvergnats en maghrébins, de musulmans français forcément « accueillis » dans le pays où ils sont nés, en ROMS pique-assiettes de notre système social et Gens du Voyage forcément délinquants, se dessine le portrait d’une politique qui n’hésite pas à s’en prendre à des communautés entières sur la base de leur origine ou de leur religion.

Devant la gravité des circulaires concernant le démantèlement des camps de ROMS et leur reconduite à la frontière, il nous faut assumer notre responsabilité de citoyens.

Nous devons encourager et soutenir toutes les initiatives citoyennes non-violentes pour défendre une immigration respectueuse des droits humains.

Nous défendons l’approche républicaine d’une fraternité qui ne tienne compte ni de l'origine, ni de la nationalité, ni de la religion ou de la couleur de la peau.

J’appelle tous et toutes, selon la forme qui leur convient, à m’accompagner dans un jeûne symbolique du vendredi 17 septembre 18 h au dimanche 19 septembre 18 h.

jeudi 16 septembre 2010

Projet de loi sur les retraites, intervention censurée

EXPLICATIONS DE VOTE
de Danielle BOUSQUET, Députée des Côtes d'Armor et Vice-Présidente de l'Assemblée Nationale
intervention censurée
Monsieur le Président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues,
Votre contre‐réforme sur les retraites est d'abord totalement illégitime quand l'on se rappelle les promesses de Nicolas Sarkozy faites devant les français avant et après son élection, quand l'on voit l'urgence avec laquelle vous voulez imposer cette contre‐réforme, ce qui entraîne un manque flagrant de concertation avec les partenaires sociaux et un Parlement dont on bride les débats.
Mais votre contre‐réforme est surtout illégitime car elle est INJUSTE. Injuste pour l'ensemble des français. Et doublement injuste pour les femmes.
Sur ce point les critiques sont unanimes et exprimées avec forces :
  • par la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale qui dans son rapport de juillet 2010 s'alarme d'un creusement des inégalités à craindre avec votre réforme, inégalités qui affecteront, en priorité, les retraites des femmes
  • par la Rapporteure UMP de l'Observatoire de la parité qui dénonçait, dans un communiqué en date du 6 septembre, une réforme qui non seulement ne corrige pas les injustices que connaissent aujourd'hui par les femmes au moment de partir en retraite, mais qui au‐delà les pénalise encore davantage. Le communiqué se conclut sur cette phrase : « Une réforme juste suppose de donner plus à celles qui ont moins. Si le Gouvernement ne fait pas plus aujourd'hui, les femmes resteront les pauvres de demain. » Sans le formuler vraiment, elle dit tout de votre inertie face à ce problème, et de votre responsabilité dans la fabrication des femmes pauvres de demain.
  • sévères critiques aussi de la HALDE qui s'est auto‐saisie en pointant du doigt le fait que les femmes du fait de leur maternité et de leur sexe sont discriminées face à la retraite et que ceci devait nous conduire à faire émerger des mesures correctrices.  C'est également en s'appuyant sur la définition juridique selon laquelle une « disposition apparemment neutre qui désavantagerait particulièrement des personnes par rapport à d'autres pour des motifs prohibés comme – notamment ‐ le sexe » qualifie une discrimination indirecte, que j'ai, avec plusieurs députés de gauche, décidé de saisir la HALDE considérant que votre contre‐réforme est discriminatoire à l'égard des femmes.
  •  et puis enfin les critiques unanimes qui se sont exprimées dans de nombreux articles de presse, de tribunes ou d'appels de représentants du monde de la recherche, du monde associatif, etc …
Nous nous interrogeons ? Que faut‐il de plus à ce Gouvernement pour entendre la voix de la raison ? Une ferme condamnation de l'ONU ou du Parlement Européen ?
NON, l'actualité nous montre que même à tout cela vous répondez par le mépris ou la posture des incompris.
Et pourtant M. le Ministre, il faut que vous sachiez qu'on n'a jamais raison contre tout le monde.
Au lieu d'entendre la voix de la raison, vous répondez par l'absurde.
Votre règle semble être : « plus c'est gros, plus ça passe »!
C'est ainsi que l'on a pu notamment entendre M. Woerth nous expliquer que tout ce remue‐ménage autour des retraites des femmes n'était en fin de compte pas justifié puisque les femmes nées dans les années 60 n'auront plus de trimestres d'écart avec les hommes au moment de leur départ en retraites.
Cette démonstration, dont la malhonnêteté a été brillamment démasquée sur ces bancs, a été reprise en choeur par Mme Morano qui n'a pas hésité à clamer, avec le talent qu'on lui connait, aux médias qui voulaient l'entendre que votre contre‐réforme ne pénalise pas les femmes !
Ou l'on a encore pu entendre M. Woerth déclarer à propos du temps partiel subi par les femmes, nous demander d'arrêter avec ce fantasme estimant qu'une grande partie du temps partiel n'est pas subi, c'est le choix des femmes, c'est leur vie !
Nos ministres seraient‐ils enfermés dans leur tour d'ivoire ? Je sais bien que la rue de Grenelle , le Faubourg Saint‐Honoré et la rue de l'Université sont proches, cela est bien pratique, mais de grâce redescendez dans la réalité qui est celle du pays aujourd'hui !
Et lorsque M. le Ministre, vous assénez que la retraite ne va pas tout régler, et qu'après tout, si ces femmes ont peu travaillé, ou peu longtemps, ou à temps partiel, en quoi est‐ce anormal qu'elles ne touchent presque rien à la retraite, j'ai envie de vous demander M. le Ministre : quelle est votre objectif en politique si ce n'est celui de corriger les injustices ?
Car enfin, la vérité c'est que vous faites semblant de croire que tout ceci, que cette situation est somme toute naturelle. Et c'est bien là le problème !
Et bien je vais vous livrer le témoignage d'une femme qui exprime sa révolte sur un forum internet consacré aux retraites.
La retraite est une affaire bien curieuse pour elle. Elle qui a dû abandonner au bout de quelques années une carrière professionnelle faute de pouvoir faire garder ses cinq enfants, et parce que son mari pensait tout à fait logique qu'elle assume la totalité des charges de la famille. Et elle pense aussitôt à « ces cohortes de femmes avec ou sans diplômes, qui comme elle n'ont eu comme d'autre choix que de tenir leur famille . Voilà les inégalités flagrantes qu'à générés l'organisation sociale actuelle. Et vous n'envisagez aucune mesure, même temporaire, pour permettre de progresser dans la lutte contre ces inégalités.
Et nous savons que ceci, comme bien d'autres maux de notre société concernant les femmes, est la résultante d'un ordre social établi: le patriarcat. C'est‐à‐dire un mode d'organisation de la société basé sur la prééminence d'un sexe sur l'autre. Et cet ordre établit, nous socialistes, nous voulons le renverser pour aller vers une société d'égalité entre les femmes et les hommes au bénéfice de l'émancipation de tous. Cette bataille au niveau des retraites est symptomatique de votre immobilisme dans ce domaine, alors qu'il faudrait d'une part par des mesures d'urgence pour réparer les inégalités existantes, et d'autre part des mesures volontaristes qui préviennent ces inégalités à la source.
Il y a urgence, à l'occasion de ce projet de loi, à prendre une batterie de mesures d'urgence pour augmenter les pensions des femmes aux petites retraites, pour réduire le temps de précarité par lequel les femmes doivent très souvent passer avant de toucher une pension sans décôte, pour rendre les temps partiels qu'elles subissent moins pénalisants dans le calcul de la retraite, etc...
Mais non. Ces efforts de justice sociale vous vous refusez à les faire. Vous vous refusez à rompre avec une logique qui demande aux salariés, et aux plus fragiles en particuliers, toujours plus d'efforts.
Le Ministre, les mensonges et les contre‐vérités ne suffisent plus. Vous prenez la responsabilité d'installer des millions de femmes dans une pauvreté encore plus grande dans les années à venir. Vous ne pouvez pas continuer à égrener tant de contre‐vérités au mépris de la réalité que vit la moitié de la population française.
Totalement déconnecté de la réalité sociale de notre pays, vous n'êtes pas le Ministre du travail, mais le Ministre de la précarité accrue, tout particulièrement pour les femmes.

mercredi 15 septembre 2010

Martine Aubry - Ce gouvernement «nous ment en permanence»

Retraite, utilisation des services secrets à l'encontre du Monde, circulaire du ministère de l'Intérieur...

Tout ce qu'il faut retenir de l'intervention de Martine Aubry au 19-20 de France 3.


http://www.parti-socialiste.fr/articles/martine-aubry-l-affaire-de-la-circulaire-sur-les-roms-est-tout-sauf-un-malentendu


Retraites

Martine Aubry a réaffirmé l'engagement des socialistes de rétablir la liberté de partir à la retraîte à 60 ans, pour permettre aux «trois millions de personnes qui ont travaillé avant 19 ans» de partir en retraite à taux plein, comme cela se fait dans de nombreux pays européens.

«Les jeux ne sont pas faits», estime Martine Aubry, qui rappelle la «formidable mobilisation» du 23 septembre, et l'unité syndicale. Elle affirme qu'en l'absence de financement de la réforme poar le gouvernement, «en 2012, ce sera à nouveau la baisse des pensions».

Le projet proposé par le gouvernement, assis sur le seul report de l'âge légal de départ, «ne règle même pas 30% du problème financier», explique Martine Aubry, qui précise que le PS a fait un plan de réforme «équilibré: un tiers sur des mesures démographiques, un tiers sur les revenus du travail, et un tiers sur les revenus du capital».


Affaire Le Monde - Woerth - Sarkozy

«Aujourd'hui, c'est la liberté de la presse, la protection des sources» qui est en cause, a expliqué Martine Aubry, qui a également dénoncé une utilisation «partisane» des services secrets par le gouvernement.


Action de la commission européenne pour infraction à la législation

«Ca me fait mal qu'on puisse montrer la France du doigt, parce qu'elle pourchasse un groupe ethnique, en toute illégalité, puisqu'on ne peut pas faire de renvoi collectif», a dit Martine Aubry. «Tout ça pour quoi? Pour monter les Français contre une catégorie de la population? Mais les Français voudraient d'abord que le gouvernement s'occupe d'eux».


Réécriture de la circulaire du ministère de l'intérieur

«On voit bien aujourd'hui ce qui ne va pas, c'est qu'on nous ment en permanence. On nous raconte quelque chose et le lendemain on apprend que ce n'est pas vrai. C'est un vrai problème de crédibilité», a affirmé la première secrétaire du PS. Au sujet de la réécriture de la circulaire par Brice Hortefeux, elle a estimé que «ce n'est pas un malentendu: ça fait six semaines que l'on pourchasse les Roms dans notre pays». Elle a notamment rappellé «l'illégalité» de la procédure, annulée par de nombreux tribunaux administratifs.

mardi 14 septembre 2010

Violation du secret des sources des journalistes : une atteinte grave dans un État de droit

Le journal le Monde a annoncé, ce jour, son intention de porter plainte contre l'Elysée pour violation du secret des sources des journalistes.

Si elles étaient confirmées, les écoutes en question tomberaient sous le coup de la loi et constitueraient un dangereux détournement des moyens de l’Etat au service d’un clan.

Dans un contexte d'attaques généralisées contre l'indépendance des médias, cet épisode marque une nouvelle dérive particulièrement inquiétante.

Le gouvernement doit s'expliquer au plus vite et très précisément sur un fait d'une particulière gravité dans une démocratie.

lundi 13 septembre 2010

L’Europe rappelle à la France ce que sont les droits de l’homme et du citoyen

Dénonçant la stigmatisation des Roms, le Parlement a rappelé que la liberté de circulation et le droit de séjour pour tous les citoyens de l’Union constituaient un des piliers fondamentaux de la citoyenneté européenne.

Après le Conseil de l’Europe et l’ONU, c’est donc maintenant au tour du Parlement européen de dénoncer la politique de stigmatisation entreprise par le gouvernement.

En pointant du doigt la population des Roms, en mettant en scène tout l’été leur expulsion, en faisant de cette population déjà marginalisée un bouc émissaire, le gouvernement tente de masquer ses propres échecs.

Le Parti Socialiste soutient la résolution adoptée par les députés européens et demande au gouvernement de suspendre les expulsions de Roms.

Le Parti Socialiste dénonce le mépris exprimé par Eric Besson à l’égard des représentants des citoyens européens en qualifiant leur résolution de « diktat politique ». Les institutions démocratiques méritent davantage de respect.

Le gouvernement ne peut plus rester sourd face aux critiques internationales.

dimanche 12 septembre 2010

Il faut repenser la solidarité

Tribune de Christian Paul, Président du laboratoire des idées du PS, député de la Nièvre

La reconstruction d'une pensée sociale offensive couplée à la faillite du néolibéralisme donne l'occasion à la gauche d'être, de nouveau, à la hauteur de son histoire et des enjeux d'aujourd'hui. Dans le champ des idées de nouveau emblavé, nos réponses s'élaborent : valoriser le travail, redonner crédit à l'émancipation par l'éducation, améliorer le vivre-ensemble. Surtout, nous devons donner un nouveau souffle à la solidarité. Sans cesser de la fonder sur des droits, nous voulons la réhumaniser, la mettre au coeur de la société plutôt que la cantonner à l'Etat, la "doper" avec des principes comme le soin mutuel, l'attention aux autres, le care, ces formes de sollicitude qui, dans la vie quotidienne, accompagnent et renforcent la prestation - indispensable - grâce à la relation et à la pluralité des liens sociaux.

A droite, il est de bon ton, et pourtant hasardeux, comme François Fillon devant l'UMP en perte de valeurs, de travestir l'idée du care, résumée à la charité. Contresens évident, quand on mesure l'ampleur que lui donne Joan Tronto : "Une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre "monde" de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible." Oui, nous défendons une société du respect, de l'attention aux autres, contre la société du mépris.

Faut-il dès lors s'étonner d'être la cible que ceux que révoltent si peu la brutalité des rapports sociaux, l'explosion des inégalités ou les excès de l'égoïsme contemporain ? Et si on s'offusque que des idées sincères trouvent un renfort dans un mot venu d'ailleurs, nous répondrons qu'à la rationalité néolibérale du monde il n'est pas honteux de répondre par des coalitions elles-mêmes transfrontières !

En feignant de s'attaquer à un "slogan creux", ceux qui méprisent ce débat passent à côté d'un concept politique fécond. Ils font l'impasse sur les vulnérabilités, anciennes et nouvelles, celle du travail, celle des précaires et des minorités, celle de tous les âges, celles qui, tôt ou tard, n'épargnent aucun d'entre nous. Ils se désintéressent de cette coopération démocratique qui permet de "faire société" dans un monde commun. Ils renoncent à changer la vie.

A gauche, il faut surtout retenir que la politique du care vient compléter la justice et les droits qui l'incarnent, et non les supplanter. Pour repenser la solidarité, aller vers l'égalité réelle, rendre les citoyens capables, affirmer des droits nouveaux, tant notre idée de la justice est loin d'être accomplie.

Il n'y a là ni mode ni formule magique, mais la mise sous tension créatrice nécessaire à un projet de société qu'on veut l'écrire hors des routines paresseuses et des procès d'intention. Quant au care, dix ouvrages en moins de deux ans et quelques-uns des philosophes de la nouvelle génération, tels Fabienne Brugère, Sandra Laugier ou Frédéric Worms, l'ont illustré.

Pour le projet de la gauche, j'y vois deux opportunités majeures.

D'abord, éclairer nos valeurs, inspirer notre conception des rapports dans la société. Le care permet d'éviter deux écueils. Il fait obstacle aux excès de l'individualisme, et, à l'autre bout, il relativise les promesses de ce que Marx appelait l'"universalisme abstrait". Affirmons aussi que le souci des autres n'est pas davantage une affaire de bons sentiments que de compassion ! Philippe Kourilsky a même parlé d'"altruisme rationnel". C'est une politique du courage, et non pas une politique de la pitié. C'est une manière d'humaniser nos choix politiques, trop souvent éloignés des vies réelles, de donner une dimension plus sensible à la démocratie.

Mais nous serions loin du compte si ces réflexions n'avaient pas pour but d'inspirer des changements concrets dans nos institutions de solidarité. Nous trouvons des propositions inventives et précieuses pour l'action sociale, pour l'amélioration des services et des protections collectives que l'Etat organise en faveur de la petite enfance, du grand âge ou face aux épreuves de la maladie ou du handicap.

Dans ce cadre sont attendus plus de proximité et d'écoute, d'accompagnement, d'implications des réseaux d'entraide et de voisinage, en renfort des prestations financières. Mais surtout, le travail du soin exige une reconnaissance nouvelle pour d'innombrables professionnels, de leurs métiers, de leurs formations, des infirmiers(e)s aux aides-soignant(e)s, des assistantes maternelles aux auxiliaires de vie, et bien au-delà.

Plus généralement, la personnalisation des services publics doit figurer en bonne place dans un programme au service de l'égalité réelle, dans l'éducation, la santé, la parité, l'emploi ou même... la sécurité. Réponses standardisées et traitements anonymes ne permettent plus de satisfaire des besoins sociaux complexes et différenciés. Ces besoins eux-mêmes doivent être mieux évalués et débattus, dans une approche de co-conception des services publics avec les citoyens usagers. Pour consolider et améliorer les services publics, en récusant la démission et la privatisation de l'Etat, mis au goût du jour par la "Big Society" de David Cameron que lorgne la droite française en quête de vision.

Porter un projet pour des retraites universelles et personnalisées, réfléchir à une offre de soin adaptable, qui n'oublie pas les territoires de marge, ruraux ou périurbains, penser le parcours des demandeurs d'emploi à partir de leurs expériences et des besoins de chacun : autant de pistes à explorer pour un Etat prévoyant, et pas seulement réparateur, pour une société fière de ses institutions sociales, mais aussi soucieuse d'émancipation, et qui respecte le niveau d'autonomie de chacun.

N'allons pas chercher dans la politique du care ce qu'elle n'a pas vocation à apporter : elle aide à mieux formuler notre projet, l'avenir de notre modèle social et une foule d'initiatives locales. Elle rappelle aussi l'importance des associations, en voie d'abandon, d'espaces non marchands ou gratuits, qui bornent la marchandisation de la société. La politique du care réaffirme aussi la nécessité de soutenir l'innovation sociale et l'engagement citoyen. Elle ne nous dispense pas des transformations urgentes dans l'ordre économique. Ignorant les cyniques, cette approche, modeste et ambitieuse à la fois, incarne le progrès et permettra de renouer avec ce que Levinas nommait "la non-indifférence".
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