mardi 29 décembre 2009

mercredi 23 décembre 2009

Pour s’inscrire sur les listes électorales, c’est jusqu’au 31 décembre !


Vous venez d’avoir 18 ans? Ou bien vous les aurez avant le premier tour des élections régionales, le 14 mars 2010 ?

Vous n’êtes pas encore inscrit sur les listes électorales?

Ils vous reste donc jusqu’au 31 décembre inclus pour le faire et pouvoir voter aux élections.Pour s’inscrire, il vous suffit de vous rendre dans votre mairie avec:

- Le formulaire d’inscription sur les listes.
- Une pièce d’identité en cours de validité: passeport, carte d’identité, permis de conduire.
- Soit un justificatif de domicile ou de résidence dans la commune ou un justificatif d’inscription au rôle des impôts locaux depuis plus de 5 ans. Si vous habitez chez vos parents, vous devrez fournir une attestation des parents établie sur papier libre, certifiant qu’il habite chez eux, et un justificatif de domicile des parents.

mardi 22 décembre 2009

Le chiffre du jour: 49 %

Chômage partiel au 15/11/2009

Le bassin de Montluçon consomme à lui seul près de 49% des crédits alloués au département de l'Allier pour financer les heures autorisées de chômage partiel.
5846 salariés sont concernés.

Source : DDTEFP, parue dans la Note de Conjoncture Economique N°1 – Novembre 2009
Comité d’Expansion Economique de l’Allier – Observatoire Economique de l’Allier

lundi 21 décembre 2009

Celà suffit!

Le débat sur "l'identité nationale" lancé par Eric BESSON connaissant l'évolution, hélas prévisible et prévue, que nous constatons chaque jour, SOS RACISME et LIBERATION ont lancé une pétition intitulée "Arrêtez ce débat Monsieur le Président".

Pour signer et faire signer la pétition en ligne, il suffit de se rendre sur le site ci-joint : www.arretezcedebat.com

dimanche 20 décembre 2009

A lire dans MODERGNAT de DECEMBRE 2009

Bientôt 9 années d’un pouvoir sans partage pour Monsieur Duglery.

La vérité des chiffres est implacable et Monsieur Duglery est rattrapé par la réalité.

Certes, le Maire de Montluçon n’est pas comptable de la crise mondiale mais il est redevable de ses discours et de ses annonces !

Le débat sur l’augmentation du chômage, qu’il minimise à outrance, nous oppose.

Les chômeurs de la zone d’emploi qu’il prétend vouloir représenter aux prochaines élections régionales ne semblent pas l’intéresser pas puisqu’il nous menace de procès quand nous nous en faisons l’écho. Au-delà des chiffres, la misère, la paupérisation, la crainte du lendemain ...

L’ironie pourrait nous faire parler de la pyrolyse du pneu, du pôle Magnésium, du Motor Park … autant de promesses électorales qui devaient générer des centaines d’emplois !

La responsabilité nous amène à parler de désindustrialisation : Sotralem, Aréofeu, Soderep Ecans, Brea … autant d’entreprises disparues ou en grande difficulté.

La réalité en septembre 2009, c’est près de 30% de chômeurs en plus sur en un an sur la zone d’emploi, avec les moins de 26 ans qui payent le plus lourd tribu (+36,7%).

Et Montluçon a perdu près de 3 000 habitants en 10 ans.

Redevable de ses discours et de son inaptitude à inscrire Montluçon dans un projet structurant pour l’avenir, Monsieur Duglery s’autoproclame responsable de tout mais irresponsable voire étranger à tout quand il est en difficulté.

Par exemple, il s’estime responsable de la restructuration du service d’oncologie de l’hôpital de Montluçon mais étranger à la situation financière du Centre Hospitalier, à la destruction organisée du service des urgences, de la psychiatrie, et du service d’orthopédie !

La seule certitude que nous ayons à ce jour pour nos concitoyens, c’est qu’il va falloir malheureusement payer l’addition, payer pour financer les choix d’investissement qui n’ont pas permis d’enrayer le déclin de notre Cité mais qui ont servi l’image du Maire.

Dépenser sans compter en laissant se dégrader les conditions de vie des montluçonnais caractérise hélas sa politique: on a fait de Montluçon un laboratoire du sarkozysme, alors qu’il nous faut répondre aux besoins de la population et préparer l’avenir.

Derrière les discours et les effets d’annonce, la réalité est là : nous sommes face à une reconversion industrielle ratée, sans implantation de nouvelles activités, à des investissements coûteux qui n’ont pas apporté de développement économique et n’ont pas permis d’attirer de nouvelles populations, face à une paupérisation des habitants.

Les propos du marchand de rêve ont fait long feu : les montluçonnais ne sont pas dupes, ce sont eux qui peinent et subissent de plein fouet les effets de la crise.

Et dans le même temps, l’opposition n’est pas respectée, ses propositions balayées d’un revers de main, ses élus invectivés ou menacés lorsqu’ils énoncent des vérités pas toujours bonnes à entendre par le Maire.

Frédéric KOTT

samedi 19 décembre 2009

Une information peu diffusée

Coup d'arrêt au déploiement de la police "de proximité" voulue par M. Sarkozy

vendredi 18 décembre 2009

Taxation des bonus des traders : de qui se moque-t-on ?

C’est encore une fois une opération de communication sans conséquence réelle sur les banques.


Après avoir repoussé en séance à l’Assemblée nationale deux amendements à la loi de finances 2010, le premier sur la taxation des bénéfices exceptionnels des banques, pourtant adopté par la commission des finances, le second sur la majoration des la taxe sur les salaires frappant les rémunérations et bonus des traders, la majorité continue son double discours.

Le gouvernement annonce, à la suite du Royaume-Uni, l’instauration d’une taxation sur les bonus versés aux traders.

Cette annonce paraissait aller dans le bon sens. Mais la réalité est toute autre.

Cette nouvelle taxation annoncée n’en est pas une. Car elle sera compensée par une baisse d’un montant équivalent du prélèvement déjà annoncé pour financer le relèvement du plafond de garantie des dépôts.

La taxation des bonus ne pénalisera finalement donc ni les traders – car ce ne sont pas eux qui paieront la taxe - ni les banques puisqu’elles vont voir cette taxation se substituer à une autre déjà prévue.

Tout continue comme avant.

jeudi 17 décembre 2009

"Dis Maman, je suis Français, arabe ou Marocain ?"

A Argenteuil, l'identité nationale fait mal

Pour nombre d'habitants d'Argenteuil, ville populaire de la banlieue parisienne, le débat sur l'identité nationale lancé par le gouvernement français suscite autant de trouble et d'incompréhension que dans la classe politique.

Un malaise palpable mercredi soir lors d'un débat avec Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, organisé par le collectif Banlieues Respect sur la "dalle" d'Argenteuil, là où Nicolas Sarkozy parla de "racaille" en 2005.

Un épisode célèbre que la ville tente d'effacer.

"Argenteuil n'est pas un théâtre où l'on vient faire de la communication politique", a dit à Reuters le maire socialiste de la ville, Philippe Doucet. "Ce n'est pas une banlieue, c'est une ville, avec une histoire".

Face à une centaine de personnes venues les écouter, Yazid Sabeg et Philippe Doucet ont pu constater le trouble provoqué par le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration, Eric Besson, dans cette ville de 104.000 âmes où se côtoient une cinquantaine de nationalités.

"Comment expliquer à mes enfants qu'en plus d'être nés ici, d'avoir été à l'école de la République, ils doivent justifier qu'ils sont Français et plus Français que les autres ?", a demandé au micro une mère de quatre enfants, Jemaa Oubella.

"Qu'est-ce que la diversité dans le contexte du débat sur l'identité nationale, qui se fixe uniquement sur le fait musulman ?", s'est interrogé un homme.

VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE

"Expliquez-nous ce qu'est une minorité visible parce que moi, je me sens d'abord citoyen", a souligné un autre.

Ce à quoi Yazid Sabeg a tenté de répondre de façon intime : "Je suis comme vous, je suis ce que je suis, je souffre aussi pour moi-même et pour mes enfants".

Pour le commissaire d'origine algérienne, "revisiter notre identité est pertinent et utile pour traiter les vrais sujets : comment la France se projette dans le futur avec le peuplement qui est le sien. Ce n'est pas un débat qui peut se construire contre la communauté musulmane".

Des propos plus mesurés que ceux parus dans le Journal du dimanche, où il déplorait un débat "devenu un déversoir et un défouloir" qui "échappe à tout contrôle, peut aggraver les fractures".

Philippe Doucet a jugé pertinente la définition du député UMP Jean-François Copé selon laquelle "être Français, c'est avoir la nationalité française".

"Quand un enfant est né d'un couple kabyle-portugais, il est quoi ? Au bout de combien de temps on n'est plus issu de l'immigration ? On doit sortir de ça", a souligné l'édile. "Il faut rappeler les valeurs de la République".

Pour Yazid Sabeg, une définition simple ne saurait suffire.

"Même ceux qui ont une carte d'identité française disent ne pas se sentir Français car ils se sentent citoyens de seconde zone", a-t-il fait remarquer.

FAUX DÉBAT ?

Dans la salle, certains ont dénoncé un "faux débat".

"Ca fait remonter des peurs, ça perturbe les enfants. Mon fils de 10 ans me dit 'Maman, je suis Français, arabe ou Marocain ?'", a raconté à Reuters Fatima Chamboun. Cette mère de 42 ans a donné à ses enfants "des prénoms neutres pour qu'ils n'aient pas les problèmes que j'ai rencontrés".

Quand on demande à Faraid Aouda s'il se sent Français, le chef d'entreprise répond : "Légalement je le suis, physiquement je ne le suis pas, intérieurement je suis entre deux eaux, entre les cultures française et musulmane".

Malek Scalbert,14 ans, de père français et de mère algérienne, baisse les yeux et semble en colère.

"Je suis né ici, j'ai des origines, j'en suis fier et je suis outré qu'on vienne me demander 'Te sens-tu bien ici ?' ou 'Comment fais-tu pour vivre en France ?'. Je suis comme tous les citoyens, je n'ai pas à me justifier", dit-il.

Pour beaucoup, les problèmes d'identité renvoient aux questions de chômage, d'école, de logement, de rapports entre les jeunes et la police.

"Quand on porte le foulard et qu'on veut travailler, on ne nous accepte pas, même en étant Française", témoigne une musulmane convertie. "La vie est difficile. On a besoin d'être rassurés pour nos enfants".

Le chiffre du mois

84 000 euros
C’est la somme payée par l’Assemblée Nationale au cabinet privé Lexisnexis pour la rédaction en partie d’une proposition de loi de simplification du droit, présentée par Jean-Luc Warsmann, Président UMP de la Commission des Lois.

mercredi 16 décembre 2009

Frédéric KOTT saisit la Commission d'Accès aux Documents Administratifs

Comme nos concitoyens, j’ai eu l’occasion d’entendre deux adjoints muncipaux annoncer publiquement que les bilans transmis par l’EDSM à la Municipalité lors des demandes de subvention, bilans certifiés exacts par les commissaires aux comptes, ne le seraient pas.

J’ai donc demandé au Maire de Montluçon de faire en toute transparence la lumière sur cette question, et de me communiquer conformément aux textes en vigueur les bilans transmis par l’EDSM à la Municipalité lors des demandes de subvention depuis 2002.

Plus de deux mois après cette demande, les documents demandés ne m'ayant pas été transmis, je me vois contraint de saisir la commission d'accès aux documents administratifs (CADA).

Je me félicite du nouveau départ pris par l’EDSM et je souhaite voir le sport montluçonnais échapper enfin à toutes les arrière-pensées et à tous les soupçons. Pour qu’il en soit ainsi, toutes les zones d’ombre doivent être levées, et il est indispensable de faire en toute transparence la lumière sur les graves accusations portées lors de la première assemblée générale à l’égard des anciens dirigeants du club.

C'est le sens de ce courrier au Président de la CADA.

Frédéric KOTT

mardi 15 décembre 2009

Emprunt Sarkozy : beaucoup pour la communication, rien pour la sortie de crise

Les annonces du président de la République ont confirmé les orientations de la commission Juppé – Rocard sur le grand emprunt. Rien de nouveau n’a été annoncé.

Au lieu des 100 milliards empruntés auprès des Français, cet emprunt Sarkozy, qui n’a de grand que le nom, sera finalement de 22 milliards et contracté auprès des marchés financiers. Alors que la France a déjà emprunté 250 milliards d’euros en 2009, ce nouvel emprunt relève surtout d’une opération de communication au détriment des finances publiques, avec un déficit qui pourrait dépasser 8,5% du PIB en 2010 et une dette qui pourrait représenter 80% du PIB.

Quant aux grandes orientations retenues pour les projets d’investissement, si elles reprennent largement celles avancées par le Parti socialiste depuis plusieurs mois (recherche, industrie et soutien à l’investissement des PME, technologies propres et durables), il est regrettable d’avoir dû attendre deux ans et demi pour les énoncer. Que de temps perdu pour investir dans l’avenir, surtout qu’il n’y a toujours pas de calendrier précis pour la mise en œuvre. Ces annonces relèvent d’une session de rattrapage après l’abandon de la recherche et de l’industrie dans les lois de finance depuis 2003.

Le suivi prévu, par une nouvelle structure, est à la fois lourd et peu démocratique. En démocratie, le meilleur conseil de surveillance, c’est le Parlement. La place faite aux intérêts privés dans la gestion d’une partie de l’emprunt est regrettable et prive l’Etat de leviers importants. À l’inverse, aucune place n’est faite aux régions alors que ce sont elles qui gèrent la formation professionnelle, qui effectuent la majorité des investissements publics, notamment dans les grandes infrastructures et, surtout, qui mènent le vrai plan de relance avec l’ensemble des collectivités locales.

Que de temps perdu aussi pour un plan de relance qui ne vient toujours pas et dont l’absence pénalise l’emploi et l’ensemble du tissu économique. L’emprunt Sarkozy n’apportera aucun soutien immédiat à l’activité économique et ne permettra pas de lutter contre l’explosion du chômage. La France a toujours besoin d’un plan de relance gouvernemental, surtout au moment où la consommation semble flancher. Il faut soutenir le pouvoir d’achat et aider les PME à passer le cap de la crise. Pour cela, il n’est pas besoin d’emprunter : la suppression du bouclier fiscal et des niches fiscales injustes permettrait de dégager au moins l’équivalent du montant de cet emprunt par an. Rien que pour 2010, ce sont 15 milliards de baisses d’impôts supplémentaires que le Président de la République a décidé : 12 milliards pour la taxe professionnelle et 3 milliards pour la baisse de la TVA dans la restauration.

lundi 14 décembre 2009

Brèves ...

Fautes de Goût
Lors de l'inauguration du conservatoire André Messager, les visiteurs ont été surpris par le service d'ordre.
Si effectivement et on le comprend, il fallait un peu d'ordre, ne pouvaient-ils pas être habillé plus sobrement que les vigiles porteurs de rangers noirs, pantalons noirs bouffants et blousons noirs ...
A quand l'armée ?

Lapsus révélateurs: Conseil municipal du 10/12/2009.

Délibération sur l'ouverture d'une boutique en ligne sur le site de Montluçon.

Nous hésitons entre "La ville de Montluçon a besoin d'argent, achetez votre set de manucure, votre raclette pour pare brise , votre sac oreiller de plage ou encore votre écharpe et bonnet à l'effigie de Montluçon" ou "Vous n'avez franchement pas autre chose à faire que du commerce ?".

Lapsus révélateurs: Allocation(s) Familiale(s).

L'oubli de ce "s" sur 2 pancartes (les seules permettant d'arriver aux nouveaux locaux de la CAF et du Pole emploi et qui datent de l'ouverture) est significatif, de même que l'emplacement de ces lieux, loin, très loin de la vue.

Oublis
les élus socialistes, PRG et Verts ne sont pas toujours invités aux réceptions : inauguration du conservatoire, poses de premières pierres, rendez-vous sportifs et c'est quelques fois en ouvrant le journal qu'ils découvrent les actions de la municipalité.

Par contre, ils ont été particulièrement surpris de recevoir avec mention urgente et oblitération de la mairie une invitation pour l'inauguration d'une nouvelle salle dans une boîte de nuit montluçonnaise. A cette occasion, ils étaient même considérés comme VIP !

Quelle promotion....

dimanche 13 décembre 2009

Les chiffres des destructions d’emplois au troisième trimestre 2009 sanctionnent l’échec du gouvernement

Les mauvais chiffres sanctionnant l’échec de la politique du gouvernement et du Président de la République en matière d’emploi ne cessent de s’accumuler. Après les hausses du nombre de demandeurs d’emploi et du taux de chômage, c’est au tour des destructions d’emplois de rappeler que la France n’est pas sortie de la crise.

Au troisième trimestre 2009, 80.700 emplois ont été détruits. Par rapport à la même période en 2008, l’économie française a perdu près de 410.000 postes, l’industrie et l’intérim étant les deux principales victimes.

La politique du gouvernement a contribué à aggraver la situation.

  • Notre économie souffre de l’absence de plan de relance digne de son nom, du refus du gouvernement de soutenir la consommation et de l’abandon des PME et des TPE face à leurs difficultés.
  • La défiscalisation des heures supplémentaires est une incitation, dans un contexte de crise, à détruire des emplois. La généralisation du travail le dimanche est un non-sens économique et social, dénoncé par tous les acteurs du monde du travail. Ces mesures ont pour principal effet de précariser plus encore les salariés, sans avoir aucun effet sur l’emploi.

Résultat : alors que la France et l’Allemagne avait début 2008 un taux de chômage comparable, il est aujourd’hui 40% plus élevé en France.

La France a besoin d’une véritable relance de l’économie, soutenant à la fois l’investissement, le pouvoir d’achat et la consommation, dont le recul explique une part importante de la chute des commandes adressées aux entreprises. Il est également indispensable d’augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions.

Le Parti Socialiste propose la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires afin de créer 150 000 emplois jeunes dans l’économie verte et les services aux personnes, la prolongation de 6 mois de la durée d’indemnisation du chômage sur la base de 80 % du salaire, la modulation de l’impôt sur les sociétés suivant que les bénéfices soient réinvestis ou distribués aux actionnaires, et enfin le remboursement de 200 euros de TVA pour les 16 millions de ménages modestes.

vendredi 11 décembre 2009

Intervention de Frédéric Kott au Conseil Municipal

DEBAT d'ORIENTATION BUDGETAIRE 2010

Nous sommes conviés au débat d’orientation budgétaire. C’est sa dénomination officielle, mais il n’a d’orientation que le nom.

C’est un document insipide qui n’appelle que peu de commentaires, tant il est vide d’orientations stratégiques :

  • aucune vision à court ou moyen terme n’apparaît.
  • aucun choix financier durable, aucun plan stratégique d’avenir.
  • aucune cohérence sur la politique du personnel : on en prend 2 ici, on en remet 1 là, sans aucune vision globale.

Vous aviez 3 options pour équilibrer un budget toujours plombé par les choix antérieurs :

  • augmenter à nouveau les impôts, mais l’exercice s’avère difficile en année électorale, surtout après l’importante augmentation de 2009.
  • laisser à nouveau filer la dette, mais les clignotants sont déjà au rouge, et les organismes prêteurs doivent voir d’un très mauvais œil la dégradation de nos ratios.
  • reproduire les actions traditionnelles, sans nouvelle impulsion, sorte de navigation à vue avec comme seul but d’équilibrer vaille que vaille les lignes budgétaires.

Après la phase volontariste et dépensière de votre mandat, vous êtes frappé de plein fouet par la réalité financière de la collectivité, et contraint désormais à la gestion du quotidien.

Notre crainte est de voir l’immobilisme marquer l’action municipale. Nous attendrons les mesures concrètes figurant au budget 2010 avant de nous forger une opinion définitive.

Vous êtes rattrapé par la réalité, et vous n’avez plus les moyens financiers de répondre aux défis de la période, à la paupérisation des habitants, à la baisse démographique, à la désindustrialisation.

Vous n’avez plus que le verbe pour enrayer la spirale du déclin.

Et nous en sommes les premiers désolés, pour Montluçon et pour nos concitoyens.

jeudi 10 décembre 2009

Identité Nationale

Savoureuse chronique de l'humoriste Didier PORTE sur France Inter ce mercredi à midi cinq, à ré- ou écouter sans modération.

mercredi 9 décembre 2009

Humour ?

mardi 8 décembre 2009

L’histoire n’est pas une option

Dans le projet de réforme des lycées, le Ministre de l’Education Nationale prévoit de rendre optionnel en terminale l’enseignement de l’Histoire Géographie pour les filières scientifiques.

L’UMP se gargarise de déclarations sur l’identité nationale. Dans le même temps, elle s’apprête à priver la moitié des bacheliers généraux de cours qui leur donnent les clefs indispensables pour appréhender notre histoire collective.

Aimer la France, c’est accepter de regarder son histoire en face. Et pour cela, il faut la connaître.
Cette décision confirme que le débat sur l’identité nationale ne correspond à aucune volonté sincère d’approfondir la connaissance des principes au fondement de notre identité collective. Cette décision confirme que le débat sur l’identité nationale est une manipulation politique qui a pour principal objectif de lancer une polémique douteuse amalgamant le sujet de l’identité et l’immigration.

Dans une période trouble où les faits historiques sont régulièrement remis en cause par les obscurantistes de tous bords, le gouvernement néglige l’importance de l’histoire, discipline indispensable pour donner à chacun les moyens de comprendre le monde. L’école doit donner à tous et le plus longtemps possible la chance de se pencher et de s’interroger sur le passé.

Le lycée est, bien entendu, une voie d’accès à l’enseignement supérieur, la première marche concrète d’un projet professionnel et il faut permettre une spécialisation de qualité en fin de cycle. Mais cet objectif ne doit pas être poursuivi au détriment de la mission républicaine de l’Ecole de la maternelle aux études supérieures : former des citoyens éclairés, disposant de toutes les clefs d’analyse de notre monde contemporain.

Le Parti socialiste demande que l’enseignement obligatoire de l’histoire soit maintenu jusqu’à la fin du lycée. 52% des bacheliers sont en série scientifique, les priver d’une matière aussi essentielle est irresponsable et dangereux.

lundi 7 décembre 2009

COMITE CITOYEN DE SUIVI DE L’ANRU - QUARTIER DE FONTBOUILLANT

Réunis le mardi 1er décembre à l’initative de Bernard Pozzoli et en présence de Frédéric Kott, les habitants du quartier de Fontbouillant, et notamment ceux du bâtiment E ont demandé aux élus de relayer une nouvelle fois leurs demandes et leurs inquiétudes face aux conditions de relogement.


Les habitants réclament en particulier :

  • que les ascenseurs des nouveaux collectifs de 3 niveaux desservent non seulement le rez-de-chaussée à partir des garages en sous-sol mais l’ensemble des étages.
  • que les escaliers métalliques des nouveaux bâtiments, jugés insécures voire dangereux, soient remplacés ou à tout le moins qu’ils soient équipés de contremarches.
  • que des logements (collectifs et pavillons) soient adaptés aux personnes handicapées ou à mobilité réduite et que les pavillons bénéficient d’un sanitaire à chaque étage (chambres à l’étage).

Lors d’un précédent Conseil Municipal, Frédéric Kott avait regretté que les demandes de doter les nouveaux bâtiments d’ascenseurs n’aient pas été retenues. Le Maire avait rétorqué que les personnes âgées se verraient attribuer prioritairement un logement au rez-de-chaussée. Cependant, on ne reste pas jeune toute sa vie et monter plusieurs étages avec des tous petits enfants n’est pas très facile. Par ailleurs, le nombre d’appartements situés au rez-de-chaussée est inférieur au nombre de personnes âgées concernées par le problème !

Une occasion ratée par le Maire de prendre en compte les attentes des habitants.

Les habitants de Fontbouillant se mobilisent actuellement pour faire signer une pétition précisant leurs demandes.


dimanche 6 décembre 2009

CHÔMAGE A MONTLUCON: la lettre du Préfet

























Où l'on voit que le Préfet de l'Allier confirme, à sa manière, les chiffres fournis par les élus PS et PRG dans le dernier Montluçon Notre Ville:
  • Confirmation du nombre de 6740 chômeurs en août 2009, chiffre nié avec véhémence par le Maire de Montluçon qui avait même menacé les élus de poursuites judiciaires !
  • Querelle sémantique sur le terme "à Montluçon" qui a toujours été employé, et par tous, pour qualifier le bassin d'emploi de Montluçon.
  • Quant à l'augmentation du chômage en 1 an, le différentiel entre les 18,1 % du Préfet et les 23 % des élus a été tranché par les chiffres de septembre qui indiquent hélas une augmentation de près de 30% du nombre des chômeurs de catégorie A en 1 an.
Les internautes sont invités à consulter régulièrement le site de la Préfecture de l'Allier:

Loin de se réjouir de cette situation désastreuse de l'emploi à Montluçon et dans son bassin d'emploi, le Parti Socialiste exige une transparence totale sur la réalité des chiffres.

Un document en cours de réalisation sera prochainement diffusé auprès de la population.

samedi 5 décembre 2009

L'UMP utilise des images américaines pour sa campagne

Nouveau coup pour Yann Barthès et son équipe: hier, le chroniqueur a consacré son “Petit journal” au clip de l’UMP réalisé à l’occasion du lancement de la campagne des régionales. Le secrétaire général du parti, Xavier Bertrand, a présenté ce clip samedi dernier à Aubervilliers, où se tenait le conseil national du parti.

Le clip intitulé “La France change, ma région doit changer aussi” vante les réformes accomplies par le gouvernement via de belles images. Mais les fins limiers du “Petit journal”ont découvert que ce clip exploitait en fait des images américaines provenant de l’agence Getty Images.

Exemples: la maison équipée de panneaux photovoltaïques, présentée comme une fierté franco-française, est en fait située à Escondido, en Californie. Et les enfants souriants de Clermont-Ferrand ? Ils vivent en réalité dans le Wisconsin.

En plein débat sur l’identité nationale, ce clip a de quoi faire sourire. NouvelObs.com

http://teleobs.nouvelobs.com/rubriques/vite-vu/articles/l-ump-utilise-des-images-americaines-pour-sa-campagne

vendredi 4 décembre 2009

Sommet de Copenhague

Dans moins d’une semaine le sommet de l’ONU sur le climat s’ouvrira à Copenhague et avec lui l’espoir d’un accord historique pour l’avenir de la planète.

C’est à l’issue de ces 12 jours de négociations que l’on saura si l’année 2009 restera seulement dans les annales de notre histoire comme l’année de la grande crise financière mondiale, ou aussi comme l’année où les hommes ont su, ensemble, adopter la « bonne trajectoire » pour l’humanité.

Pour les socialistes, le sommet de Copenhague doit aboutir à des décisions précises, lisibles, contraignantes et vérifiables : les pays riches, qui portent une responsabilité majeure dans la dette écologique mondiale que nous accumulons depuis plusieurs décennies, doivent se fixer des objectifs ambitieux de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, pour qu’ils atteignent collectivement en 2030 une baisse de 40% par rapport à 1990.

Les annonces faites par l’administration américaine sont un grand pas pour les Etats Unis et constituent une rupture avec l’ère Bush même si elles sont encore insuffisantes, notamment parce que les objectifs de réduction d’émissions sont fixés par rapport à 2005 et non à 1990. De ce point de vue, alors que l’Union Européenne était un acteur majeur des sommets précédents, son implication comme le niveau de ses engagements ne sont pas à la hauteur du rôle qu’elle devrait jouer. L’UE a adopté dans son paquet climat/énergie de décembre 2008 un objectif de réduction de 20 % à échéance 2020 des émissions de gaz à effet de serre. Elle déclare aujourd’hui être prête à le porter à 30 % mais sous réserve seulement d’un engagement des autres participants, alors qu’il serait d’ores et déjà nécessaire de viser un objectif de – 40 % à échéance de 2020 pour l’Union européenne. Les premières annonces du Brésil et de la Chine sont novatrices, celles de l’Inde et des autres pays émergents sont attendues, car leur engagement sera essentiel au succès de Copenhague.

Au-delà des engagements des différents Etats, ce sommet doit être l’occasion pour la communauté internationale de manifester de la manière la plus nette sa solidarité à l’égard des pays les plus pauvres. Le soutien financier qui sera arrêté à Copenhague pour aider les pays pauvres à lutter contre les effets du réchauffement climatique tout en se développant sera de ce point de vue essentiel. Il faut des financements appropriés, comme par exemple une taxation sur les transactions financières (inspirée de la Taxe Tobin) – dont il ne s’agit plus de parler, mais de la réaliser – ou encore la proposition du Mexique fondée sur le principe pollueur payeur au prorata des émissions de chaque pays et en tenant compte de la richesse par habitant. Afin d’avancer vers une prise en compte du bilan carbone de l’ensemble des produits, le Parti Socialiste propose comme première étape une taxe sur les émissions liées au transport international de marchandises, qui pourrait être un prélèvement sur le nombre de kilomètres parcourus. Le monde a besoin d’un fonds spécifiquement dédié à la lutte contre le changement climatique, doté de 100 milliards par an à l’horizon 2020, pour financer l’adaptation des pays en développement et assurer l’accès de tous à l’énergie propre. Une coopération technologique est également indispensable pour mettre en place des économies sobres en carbone dans le monde en développement.

Alors seulement, les pays en développement pourront s’engager à mettre un terme à la destruction des forêts et à réduire de 30% leurs émissions par rapport à ce qu’ils prévoient.

Au-delà des engagements chiffrés, qui sont déterminants, les Etats présents devront aussi montrer leur détermination à s’engager vers un nouveau modèle planétaire de développement économique, social et écologique. Il est clair que nous ne parviendrons pas à atteindre des objectifs ambitieux si nous ne changeons rien de nos modes de production, de consommation de chaque citoyen et de partage des richesses.

Réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, lutte contre le réchauffement climatique et la montée du niveau des océans, arrêt de la déforestation, aide au développement des pays pauvres, bataille de l’eau et de la malnutrition, toutes ces questions seront au centre des négociations qui vont s’ouvrir.

Ces défis nécessitent une meilleure gouvernance globale, notamment par une organisation mondiale de l’environnement dotée de pouvoirs contraignants, ainsi que de nouvelles normes internationales de protection de l’environnement et des droits sociaux, qui doivent primer sur les règles de la concurrence. L’OMC doit de ce point de vue être intégrée au système des Nations Unies et soumise aux autres normes internationales.

Les socialistes n’ont pas attendu Copenhague pour engager dans les collectivités territoriales qu’ils dirigent des politiques innovantes et audacieuses. Déjà, une part importante des budgets des régions, départements et villes est consacrée aux transports collectifs, au développement des énergies renouvelables, aux aides aux particuliers destinées à l’efficacité et à la lutte contre la précarité énergétiques. Ils sont bien décidés à amplifier encore leur action pour que les territoires se mobilisent afin d’atteindre les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

jeudi 3 décembre 2009

Dégradation de la situation de l’emploi : le gouvernement doit tirer les leçons de son échec

Alors que le gouvernement parle de sortie de crise, la situation de l’emploi ne cesse de se dégrader.


Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A continue d’augmenter en octobre : +52.400. Ce chiffre, qui constitue une augmentation deux fois supérieure à celle de septembre, est en très forte hausse par rapport aux mois précédents : +21.600 en septembre, +18.100 en août. Sur un an, cela constitue une hausse de 25% du nombre de demandeurs d’emploi.

La durée de la crise allonge les périodes de chômage, créant des difficultés supplémentaires pour les personnes les plus éloignées du marché du travail. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an s’accroît fortement (+22,8% sur un an et +32,8% pour ceux dont l’ancienneté d’inscription est comprise entre 1 an et moins de 2 ans).

Il faut également rappeler que les salariés victimes d’un licenciement économique bénéficiant d’un contrat de transition professionnelle ou d’une convention de reclassement personnalisée n’apparaissent pas dans ces chiffres puisqu’ils sont étrangement considérés comme « stagiaires de la formation professionnelle ».

Face à cette grave crise sociale, le gouvernement n’a toujours pas réagi. Les prévisions actuelles anticipent une croissance trop faible en 2010 pour permettre une résorption du chômage. Le taux de chômage a fortement augmenté, passant de 7,1% de la population active au premier trimestre 2008 à 9,1% au deuxième trimestre 2009 (2,6 millions de personnes) et les chiffres qui seront publiés demain pour le troisième trimestre risquent de confirmer cette tendance à la hausse.

Les rodomontades du Président de la République hier dans le Var ne suffisent pas à faire oublier l’absence d’un véritable plan de relance. Il est temps d’agir avec un plan de relance digne de ce nom qui permette de relancer la consommation, d’aider véritablement les PME victimes de l’étranglement du crédit et de soutenir les collectivités locales dans leurs efforts.

Pour les chômeurs, il faut prolonger de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire ; étendre les contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de porter la durée d’indemnisation à deux ans ; et augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions.

Il serait temps que le gouvernement tire les leçons de l’échec de sa politique en matière de croissance et d’emploi. Il est indispensable qu’il apporte, enfin, un véritable soutien à l’emploi, à la reconversion et aux revenus des chômeurs.

mercredi 2 décembre 2009

Politiques culturelles en danger

Appel contre le projet de loi de réforme des collectivités territoriales
Depuis 1982 et les grandes lois de décentralisation, toutes les collectivités territoriales se sont fortement engagées dans le soutien au développement culturel et associatif jusqu’à atteindre plus de 70 % de la dépense publique dans ce secteur; les communes restant historiquement les plus investies .
La culture reste une responsabilité partagée entre les différents niveaux de collectivités qui peuvent intervenir grâce à la clause générale de compétence. Ainsi, la culture participe- t-elle aujourd'hui au développement économique et social des territoires porté par tous les niveaux de collectivités. Ces dernières, d'abord considérées comme des guichets, sont entrées dans des démarches de concertations, de conventions et d'accompagnements de pr
ojets avec les acteurs
culturels. Ces engagements assurent une meilleure cohérence du territoire par un maillage et un aménagement adaptés et pérennes.
A l’heure où commence à s’amorcer un dialogue constructif fondé sur une plus grande maturité d’échanges entre l’Etat et les collectivités et notamment par la réactivation du conseil des collectivités territoriales (instance été créée par Catherine Trautmann en 1997), le projet de loi proposé par Nicolas Sarkozy est un recul sans précédent de cette histoire institutionnelle et sociale.
Alors que tout le monde rêvait d’un acte 3 de la décentralisation, l’on assiste à l’acte 1 d’une recentralisation :
  • Fin de l’autonomie fiscale des collectivités par la suppression de la Taxe Professionnelle,
  • Fin des financements croisés par la suppression de la clause générale de compétence pour les Régions et les Départements.
La culture, qui n’est pas une compétence obligatoire, sera la première sacrifiée sur l’autel de ce projet de loi inique qui ne vise qu’à étrangler les collectivités et à fragiliser le service public de la
culture.
Les artistes comme les institutions et les associations culturelles, le patrimoine comme la création ou la formation, en seront les victimes, au détriment de la vitalité et du rayonnement culturels de notre pays.
Plus que cela, c’est la solidarité, le lien social, l’émancipation des citoyens qui sont mis en danger si cette "contre- réforme "arrive à son terme .


mardi 1 décembre 2009

Monsieur le Président, devenez camusien !, par Michel Onfray

Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Vous venez de manifester votre désir d'accueillir les cendres d'Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles :"Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et dans son oeuvre et qu'une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de l'éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles.

De fait, pendant sa trop courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs : il n'a jamais, bien sûr, commis celle d'une proximité intellectuelle avec Vichy. Mieux : désireux de s'engager pour combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la Résistance, ce qui ne fut pas le cas de tous ses compagnons philosophes. De même, il ne fut pas non plus de ceux qui critiquaient la liberté à l'Ouest pour l'estimer totale à l'Est : il ne se commit jamais avec les régimes soviétiques ou avec le maoïsme.

Camus fut l'opposant de toutes les terreurs, de toutes les peines de mort, de tous les assassinats politiques, de tous les totalitarismes, et ne fit pas exception pour justifier les guillotines, les meurtres, ou les camps qui auraient servi ses idées. Pour cela, il fut bien un grand homme quand tant d'autres se révélèrent si petits.

Mais, Monsieur le Président, comment justifierez-vous alors votre passion pour cet homme qui, le jour du discours de Suède, a tenu à le dédier à Louis Germain, l'instituteur qui lui permit de sortir de la pauvreté et de la misère de son milieu d'origine en devenant, par la culture, les livres, l'école, le savoir, celui que l'Académie suédoise honorait ce jour du prix Nobel ? Car, je vous le rappelle, vous avez dit le 20 décembre 2007, au palais du Latran : "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé." Dès lors, c'est à La Princesse de Clèves que Camus doit d'être devenu Camus, et non à la Bible.

De même, comment justifierez-vous, Monsieur le Président, vous qui incarnez la nation, que vous puissiez ostensiblement afficher tous les signes de l'américanophilie la plus ostensible ? Une fois votre tee-shirt de jogger affirmait que vous aimiez la police de New York, une autre fois, torse nu dans la baie d'une station balnéaire présentée comme très prisée par les milliardaires américains, vous preniez vos premières vacances de président aux Etats-Unis sous les objectifs des journalistes, ou d'autres fois encore, notamment celles au cours desquelles vous avez fait savoir à George Bush combien vous aimiez son Amérique.

Savez-vous qu'Albert Camus, souvent présenté par des hémiplégiques seulement comme un antimarxiste, était aussi, et c'est ce qui donnait son sens à tout son engagement, un antiaméricain forcené, non pas qu'il n'ait pas aimé le peuple américain, mais il a souvent dit sa détestation du capitalisme dans sa forme libérale, du triomphe de l'argent roi, de la religion consumériste, du marché faisant la loi partout, de l'impérialisme libéral imposé à la planète qui caractérise presque toujours les gouvernements américains. Est-ce le Camus que vous aimez ? Ou celui qui, dansActuelles, demande "une vraie démocratie populaire et ouvrière", la "destruction impitoyable des trusts", le "bonheur des plus humbles d'entre nous" (Œuvres complètes d'Albert Camus, Gallimard, "La Pléiade", tome II, p. 517) ?

Et puis, Monsieur le Président, comment expliquerez-vous que vous puissiez déclarer souriant devant les caméras de télévision en juillet 2008 que, "désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit", et, en même temps, vouloir honorer un penseur qui n'a cessé de célébrer le pouvoir syndical, la force du génie colérique ouvrier, la puissance de la revendication populaire ? Car, dans L'Homme révolté, dans lequel on a privilégié la critique du totalitarisme et du marxisme-léninisme en oubliant la partie positive - une perversion sartrienne bien ancrée dans l'inconscient collectif français... -, il y avait aussi un éloge des pensées anarchistes françaises, italiennes, espagnoles, une célébration de la Commune, et, surtout, un vibrant plaidoyer pour le "syndicalisme révolutionnaire" présenté comme une "pensée solaire"(t. III, p. 317).

Est-ce cet Albert Camus qui appelle à "une nouvelle révolte" libertaire (t. III, p. 322) que vous souhaitez faire entrer au Panthéon ? Celui qui souhaite remettre en cause la "forme de la propriété" dans Actuelles II (t. III, p. 393) ? Car ce Camus libertaire de 1952 n'est pas une exception, c'est le même Camus qui, en 1959, huit mois avant sa mort, répondant à une revue anarchiste brésilienne, Reconstruir, affirmait : "Le pouvoir rend fou celui qui le détient" (t. IV, p. 660). Voulez-vous donc honorer l'anarchiste, le libertaire, l'ami des syndicalistes révolutionnaires, le penseur politique affirmant que le pouvoir transforme en Caligula quiconque le détient ?

De même, Monsieur le Président, vous qui, depuis deux ans, avez reçu, parfois en grande pompe, des chefs d'Etat qui s'illustrent dans le meurtre, la dictature de masse, l'emprisonnement des opposants, le soutien au terrorisme international, la destruction physique de peuples minoritaires, vous qui aviez, lors de vos discours de candidat, annoncé la fin de la politique sans foi ni loi, en citant Camus d'ailleurs, comment pourrez-vous concilier votre pragmatisme insoucieux de morale avec le souci camusien de ne jamais séparer politique et morale ? En l'occurrence une morale soucieuse de principes, de vertus, de grandeur, de générosité, de fraternité, de solidarité.

Camus parlait en effet dans L'Homme révolté de la nécessité de promouvoir un "individualisme altruiste" soucieux de liberté autant que de justice. J'écris bien : "autant que". Car, pour Camus, la liberté sans la justice, c'est la sauvagerie du plus fort, le triomphe du libéralisme, la loi des bandes, des tribus et des mafias ; la justice sans la liberté, c'est le règne des camps, des barbelés et des miradors. Disons-le autrement : la liberté sans la justice, c'est l'Amérique imposant à toute la planète le capitalisme libéral sans états d'âme ; la justice sans la liberté, c'était l'URSS faisant du camp la vérité du socialisme. Camus voulait une économie libre dans une société juste. Notre société, Monsieur le Président, celle dont vous êtes l'incarnation souveraine, n'est libre que pour les forts, elle est injuste pour les plus faibles qui incarnent aussi les plus dépourvus de liberté.

Les plus humbles, pour lesquels Camus voulait que la politique fût faite, ont nom aujourd'hui ouvriers et chômeurs, sans-papiers et précaires, immigrés et réfugiés, sans-logis et stagiaires sans contrats, femmes dominées et minorités invisibles. Pour eux, il n'est guère question de liberté ou de justice... Ces filles et fils, frères et soeurs, descendants aujourd'hui des syndicalistes espagnols, des ouvriers venus d'Afrique du Nord, des miséreux de Kabylie, des travailleurs émigrés maghrébins jadis honorés, défendus et soutenus par Camus, ne sont guère à la fête sous votre règne. Vous êtes-vous demandé ce qu'aurait pensé Albert Camus de cette politique si peu altruiste et tellement individualiste ?

Comment allez-vous faire, Monsieur le Président, pour ne pas dire dans votre discours de réception au Panthéon, vous qui êtes allé à Gandrange dire aux ouvriers que leur usine serait sauvée, avant qu'elle ne ferme, que Camus écrivait le 13 décembre 1955 dans un article intitulé "La condition ouvrière" qu'il fallait faire "participer directement le travailleur à la gestion et à la réparation du revenu national" (t. III, p. 1059) ? Il faut la paresse des journalistes reprenant les deux plus célèbres biographes de Camus pour faire du philosophe un social-démocrate...

Car, si Camus a pu participer au jeu démocratique parlementaire de façon ponctuelle (Mendès France en 1955 pour donner en Algérie sa chance à l'intelligence contre les partisans du sang de l'armée continentale ou du sang du terrorisme nationaliste), c'était par défaut : Albert Camus n'a jamais joué la réforme contre la révolution, mais la réforme en attendant la révolution à laquelle, ces choses sont rarement dites, évidemment, il a toujours cru - pourvu qu'elle soit morale.

Comment comprendre, sinon, qu'il écrive dans L'Express, le 4 juin 1955, que l'idée de révolution, à laquelle il ne renonce pas en soi, retrouvera son sens quand elle aura cessé de soutenir le cynisme et l'opportunisme des totalitarismes du moment et qu'elle "réformera son matériel idéologique et abâtardi par un demi-siècle de compromissions et (que), pour finir, elle mettra au centre de son élan la passion irréductible de la liberté" (t. III, p. 1020) - ce qui dansL'Homme révolté prend la forme d'une opposition entre socialisme césarien, celui de Sartre, et socialisme libertaire, le sien... Or, doit-on le souligner, la critique camusienne du socialisme césarien, Monsieur le Président, n'est pas la critique de tout le socialisme, loin s'en faut ! Ce socialisme libertaire a été passé sous silence par la droite, on la comprend, mais aussi par la gauche, déjà à cette époque toute à son aspiration à l'hégémonie d'un seul.

Dès lors, Monsieur le Président de la République, vous avez raison, Albert Camus mérite le Panthéon, même si le Panthéon est loin, très loin de Tipaza - la seule tombe qu'il aurait probablement échangée contre celle de Lourmarin... Mais si vous voulez que nous puissions croire à la sincérité de votre conversion à la grandeur de Camus, à l'efficacité de son exemplarité (n'est-ce pas la fonction républicaine du Panthéon ?), il vous faudra commencer par vous.

Donnez-nous en effet l'exemple en nous montrant que, comme le Camus qui mérite le Panthéon, vous préférez les instituteurs aux prêtres pour enseigner les valeurs ; que, comme Camus, vous ne croyez pas aux valeurs du marché faisant la loi ; que, comme Camus, vous ne méprisez ni les syndicalistes, ni le syndicalisme, ni les grèves, mais qu'au contraire vous comptez sur le syndicalisme pour incarner la vérité du politique ; que, comme Camus, vous n'entendez pas mener une politique d'ordre insoucieuse de justice et de liberté ; que, comme Camus, vous destinez l'action politique à l'amélioration des conditions de vie des plus petits, des humbles, des pauvres, des démunis, des oubliés, des sans-grade, des sans-voix ; que, comme Camus, vous inscrivez votre combat dans la logique du socialisme libertaire...

A défaut, excusez-moi, Monsieur le Président de la République, mais je ne croirai, avec cette annonce d'un Camus au Panthéon, qu'à un nouveau plan de communication de vos conseillers en image. Camus ne mérite pas ça. Montrez-nous donc que votre lecture du philosophe n'aura pas été opportuniste, autrement dit, qu'elle aura produit des effets dans votre vie, donc dans la nôtre. Si vous aimez autant Camus que ça, devenez camusien. Je vous certifie, Monsieur le Président, qu'en agissant de la sorte vous vous trouveriez à l'origine d'une authentique révolution qui nous dispenserait d'en souhaiter une autre.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à mes sentiments respectueux et néanmoins libertaires.

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