lundi 30 avril 2012


François Hollande écrit aux syndicats pour leur dire son «attachement»

François Hollande a adressé une lettre aux dirigeants des organisations syndicales pour les assurer de son «attachement aux valeurs et aux principes» du 1er mai, alors que Nicolas Sarkozy organise ce jour-là un rassemblement décrié par les syndicats.
«En cette veille de 1er mai, Fête du travail, j’ai souhaité vous faire part de l’attachement qui est le mien aux valeurs et aux principes de cette journée, qui est célébrée par les forces syndicales depuis 1890 et qui porte le souvenir des manifestants tombés à Fourmies un an plus tard».
«La France du travail est une. Elle connaît les mêmes craintes, elle partage les mêmes espoirs», ajoute le candidat PS à la présidentielle, pour qui «la France doit renouer avec le travail par lequel hommes et femmes accèdent à la dignité». «Je suis convaincu que seule la reconquête du travail est à même de diffuser dans notre société cette fierté, cette confiance indispensables au vivre ensemble», écrit-il.
François Hollande affirme vouloir «créer très tôt les conditions d’un retour à la confiance, notamment en renégociant le mécanisme européen de stabilité pour y introduire un volet de croissance et d’emploi. Rien ne serait pire que de nous lier à une logique d’austérité», écrit-il alors que les syndicats ont à plusieurs reprises mobilisé leurs troupes contre l’austérité.


samedi 28 avril 2012

1er Mai Salle Germinal



Réunion publique de rassemblement de la gauche autour de François HOLLANDE

mardi 1er mai à 18H30, salle Germinal à Désertines
en présence de Michèle ANDRE, Sénatrice du Puy de Dôme, membre de l'équipe de campagne de François HOLLANDE.



La réunion sera suivie du pot de l'amitié. 




Mercredi 25 avril, près de 350 militant(e)s et sympathisant(e)s bourbonnais du Parti Socialiste, du Parti Radical de Gauche, du Front de Gauche et d'Europe Ecologie - Les Verts se sont rassemblé(e)s à Saint-Pourçain pour apporter leur soutien à François HOLLANDE.
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Après l'intervention de Jean MALLOT, premier secrétaire de la fédération de l'Allier du PS, Anne BABIAN-LHERMET d'Europe Ecologie - Les Verts, et Yannick MONNET, responsable de la fédération de l'Allier du Parti Communiste,IMAG0883  ont appelé avec force à voter pour François HOLLANDE.


Enfin, Bruno LE ROUX, porte-parole de  François HOLLANDE, a rappelé les échecs du quinquennat de Nicolas SARKOZY et présenté le projet cohérent et ambitieux de  François HOLLANDE: préservation et renforcement des services publics, augmentation du pouvoir d'achat, réforme fiscale pour rendre l'impôt plus juste ou encore la priorité donnée à la jeunesse, notamment au niveau de l'emploi avec le contrat de génération et les emplois d'avenir.

vendredi 27 avril 2012


La Voix est libre


Jean MALLOT, Député de l'Allier, mandataire de François Hollande pour le département de l'Allier, sera l'invité de La Voix est libre (spécial présidentielles) ce samedi 28 avril à 11h30 sur France 3 Auvergne.
Il débattra face à Louis Giscard d'Estaing, Député UMP du Puy-de-Dôme.

jeudi 26 avril 2012


Le 1er Mai des Socialistes

A ce jour, les manifestations prévues pour le 1er Mai des Socialistes sont les suivantes :

 9 H 00:          1er Mai Socialiste à Commentry. Cérémonie devant le buste de Christophe              THIVRIER.

10 H 00:             1er Mai Socialiste à Montluçon. Cérémonie au Cimetière de l’Ouest.

10 H 30:         Participation à la manifestation organisée par les syndicats à Montluçon.       Rassemblement Place Piquand.








mercredi 25 avril 2012


 COMMUNIQUÉ de Mireille Schurch, Sénatrice de l’Allier

Programme des présidentielles : ce que la droite ne dit pas


Le candidat Sarkozy est actuellement plus préoccupé par la pêche aux voix du Front National que par une présentation concrète de son programme … et pour cause : quelques parlementaires, membres de la commission des finances du Sénat, ont pris connaissance du "programme de stabilité de la France pour les années 2012 – 2016", envoyé par le Gouvernement Sarkozy à la Commission européenne à Bruxelles.

C’est un véritable catalogue de mesures plus antisociales les unes que les autres.
Ce "programme de stabilité de la France pour les années 2012 – 2016" qu’entend appliquer le Gouvernement Sarkozy si les électeurs lui en donnaient le mandat, prévoit, entre autres mesures, de réduire les dépenses publiques de 74 milliards d’euros annuels d’ici 2016, ainsi :
  • 66 milliards d’euros sur cinq ans en diminuant le montant des prestations maladie des assurés sociaux, en aggravant la politique de déremboursement des médicaments, en majorant le forfait hospitalier,
  •  49 milliards d’euros sur cinq ans pris dans la poche des retraités, notamment par l’application de la réforme des retraites,
  •  32 milliards d’euros de salaires retirés des budgets de la fonction publique, par la poursuite de la politique de non remplacement des départs en retraite et le gel des traitements,
  •  le transfert de nouvelles charges non compensées aux collectivités locales, en privant celles jugées "trop dépensières" d’un certain montant de leurs dotations annuelles.

Parallèlement l’augmentation des recettes fiscales de 41 milliards d’euros par an correspondrait à :
  •  la hausse de la TVA sur les produits de première nécessité,
  •  le gel du barème de l’impôt sur le revenu qui va rendre imposables 200 000 contribuables cette année et environ un million à l’horizon 2016,
  •  l’augmentation des taxes suivant les hausses sur les produits pétroliers,
  •  une hausse masquée de la CSG, touchant exclusivement les salariés (abandon de l’abattement pour frais professionnels des salariés).

Enfin le programme n’entend aucunement revenir sur la baisse de l’impôt sur la fortune, votée en 2011, qui coûterait 10 milliards d’euros d’ici 2016 si elle n’était pas abandonnée.

C’est un non sens économique de continuer ainsi dans la spirale austérité-récession qui plonge l’Europe vers le chaos et le chômage : avec une telle cure d’austérité, on tue le malade.
C’est surtout une aggravation sans précédent de la pauvreté et de l’injustice sociale dans notre pays.

Aussi j’appelle les électeurs Bourbonnais à rejeter ce programme antisocial et son candidat et à voter pour François HOLLANDE, le 6 mai prochain.

mardi 24 avril 2012


lundi 23 avril 2012



Réunion publique

de rassemblement de la gauche 





Mercredi 25 Avril à 20h30

Salle Champfeuillet

à Saint Pourçain sur Sioule


en présence de Bruno LE ROUX
porte-parole de François HOLLANDE





L'éditorial de NICOLAS DEMORAND


D’abord, la nette victoire de François Hollande. Ce n’était pas écrit, loin de là. 
Et cette première place dit beaucoup de choses. 
A la fois l’envie profonde d’un changement de politique, de manière de gouverner, la volonté de voir d’autres valeurs au sommet de l’Etat. Une aspiration derrière laquelle toutes les gauches sont désormais rassemblées dans la perspective du second tour. 

Deuxième enseignement : l’échec de Nicolas Sarkozy. Cette incompréhensible campagne qui ne lui a permis ni de masquer son bilan, sanctionné dans les urnes, ni de faire baisser le Front national. 
Bien au contraire : jamais l’extrême droite n’a été aussi forte en France. 

Ce qui donne à ce premier tour un air de 21 avril, pas aussi tragique qu’il y a dix ans, mais tout aussi inquiétant. Sinon plus.
La France n’échappe pas au destin d’autres pays européens, où ces populismes «new look», dédiabolisés dans la forme mais toujours aussi nocifs sur le fond, trouvent un écho toujours plus large auprès des électeurs. Et entraînent les partis conservateurs dans leur sillage. 

Face à cette nouvelle donne politique, le choix est désormais clair : formuler des réponses au désarroi et à la colère de pans entiers du pays, sans céder sur ce que sont les valeurs de la République. 
Sortir des crises économique, sociale et morale par le haut en décrivant ce que peut être l’avenir du pays, au lieu de faire vivre le mythe d’une France qui ne survivrait qu’en se refermant sur son histoire, en ressassant son passé, en restaurant ses frontières. 

Au-delà du 6 mai, pour les années qui viennent, tel est désormais le choix que les électeurs auront à faire.

  • La soirée du premier tour en images

dimanche 22 avril 2012


Les résultats dans l'Allier



Hollande




29.68%

Sarkozy 24.02%
Le Pen 18.32%
Mélenchon 13.58%
Bayrou 8.65%
Dupont-Aignan 1.98%
Joly 1.57%
Poutou 1.25%
Arthaud 0.72%
Cheminade 0.22%

Les résultats à Montluçon


Inscrits : 26429
Votants : 19435
Exprimés : 18985

HOLLANDE                         33,07%
SARKOZY                            24,28%
MELENCHON                     15,50%
LE PEN                                 14,40%
BAYROU                              7,65%
DUPONT AIGNAN              1,55%
JOLY                                     1,37%
POUTOU                              1,26%
ARTHAUD                           0,67%
CHEMINADE                       0,24%

samedi 21 avril 2012

Réunion du Collectif Citoyen de Fontbouillant

Bernard Lesterlin, Marie-Claude Leguillon, Frédéric Kott .... et Daniel Duglery ont participé à la réunion du Collectif Citoyen de Fontbouillant organisée par le Conseiller Général Bernard Pozzoli.


L'occasion d'échanges contradictoires entre les élus de gauche et les habitants d'une part et le Maire d'autre part sur les points suivants:
  • le déficit de concertation avec la population sur les projets en cours, et particulièrement le projet de déconstruction du bâtiment C.
  • le déficit d'accompagnement des locataires par Montluçon Habitat lorsqu'ils rencontrent des problèmes (malfaçons, problèmes avec les administrations suite à leur relogement, etc ..)
  • les nombreuses malfaçons observées lors de la livraison des nouveaux logement, dont beaucoup ne sont pas résolues à ce jour.
  • les problèmes d'insécurité observés par les habitants après la disparition de la police de proximité.
Une fois de plus, ce Collectif Citoyen a montré son utilité pour informer et débattre avec les habitants, collecter leurs demandes et les porter à la connaissance des autorités municipales qui pour la première fois en plusieurs années (rien à voir avec la séquence électorale en cours bien entendu) avaient fait l'effort de participer à une telle rencontre.


Daniel Dugléry) estime que Montluçon Habitat a mené « une véritable campagne d’information » auprès des locataires de Fontbouillant.


Photo La Montagne

vendredi 20 avril 2012

A 24 heures d’intervalle, Sarkozy se contredit sur le nucléaire libyen

Après l’avoir nié hier sur France Inter, Nicolas Sarkozy a reconnu ce matin sur RMC que des discussions avaient été engagées avec Tripoli pour la construction d’un réacteur nucléaire destiné à faire fonctionner une usine de dessalement d’eau de mer.

Le 10 décembre 2007, Mouammar Kadhafi est accueilli à l'Elysée par Nicolas Sarkozy © Reuters Jacky Naegelen

Décembre 2007. Mouammar Kadhafi est en visite en France et l’on se souvient qu’il a planté sa tente dans les jardins de l’hôtel Marigny, résidence officielle des hôtes de France.
Le 10 décembre, au cours d’une conférence de presse, le président Sarkozy annonce que "la France signera des contrats de collaboration pour une usine de dessalement de l’eau de mer avec un réacteur nucléaire". Un document distribué à la presse évoque même la fourniture "d’un ou plusieurs réacteurs pour le dessalement d’eau de mer".

Le 21 octobre 2010, quelques mois seulement avant la révolution du peuple libyen, le ministre de l’Industrie Christian Estrosi est en Libye, où il signe avec Tripoli un accord de coopération commerciale. Le texte recouvre les secteurs des transports, de la santé, de la construction, des hydrocarbures, mais également l’énergie nucléaire civile.

"Non" sur France Inter, "oui" sur RMC

Invité de France Inter mardi matin, Nicolas Sarkozy dément qu’il ait "jamais été question de vendre une centrale (nucléaire) à M. Kadhafi", avec lequel il affirme n’avoir pas "frayé".

Réinterrogé ce matin, sur le même sujet, sur RMC, le président-candidat admet cette fois l’existence d’un tel projet : "Une usine de dessalement d’eau de mer, qu’ils n’ont jamais voulue, qu’ils n’ont jamais faite et pour laquelle les discussions n’ont jamais commencé", explique le chef de l’Etat. Avant d’ajouter : "Ce projet est resté à l’état de projet, pour une raison absolument simple, c’est que quelques mois après M. Kadhafi s’est enfermé dans une forme de folie destructrice".
Entre la conférence de presse de l’hôtel Marigny et le début de la chute de Kadhafi, il s’est cependant écoulé plus de trois années.

jeudi 19 avril 2012

Nous voulons une autre Europe, solidaire et volontaire

Tribune de Arnaud Montebourg, Guillaume Bachelay et Jean-Pierre Chevènement publiée dans le quotidien Libération.

Nous représentons trois générations de militants et responsables de gauche. Trois générations aussi de républicains inquiets de l’Europe telle qu’elle va, ou plutôt telle qu’elle ne va pas.

En 2005, nous avons refusé le traité constitutionnel au nom d’une Europe plus offensive et moins naïve dans la mondialisation. Depuis, la réalité a hélas dépassé nos craintes. Elus de territoires industriels, nous vivons les effets de l’investissement timide, de la concurrence rigide, de la politique monétaire fautive, de la stratégie commerciale passive.

Pro-européens convaincus mais alter-européens résolus, nous voulons que l’Europe soit la puissance solidaire et volontaire qu’attendent les peuples. C’est pour que le changement en France rende possible le changement en Europe que nous nous engageons aux côtés de François Hollande.

En 2007, le candidat sortant avait promis de se battre pour une Europe qui protège. Ont suivi cinq ans de renoncements face à l’ultra-libéralisme et à l’hyper-austérité sur le continent.

L’agenda social et les enjeux commerciaux n’ont pas été inscrits à l’ordre du jour de la présidence française de l’UE en 2008, pas plus qu’ils n’ont été abordés au G20 que M. Sarkozy présida en 2011.

Les pactes « de compétitivité » et « pour l’euro plus », conçus par le président français et la chancelière Merkel, ont imposé le versant libéral du modèle allemand : pseudo-règles d’or dans les constitutions des Etats, désindexation des salaires sur les prix, retraite progressivement reculée à 67 ans, harmonisation de l’impôt sur les sociétés vers le moins-disant. En revanche, ont été ignorées des solutions, positives celles-là, éprouvées outre-Rhin tels que le financement des PME ou la formation des salariés.

Même approche pour le « Traité de stabilité » adopté à l’initiative des droites franco-allemandes : tout pour l’austérité, rien contre la récession et le chômage. Qu’elle étrangle le peuple grec ou asphyxie l’Espagne n’ébranle pas leur dogmatisme.

Face à cette panne d’Europe, l’élection de François Hollande est d’intérêt général européen.

Parce que son projet vise à dépasser le Oui et le Non de 2005 sur la base d’une synthèse dynamique. Parce qu’il sait que sans relance de gauche, l’Europe libérale ne fera que renforcer les inégalités sociales et géographiques.

François Hollande renégociera et complètera l’accord européen pour combattre la crise et préparer l’après-crise. Dès son élection, il proposera à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance : coordination des politiques économiques pour des projets d’infrastructures énergétiques, de transport et de santé ; fonds européen face aux marchés avec la Banque centrale européenne ; euro-obligations pour financer les grands chantiers et mutualiser une partie des dettes souveraines ; reprise en main du secteur bancaire ; réciprocité commerciale face au dumping ; politique du taux de change pour en finir avec l’euro cher qui plombe les entreprises européennes. Afin de relever ensemble ces défis, François Hollande proposera un traité d’amitié dans l’égalité entre la France et l’Allemagne. Cinquante ans après le texte de l’Elysée signé par De Gaulle et Adenauer, il symbolisera la nouvelle espérance européenne.

De son côté, le candidat sortant agite les peurs : « vous n’y arriverez pas ». Ce n’est pas parce qu’il a déserté la cause de l’Europe et échoué à changer la vie des Européens qu’il doit interdire à la gauche de vouloir réussir.

Au fond, ce qu’il dit importe peu. Déterminante, en revanche, est la mobilisation des citoyens – et d’abord à gauche – à l’heure où peuvent bouger les lignes et où la gauche européenne a tiré les leçons de l’expérience.

A la fin des années 1990, le libéralisme était triomphant. Aujourd’hui, les solutions régulatrices et interventionnistes sont portées à tous les échelons : par les socialistes français et leurs alliés, par le SPD allemand, par le Parti socialiste européen. A gauche en Europe, tous en conviennent : nous vivons une crise de système et non de conjoncture.

En 1997, rares étaient les dirigeants à considérer que l’Europe faisait fausse route. En 2012, alors qu’une nouvelle crise financière est possible et que l’Union compte 25 millions de chômeurs, la prise de conscience se généralise. Certes, face à l’urgence, les dirigeants européens ont accepté les conditions dictées par les conservateurs allemands pour tenter de juguler la spéculation. Les pays qui avaient le couteau sous la gorge n’ont guère eu le choix. Quant à M. Sarkozy, il les a acceptées sans ciller, commettant à nos yeux sa plus lourde faute. Si la réduction de l’endettement ne fait pas débat – il en va de la souveraineté du politique face aux marchés –, le consensus grandit pour admettre que l’austérité généralisée relève du suicide collectif et non du plan de sauvetage. La dette ou la diète n’est pas une alternative.

Pour s’enclencher, la réorientation européenne doit être portée par un pays et un responsable profondément attachés à la construction européenne. C’est le cas de la France, pays fondateur dont les choix furent souvent des avant-gardes. C’est le cas de François Hollande, militant inlassable de l’unité des Européens, qui sait que les révoltes doivent trouver un débouché politique dans les réformes. Changer d’Europe suppose d’être sérieusement à gauche et d’une gauche sérieuse.

Droite austéritaire ou gauche de croissance ? Le choix de l’élection présidentielle ne concerne pas 43 millions d’électeurs français, mais un demi-milliard de citoyens ou futurs citoyens en Europe. Une fois encore, pour une Europe de progrès, la France a rendez-vous avec l’Histoire.

mercredi 18 avril 2012

40 économistes soutiennent François Hollande



Nous, économistes, soutenons Hollande


"Nous sommes économistes et suivons avec attention les débats en cours et les annonces faites par les candidats à la présidence. Nous jugeons leur ambition économique à la pertinence des options qu'ils proposent, en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l'emploi, le redressement de notre compétitivité, la régulation financière et la vision des politiques économiques européennes. Mais nous jugeons aussi de la crédibilité de leur projet, notamment la cohérence d'ensemble des propositions, leur impact sur la cohésion sociale de notre pays, la constance et la fiabilité des engagements et leur compatibilité avec les contraintes budgétaires. Un candidat se dégage à nos yeux, le plus apte à redresser la France et rassembler les Français. Ce candidat, c'est François Hollande.

En effet, l'heure est aux choix. La crise de la zone euro montre que le pire reste possible : une course absurde vers le moins-disant social, des politiques d'austérité qui brisent la croissance, et finalement la tentation du chacun pour soi qui devient la plus forte. Il faut mettre un terme à ces politiques qui dévastent les économies européennes. La crise de la dette ne pourra se régler si la croissance est brisée et le pouvoir d'achat en berne. Une réorientation de la construction européenne est urgente, au service de la croissance et des citoyens européens, avec notamment la négociation d'un nouveau Pacte de responsabilité, de croissance et de gouvernance avec nos partenaires européens.

La croissance des dettes publiques rend indispensable l'assainissement des finances publiques. L'objectif de revenir à l'équilibre budgétaire à la fin du quinquennat constitue un cadre exigeant mais crédible. La grande réforme fiscale annoncée par François Hollande devra certes être précisée et son calendrier accéléré. Mais le cap fixé est le bon, avec une réorientation de lapolitique fiscale dans le sens d'une plus grande justice sociale et d'une plus grande efficacité économique. Il faut mettre un terme à la sous-taxation du capital et des rentes, qui conduit non seulement à l'aggravation des inégalités, mais aussi aux excès spéculatifs à l'origine de la crise financière.

L'efficacité et la justice se rejoignent donc pour rendre nécessaire une remise en cause des avantages fiscaux inefficaces, plutôt qu'une augmentation des impôts des ménages les plus fragilisés ; par la sélection, voire la sanctuarisation des dépenses d'investissement indispensables à la croissance à moyen terme, en particulier l'éducation et la recherche.

En fixant une norme d'évolution des dépenses publiques strictement inférieure à celle du PIB, François Hollande montre qu'il veut un Etat efficace et soucieux des deniers publics. Mais il tourne le dos aussi à la politique menée depuis 2007 qui réduit la modernisation de l'Etat à une simple équation comptable : le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux. Cinq ans plus tard, nos administrations sont désorganisées, nos fonctionnaires démobilisés et la qualité des servicespublics dégradée... Il est temps de mettre un terme à des pratiques budgétaires qui n'ont de cesse d'entamer la légitimité de l'action publique. Restaurer notre crédibilité financière, ce n'est pas simplement jouer sur des paramètres financiers, c'est redonner à l'Etat le sens de sa mission et de ses responsabilités.

En matière d'emploi et de pouvoir d'achat une nouvelle orientation est nécessaire. La France dispose d'un atout exceptionnel, celui d'une jeunesse nombreuse et dynamique. Mais celle-ci connaît un taux de chômage inacceptable. L'accent doit donc être mis sur les mesures en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes, à travers la sécurisation des parcours professionnels, la réorientation des efforts de formation professionnelle, le développement de contrats ciblés - tels que les contrats de génération - et le renforcement de l'éducation nationale. Redonner leur place aux syndicats - en organisant une Conférence nationale pour la croissance et l'emploi - est également crucial pour que les salariés contribuent à la transformation du monde professionnel sans être cantonnés à la seule critique de décisions déjà prises par l'employeur. Comment faireévoluer sinon la mixité sociale, l'égalité hommes-femmes, les mobilités interentreprises et les stratégies d'embauche et de promotion dans les entreprises et les administrations ?

La mondialisation a été porteuse de croissance et de diffusion des connaissances mais a aussi engendré un monde plus fragmenté et, paradoxalement, moins solidaire, augmentant les inégalités de salaires et favorisant les délocalisations. La finance internationale n'a pas joué son rôle de catalyseur de la croissance et a fait revenir le capitalisme à ses pires travers. Des mesures indispensables pour remédier à ces défaillances du système financier sont nécessaires. Ainsi, la séparation des activités bancaires entre spéculation et économie réelle permettra de circonscrireles risques, et donc de limiter les engagements futurs de la puissance publique en cas de crise bancaire.

L'interdiction d'utiliser les paradis fiscaux est également nécessaire, et permettra de réduire l'évasion fiscale, notamment si la mesure est étendue à l'ensemble des grands groupes français. Enfin, la mise en place d'une véritable taxe sur les transactions financières, l'interdiction des stock-options, le plafonnement des frais bancaires et l'encadrement du crédit à la consommationrépondent au souci légitime de mieux protéger des dysfonctionnements de la finance.

En matière de compétitivité, le bilan des cinq dernières années - 350 000 emplois industriels perdus, 900 usines fermées et un déficit commercial structurel - atteste d'une erreur stratégique dans l'analyse des déterminants de la compétitivité française, laquelle repose principalement sur la qualité de nos produits, de nos processus industriels et de notre gouvernance. Création d'une banque publique d'investissement dotée d'un réseau régional, incitations fiscales à la localisation des investissements en France, baisse de la cotisation foncière pour les entreprises qui innovent, instauration d'un crédit impôt innovation ciblé sur les entreprises effectivement concernées par la concurrence internationale... Ces mesures du candidat socialiste s'inscrivent dans la perspective qui convient pour relever le défi de l'innovation qui se pose aujourd'hui.

Le débat sur la politique économique à suivre ne doit pas occulter les questions économiques fondamentales qui se posent maintenant. Voulons-nous toujours plus d'objets de consommation, à l'obsolescence accélérée, consommateurs d'énergie et générateurs de déchets ? Ou bien plus de santé, plus d'éducation, plus de qualité de vie ? Réussir la transition écologique, c'est changer de mode de vie, créer une nouvelle civilisation urbaine fondée sur des activités de proximité, mettrefin à l'étalement urbain - catastrophe économique, écologique et sociale - et mettre en œuvre les investissements considérables qui seront nécessaires à la transition énergétique.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à voter pour François Hollande. Alors que le souvenir de 2007 nous oblige à la plus grande réserve sur les multiples promesses de campagne du candidat sortant, François Hollande a présenté un agenda de réformes qui dessinent à nos yeux la voie souhaitable.

La crédibilité, l'ambition et la cohérence sont de son côté".


Philippe Aghion (Harvard), Michel Aglietta (Paris-X Nanterre), Yann Algan (Sciences Po Paris), Rémi Bazillier (université d'Orléans), Maya Beauvallet (Telecom Paristech), François Bélorgey (Irest), Françoise Benhamou (Paris-XIII), Eric Brousseau (Paris-Dauphine, Institut universitaire européen), Julia Cagé (Harvard), André Cartapanis (IEP Aix-en-Provence), Gilbert Cette (université de la Méditerranée), Thomas Chalumeau (Sciences Po Paris), Mireille Chiroleu Assouline (Paris-I), Daniel Cohen (Ecole normale supérieure), Elie Cohen (Sciences Po Paris), Brigitte Dormont (Paris-Dauphine), Bernard Gazier (Paris-I), Jean Imbs (Ecole d'économie de Paris, CNRS), Marc Fleurbaey (Princeton, Collège d'études mondiales), Samuel Fraiberger (New York University), André Gauron (Cour des comptes), Jérôme Gautié (Paris-I),Patrice Geoffron (Paris-Dauphine), Tristan Klein, Jacques Le Cacheux (université de Pau et des Pays de l'Adour), Jean-Hervé Lorenzi (Paris-Dauphine), Philippe Martin (Sciences Po Paris), Jacques Mistral (Harvard Kennedy School), El Mouhoub Mouhoud (Paris-Dauphine),Pierre-Alain Muet (fondateur du Conseil d'analyse économique, député), Fabrice Murtin(Sciences Po Paris), Dominique Namur (Paris-XIII), Romain Perez (Paris-I), Thomas Philippon (New York University), Thomas Piketty (EEP et EHESS), Michel Rainelli (université Nice-Sophia-Antipolis), Lionel Ragot (université d'Evry-Val-d'Essonne), Romain Rancière(EEP), Katheline Schubert (Paris-I), Laurence Tubiana (Sciences Po Paris, Columbia), Joëlle Toledano (Supélec), Dominique Villemot.


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