mardi 31 mai 2011

Retour à la case départ ?


Ecole primaire: vers la fin de la semaine de quatre jours?

Un consensus semble se dessiner au sein du comité de pilotage sur les rythmes scolaires qui doit rendre son rapport à la fin du mois de juin.

Photo prise le 31 août 2009 d'une salle de classe de l'école maternelle et primaire Notre Dame à

Un consensus semble se dessiner au sein du comité de pilotage sur les rythmes scolaires pour bannir la semaine de quatre jours en primaire, tandis que le raccourcissement des congés d’été est en discussion, le dernier mot devant revenir de toute façon fin juin au ministre Luc Chatel.

Selon l’actuel document de travail du comité, révélé par l’Agence éducation formation (AEF), celui-ci pourrait s’accorder pour proposer un rythme hebdomadaire fondé sur neuf demi-journées au moins en primaire, la décision de faire classe mercredi matin ou samedi matin devant être prise au niveau local.

L’horaire quotidien d’enseignement serait plafonné à cinq heures maximum en primaire, en 6e et en 5e, et à six heures en 4e et en 3e. La pause méridienne devrait faire obligatoirement une heure et demie.

Deux heures d’accompagnement éducatif seraient obligatoires, si bien qu’il n’y aurait plus en primaire de devoirs à faire à la maison.

Le comité pourrait proposer d’allonger l’année scolaire de deux semaines, en raccourcissant les vacances d’été de deux semaines, en allongeant celles de la Toussaint à deux semaines (soit deux jours de classe en moins), en réduisant celles de printemps à dix jours (trois jours de classe en plus) et en donnant le pont de l’Ascension à tous (un à deux jours de classe en moins).

Interrogés par l’AFP, quatre membres du comité de pilotage, aux profils très différents, ont tous assuré qu’à ce stade «rien n’était décidé», le comité devant encore se réunir deux fois avant de remettre son rapport le 30 juin. Ils se sont tous dits «extrêmement surpris» par une fuite à ce stade.

Selon l’un de ces membres, le professeur de psychologie François Testu, passer à neuf demi-journées au moins en primaire et allonger les vacances de Toussaint à deux semaines sont «les idées les plus consensuelles», tandis que «les grands points d’interrogation» sont le raccourcissement des vacances d’été et leur éventuel découpage par zones.

Tous précisent de toute façon que ce sera au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, de retenir les propositions qu’il choisira.


lundi 30 mai 2011

Education nationale : une « foire aux remplaçants » pour seule politique de recrutement

L’organisation par le Rectorat de Paris et Pôle Emploi d’une « foire » d’enseignants remplaçants est proprement hallucinante. Opération inédite, elle témoigne de l’absurdité de la politique de ce gouvernement et du mépris qu’il a pour l’éducation de nos enfants.

A l’heure où Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, claironne qu’il y a encore, selon lui, trop d’enseignants et qu’il convient de supprimer 16.000 postes supplémentaires à la rentrée prochaine, l’Education nationale se voit contrainte de constituer en urgence et sans véritable préparation un vivier de professeurs précaires en lieu et place d’un véritable corps enseignant.
Des entretiens conduits à la va-vite, une formation à l’encadrement de classe réduite à 2 ou 3 jours : cette politique de remplacement est totalement irresponsable. Enseigner est un métier qui nécessite des compétences et une formation dignes de ce nom.
Ce sont nos enfants qui sont les victimes de la politique menée depuis quatre ans : suppressions de postes, précarisation du corps enseignant, non remplacement des professeurs absents, surcharge des classes, suppression d’options et de certaines matières…
Le Parti socialiste propose une toute autre vision de l’Education nationale et de la continuité du service public. Nous réitérons avec fermeté notre demande d’un moratoire sur les suppressions de postes, et appelons au remplacement des professeurs absents par des enseignants formés.

dimanche 29 mai 2011

Billet de notre camarade Nicolas BRIEN, actuellement étudiant à New York

Les défenseurs d'une réforme du système financier international ont perdu leur porte-voix

Source : La Tribune.fr - 20/05/2011

n._brien_01

Par Nicolas Brien, Fulbright Scholar Columbia University

Vingt-six heures. C'est le temps qu'il a fallu au conseil d'administration du FMI pour remplacer son directeur après l'annonce de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn. En apparence donc, rien n'arrête le travail de l'institution de Bretton Woods. En apparence seulement. Car la chute de DSK laisse un trou béant à la tête du FMI. Alors que DSK avait accompagné le FMI au coeur de la plus grave crise financière depuis 1929, l'avenir des réformes historiques engagées à la tête de l'institution semble désormais bien incertain.

Quand DSK prend les commandes du FMI en juillet 2007, l'institution est considérée comme moribonde. Son utilité est réduite, son idéologie est dépassée et sa gouvernance contestée. Le FMI, fervent pourfendeur des déficits des gouvernements, n'arrive même pas à équilibrer son budget et ne prête plus qu'à un seul pays, la Turquie. De nombreux pays émergents comme le Brésil ou le Venezuela préfèrent rembourser leur dette en avance pour se libérer de la tutelle du fonds, tandis que les pays en voie de développement, notamment africains, se tournent vers la Chine pour assurer leurs besoins de financement via des prêts bilatéraux, moins contraignants. À la conférence de Singapour de 2006, un bras de fer s'engage entre, d'un côté, les États-Unis et les Européens et, de l'autre, le bloc des émergents. Emmenés par la Chine, ces derniers dénoncent la supermajorité de 85 % requise pour prendre les décisions du FMI, qui donne de facto un droit de veto à l'Union européenne (quand elle agit de concert) et aux États-Unis. Ils critiquent la gouvernance d'un FMI inspirée d'une entreprise cotée en Bourse, où les droits de vote sont attribués en fonction d'une équation dont le composant principal est la richesse de chaque pays. Quand la crise éclate à l'été 2008, le FMI est sur le banc des accusés, pour avoir failli à son rôle de surveillance macroéconomique et pour avoir inspiré les réformes qui ont conduit au dérèglement des marchés financiers internationaux.

Sitôt l'effondrement boursier de septembre 2008, DSK initie un profond processus de transformation de l'institution, connue pour son conservatisme. Réaffirmant son rôle de prêteur de dernier ressort, le FMI devient incontournable. Pendant la crise, la taille du fonds passe de 250 milliards de dollars à plus de 1.000 milliards. Pour la première fois depuis quinze ans, le FMI opère un retour en Europe avec des interventions en Hongrie, Pologne et Islande à l'automne 2008. Au-delà d'un renforcement de ses moyens d'intervention, une réforme sans précédent s'engage.

En octobre 2010, pour la première fois depuis sa création, le FMI décide le transfert de 6 % des droits de vote appartenant aux pays riches vers les pays émergents, ainsi que le transfert de deux sièges au conseil d'administration. Le départ de DSK risque de compliquer cette réforme inachevée, la Chine, le Brésil et l'Inde ayant obtenu la promesse d'un nouveau transfert en janvier 2012.

Alors que le FMI s'oriente vers la fin du monopole américano-européen et une meilleure représentation des pays en voie de développement, ce premier pas nécessitait un rééquilibrage, tant il profite essentiellement aux poids lourds émergents comme la Chine, dont les droits de vote ont doublé, au détriment des pays africains, qui ont perdu en moyenne 20 % de leurs droits de vote. Alors que la crise fait trembler les certitudes des économistes, DSK lance l'aggiornamento idéologique du FMI. Lors de son assemblée générale le mois dernier, le FMI reconnaît ainsi officiellement l'inefficience de l'idéologie de dérégulation des marchés financiers en défendant le bien-fondé des récents contrôles imposés par le Brésil sur les flux de capitaux spéculatifs. À plusieurs reprises, DSK avait dénoncé publiquement les injustices générées par la mondialisation, fustigeant au passage l'incapacité des banques à réorienter le crédit vers les PME et les ménages.

Tout juste dix jours avant l'arrestation de DSK, le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz commentait la révolution idéologique amorcée par le FMI : « Dominique Strauss-Kahn s'est montré un sage leader pour le FMI. Nous ne pouvons qu'espérer que les gouvernements et les marchés financiers entendent sa voix. » Quelle que soit l'issue judiciaire de l'arrestation de DSK, cette voix manquera cruellement pour accompagner la nécessaire réforme du système financier international...

Nicolas Brien

samedi 28 mai 2011

Frédéric KOTT saisit la Commission d'Accès aux Documents Administratifs

logo emprunts toxiques
Après le fameux emprunt DUALIS de 10 millions d'euros contracté par l'Agglomération dont le taux d'intérêt est indexé sur le cours du dollars et du franc suisse (s'il fallait payer l'annuité de remboursement ce jour, le taux serait de 9,47%!), Frédéric Kott a demandé le 22 avril dernier la communication des dossiers d'autres emprunts contractés par la Ville de Montluçon et par l'Agglomération, emprunts susceptibles d'être également dans la catégorie des "toxiques".
En l'absence de réponse du Maire et Président de l'Agglo, conformément aux textes en vigueur, il a saisi la Commission d'Accès aux Documents Administratifs.

vendredi 27 mai 2011

Chômage : une situation marquée par la hausse de la précarité

Les chiffres du chômage confirment une situation dont personne ne peut se satisfaire. Si le nombre de personnes n’ayant pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, diminue, le nombre des demandeurs d’emplois qui enchaînent les petits boulots et connaissent la précarité continue d’augmenter. Sur un an, cette augmentation atteint plus de 120 000 demandeurs d’emplois.

Les seniors sont particulièrement touchés par cette situation de sous-emploi : ils sont 100 000 de plus à être touchés par le chômage par rapport à avril 2010.

Deux ans et demi après le début de la crise, plus de 4 millions de Français recherchent toujours un emploi, soit 841.000 de plus qu’en novembre 2008, alors que d’autres pays, notamment l’Allemagne, sont parvenus à réduire significativement le nombre de demandeurs d’emplois. L’incapacité du gouvernement et de Nicolas Sarkozy à sortir la France de la spirale du chômage est manifeste.

La politique de Nicolas Sarkozy a été une succession d’erreurs et d’improvisations. Destruction des emplois publics, multiplication des heures supplémentaires qui se sont substituées aux embauches, absence de véritable plan de relance, austérité budgétaire et salariale : l’accumulation de ces contre-sens économiques manifestes a ajouté à la crise mondiale, une crise spécifiquement française.

Il est temps d’en finir avec une politique qui n’a obtenu aucun résultat. Pour relancer l’emploi, il est urgent de mettre en œuvre, comme nous le proposons, un vrai plan de relance de l’activité (banque publique d’investissement industriel pour investir massivement aux côtés des entreprises, modulation de l’impôt sur les sociétés selon que les bénéfices sont réinvestis ou distribués aux actionnaires pour encourager le développement des entreprises) et des mesures pour protéger les salariés et relancer rapidement l’emploi (la création de 300.000 « emplois avenir » en direction de la jeunesse, la mise en place de véritables dispositifs pour décourager les licenciements boursiers, la modulation des cotisations sociales pour favoriser le recours au CDI).
La croissance et l’emploi sont au cœur du projet socialiste. Depuis 4 ans, ce n’est une priorité pour la droite que dans les discours et uniquement le temps des campagnes électorales.

jeudi 26 mai 2011

Le Front national épinglé

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a rendu son treizième rapport d'activité. Ce millésime 2010 porte principalement sur les régionales de 2010. Le Front national est épinglé par les magistrats.

Le FN tente de louer ses locaux à ses candidats. Selon la CNCCFP, le parti frontiste n'est pas en reste lorsqu'il s'agit d'échafauder un plan pour percevoir les deniers publics. En effet, lors de la campagne pour les régionales, le FN a loué à ses candidats une partie des locaux de son siège. Des candidats qui par la suite ont tenté d'obtenir un remboursement de cette charge par l'Etat. Si la loi n'interdit pas aux partis politiques de faire payer certaines prestations à ses propres troupes, la commission a décidé qu'une élection ne devait pas, pour les partis, provoquer un effet d'aubaine lié au remboursement des frais de campagne. Seules les prestations fournies spécifiquement pour l'élection peuvent faire l'objet d'une facturation et l'utilisation des locaux par les membres du parti n'en fait pas partie.

La facturation des frais de déplacement des candidats frontistes fait également l'objet de l'attention de la CNCCFP. En 2009, les magistrats estimaient excessive la somme de 29 013 euros présentée par Jean-Marie Le Pen pour ses frais de transport lorsqu'il était candidat au Parlement européen. La commission a rappelé que, mises a part quelques démarches identifiées (auprès des banques, préfecture, imprimeur...), ne pouvaient faire l'objet d'un remboursement que les frais engagés dans la circonscription. Le Conseil d'Etat, saisi d'un recours contentieux, a confirmé, lors d'une décision rendue le 3 décembre, l'analyse de la commission. Dans un contentieux similaire, concernant cette fois les frais de déplacement de Bruno Gollnisch, le Conseil d'Etat répète, dans une décision du 14 mars, l'exclusion des dépenses de déplacements situés hors de la circonscription.

mardi 24 mai 2011

Transports urbains

IL FAUT SAVOIR SORTIR D'UN CONFLIT SOCIAL

A l'issue de la commission des transports de l'Agglomération montluçonnaise réunie ce jour, Georges RACHALSKI et Frédéric KOTT font part de leurs préconisations au nom du Groupe Socialiste, afin d'obtenir un retour à la normale dans la circulation des bus et de sortir de ce conflit social qui pénalise les usagers, les personnels et l’entreprise:

  1. Nous regrettons la crispation qui a abouti à un référé auprès du tribunal correctionnel.
  2. Nous demandons la validation par la direction générale de Kéolis de l'accord salarial négocié localement et validé par les personnels.
  3. Nous soutenons la demande d’intégration formulée par les représentants des personnels de Kéolis à la commission des transports de l'Agglomération.

En tout état de cause, seule la reprise du dialogue social peut permettre une issue rapide à cette crise, dans l'intérêt de tous.

Les Elus, même s’il s’agit avant tout d’un conflit interne à l’entreprise, doivent prendre toute leur place pour appuyer le retour à la discussion.

L'usine à cancers

A Commentry, dans l'Allier, des salariés se battent pour changer le système de production de la vitamine A. Depuis 2003, 56 cas cancers, dont 11 mortels ont été signalés dans l'usine qui emploie 400 personnes. Malgré une condamnation en 2007, rien ou presque n'a évolué au nom de la rentabilité.

Publié dans la Nouvelle Vie Ouvrière 3440 du 20 mai 2011

Comme deux aimants qui se collent l'un à l'autre.Les deux cellules, s'agglomèrent. Les noyaux se mêlent. Il en résulte une perte d'électron des deux atomes. Ensuite, la chimie fait son travail et dégénère progressivement le chromosome. L'agent promoteur issu des produits chimiques empêche le système immunitaire d'exercer son pouvoir de sauvegarde et la cellule cancéreuse apparaît. Très schématiquement et vulgarisé à souhait, c'est en tout cas ce que subissent plus de 10% des salariés de l'usine Adisseo de Commentry (Allier) qui produit entres autres choses, la vitamine A nécessaire à l'élevage intensif.

Décès et condamnation, mais rien ne change

Depuis 2003, parmi les 400 salariés, 56 cas de cancers ont été révélés par la médecine et enregistrés par l'association des malades de la chimie et la CGT. Pour 9 salariés atteints de cancers du rein, la justice a fait son travail et condamné l'entreprise pour faute inexcusable en 2007. Les autres cas et notamment 18 cancers de la prostate, ne sont pas pris en compte, parce qu'il ne sont pas reconnus comme maladie professionnelle. De la décision de justice rendue en 2007, qu'en ressort-il ?

L'entreprise n'a rien à verser aux malades, puisque c'est la sécurité sociale qui s'en charge. La faute inexcusable fait doubler la rente, mais elle est toujours payée par la collectivité selon les syndicalistes. Les conditions de travail se sont progressivement améliorées, c'est un fait, mais uniquement grâce à l'action du CHSCT (commission d'hygiène de sécurité et de condition de travail) et de ses élus CGT qui ont utilisé le jugement pour alerter l'inspection du travail ; « Lorsque la jeune inspectrice est arrivée sur les lieux, elle a prit peur et ordonnée la destruction d'un bâtiment » se souvient Jean-Luc Cagnot secrétaire adjoint du CHSCT.

Il y a eu onze décès à cause du cancer dans cette usine. La faute à une molécule de synthèse appelée C5 qui rentre dans la composition de la vitamine A. Les concurrents d'Adisseo, BASF et Hoffmann Laroche n'ont pas recours à cette méthode et n'ont pas non plus de cancer. Le Choix d'Adisseo n'a qu'un but. Augmenter la productivité et donc la rentabilité en utilisant une molécule extrêmement réactive et dangereuse. Malgré 11 décès, une condamnation pour faute inexcusables sur 9 cas, 22 cancers du rein officiellement reconnus, 18 cancers de la prostate - sur des salariés en activité ou fraîchement retraité donc jeunes -, 6 cancers du colon auxquels il faut ajouter, à cause de l'amiante les 10 cancers du poumon et 22 cas de plaques pleurales, Adisseo continue son système d'exploitation.

Les alertes du "Doc"

Dans l'Usine passée dans le giron de Rhône Poulenc, puis d'Aventis avant de devenir Adisseo, un médecin du travail n'a cessé durant 22 ans d'alerter les directions successives sur la très haute dangerosité de la molécule C5. « Nous avions même édité avec la direction de Rhône Poulenc une plaquette d'information à distribuer aux salariés pour qu'ils se protègent » explique le médecin Gérard Barrat. Qu'en reste-il aujourd'hui ? Rien. Pas une trace à part un ou deux exemplaires que le CHSCT a conservé précieusement pour mieux argumenter face à la direction d'aujourd'hui. « C'est simple, la direction actuelle, se retranche derrière les améliorations de conditions de travail pour expliquer que les histoires avec le C5 appartiennent au passé » note Jérôme Cornet secrétaire du CHSCT. « C'est pire, parce que les salariés croient ce qu'on leur raconte et se protège moins » ajoute t'il.

Depuis 1998, un sas de décontamination dans le bâtiment du C5 est revendiqué par la CGT. C'est le 9 mai dernier qu'une décision a été prise selon le syndicat. La question de fond réside pourtant dans une autre pratique industrielle. Pour cela il faudrait que la molécule soit référencée sur la norme européenne Reach et interdite. C'est ce qu'attendent le syndicat et l'association des malades de la chimie ; « dans cette affaire, il faut pointer la responsabilité des pouvoir publics. Tout le monde sait pour les cancers chez Adisseo. Mais personne ne bronche » dénonce Christian Micaud le président de l'association. Celle-ci, créée en 2003 a sorti l'affaire à l'extérieur de l'usine, ce que précisément la direction du groupe Adisseo veut éviter. Pour cela elle compare le nombre de cancers du rein de son usine avec celui observé dans la population. Un déni pure et simple de la dangerosité dans le travail. Quand aux pressions sur les membres de l'association qui furent salariés et militants CGT avant d'être retraités, elles sont multiples. Elles vont de simples coups de téléphone de la Gendarmerie à la convocation par les renseignements généraux. « Face à la désinvolture des membres d'une direction devant 11 décès, qui sont engendrés par des soucis de rentabilité, moi je dis que ces gens-là sont des ennemis. Nous assistons à une domination, une humiliation des salariés en les exploitant toujours plus par l'intensification du travail » dénonce le médecin Gérard Barrat.

Les réductions successives des effectifs créent un stress au travail. Les procédures de protection des salariés ne collent pas avec les obligations de temps de travail. « Aujourd'hui, les choses changent progressivement. L'usine est propre, mais nous ne connaissons pas les limites de confinement et inconsciemment les salariés se protègent moins » se désole Jean-Luc Cagnot.

Mortelle molécule

La contamination par le C5 se fait principalement de deux façons : par les voies aériennes notamment lorsque les éléments de fabrication sont chauds, et par simple contact de la peau. Comme la poussière est volatile, les rampes d'escaliers ou les outils peuvent porter des résidus. Les salariés concernés sont agents de maintenance ou de production, salariés du nettoyage qui utilisent des instruments à haute pression ou encore ouvriers affectés au traitement des résidus. Même au bureau d'étude ou au laboratoire qui manipulent d'infimes quantités le danger est réel tellement cette molécule est réactive. « Il faudrait travailler dans un espace totalement confiné, et considéré le C5 au même titre que les particules radioactives de l'industrie nucléaire » estime Gérard Barrat.

Comme il existe d'autres procédés de fabrication de la vitamine A, le plus simple serait encore de renoncer à l'utilisation du C5 et aux profits faramineux que cela génère. Au lieu de cela, la direction du groupe achète ses salariés en redistribuant de l'intéressement. « J'ai touché en prime en 2008, 7000 €. 14 800 € en 2009 et 14 100 € en 2010 et nous sommes 400 salariés. Faites le compte ! » Témoigne Jean-Luc. « Cet argent serait bien mieux utilisé à sécuriser le travail » ajoute Jérôme. Et dire que la direction d'Adisseo a tenté de faire passer les militants CGT pour des affameurs en les accusant de vouloir fermer l'usine. Le pire c'est que le syndicat FO a aussi joué ce jeu-là. Les onze familles qui ont perdu l'un des leurs et les prochaines qui risquent de pleurer ces prochaines années, seront là pour rappeler qu'au nom de l'emploi et de la productivité, il ne faut pas jouer aux apprentis sorciers.

La sécurité au travail

« La participation de nos syndicats a été exemplaire ». C'est ainsi que la fédération CGT des industries chimique juge le résultat des deux journées d'études consacrées aux risques industriels et à la sous-traitance, les 30 et 31 mars dernier. Les maux sont là. Dans le titre de ce colloque. Sous-traitance et risques industriels sont étroitement liés. Les témoignages, le temps de ces deux jours de débats, l'ont démontré de la plus belle des façons. Alors que nous étions dans l'actualité des évènements japonais, comment ne pas faire le lien avec la réalité industrielle française ? Grâce à l'expertise, de chercheurs, de l'Inserm, de l'INRS du cabinet Cidecos et des militants de la CGT. Les thèmes majeurs de ces débats : les choix de l'organisation du travail et l'exposition aux risques ; l'évolution industrielle et la prise en compte des risques ; la santé au travail et les accidents ou les maladies professionnelles ; ou encore, la prévention, le rôle des pouvoirs publics et surtout l'importance de la communauté de travail. De ces deux journées il en ressort toute de même un constat inquiétant, à savoir que les choix politiques sont déterminés par des choix économiques, qui mettent en péril la vie des salariés au travail. De ces témoignages, la NVO en a tiré cette enquête. Preuve en est que l'expérience et le relais syndical sont d'indispensables contre-pouvoirs.

lundi 23 mai 2011

Soutien aux mobilisations contre les suppressions de postes et fermetures de classes

Le Parti socialiste apporte son soutien aux mobilisations qui ont lieu partout en France contre les suppressions de postes et les fermetures de classes.

Les conséquences de la suppression de 66 000 postes d’enseignants depuis 2007 sont inadmissibles. A la rentrée 2011, 1500 classes seront fermées alors que 4 900 élèves supplémentaires sont attendus, avec pour conséquence des classes surchargées, le non remplacement des professeurs absents, le manque de temps pour le travail en équipe…

La fermeture de tant de classes frappe encore plus durement le milieu rural pour qui l’école est le cœur du village. Un village sans école, c’est un village qui se meurt.

Alors oui, l’école c’est l’avenir. Le Parti socialiste l’affirme et réitère son appel à un moratoire immédiat sur les suppressions de postes. Il en va aujourd’hui de la continuité du service public de l’éducation sur l’ensemble du territoire.

dimanche 22 mai 2011

Le dessin du jour

samedi 21 mai 2011

Le projet socialiste pour 2012 plébiscité par les militants

Le projet socialiste pour le changement en 2012 est adopté à 95,14% par les militants.

"Les militants du PS ont validé leur projet à 95,14% des votants", annonce Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections.

Le projet socialiste pour 2012 a été adopté à 95,14% par les militants, a annoncé vendredi Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, qui a précisé que 74.500 militantsavaient voté, sur un peu moins de 150.000 inscrits.

Ce vote, prévu de longue date, a eu lieu dans les sections socialistes jeudi de 17h00 à 22h00. 149.708 adhérents étaient inscrits dans 3.500 sections.

"Une dynamique du projet"

"Nous avons eu 74.500 votants", a affirmé Christophe Borgel à l'AFP. "Les militants du PS ont validé leur projet à 95,14% des votants. On a ensuite 1,68% de votes contre et le reste correspond à des bulletins blancs, nuls ou des abstentions", a-t-il ajouté.

"Le parti socialiste est le premier parti de ce pays à avoir préparé, rédigé, débattu et validé son projet en vue de l'alternative de 2012", a-t-il fait valoir.

Christophe Borgel s'est félicité de la participation due au fait qu'"il y a eu une dynamique du projet", avec "quatre conventions en un an, des groupes de travail, des rencontres avec des experts et depuis un mois des réunions dans tous les départements".

"Une bonne surprise"

Le "contexte a joué aussi", a-t-il reconnu. "Dans ce moment où les socialistes sentent l'importance d'une cohésion, d'une unité, ce projet en est vraiment la marque".

Selon Christophe Borgel, le chiffre de 95,14% est "une bonne surprise, car on aurait pu avoir beaucoup plus de votes blancs et nuls, comme cela a été le cas dans d'autres conventions". "Le rassemblement et la solidité de ce projet ont marqué les militants du PS", a-t-il analysé.

Le projet, aboutissement de quatre grandes conventions nationales et de plusieurs forums thématiques, avait déjà été adopté par le Parlement du parti (Conseil national) le 9 avril à l'unanimité.

Ultime étape, le projet doit encore être adopté le 28 mai en Convention nationale, un mois avant l'ouverture du dépôt des candidatures pour les primaires.

Le Nouvel Observateur - AFP

vendredi 20 mai 2011

Emprunts toxiques : le PS veut une commission d'enquête parlementaire

logo emprunts toxiquesL'Assemblée débattra d'une proposition de résolution du PS en vue de constituer une commission d'enquête sur les emprunts toxiques des collectivités, a annoncé mardi le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer. Cette proposition sera examinée en séance publique le 8 juin.

Elle a été déposée par le PS dans le cadre de son "droit de tirage". Il s'agit d'un droit, consacré par la dernière réforme constitutionnelle de 2009, permettant à un groupe d'opposition d'inscrire à l'ordre du jour, une fois par session, l'examen d'une proposition de résolution. Pour être rejetée, celle-ci doit faire l'objet d'un vote négatif des trois cinquièmes.

En mars, une dizaine d'élus dont les collectivités sont affectées par des "emprunts toxiques" avaient demandé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire pluraliste afin, notamment, d'évaluer la responsabilité des banques dans ces dossiers.

Source: AFP

http://www.saintgermainsolidaire.fr/change2/

http://montlucon-parti-socialiste.blogspot.com/2011/04/les-emprunts-toxiques-de-lagglomeration.html



jeudi 19 mai 2011

Transports ferroviaire et aérien : René Souchon rencontre Nathalie Koscuisko-Morizet

Annuaire des Elus
René Souchon, Président de la Région Auvergne, a rencontré Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, l’occasion d’aborder plusieurs dossiers transports dont, en priorité, celui du TGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon.

René Souchon a rappelé combien le projet POCL était vital à l’Auvergne et a particulièrement insisté auprès de la Ministre sur la logiqued’aménagement du territoire qui doit être privilégiée pour le POCL. Il a rappelé l’importance que revêt pour l’Auvergne un tracé le plus à l’ouest et le plus au sud possible, seul tracé permettant de positionner Clermont à 2 heures de Paris, tout en offrant une ouverture privilégiée vers Lyon et la Région Rhône-Alpes, région avec laquelle l’Auvergne entretient des relations économiques privilégiées. A ce titre,Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré comprendre la demande d’une ligne d’aménagement du territoire.
En complément, René Souchon a obtenu de la Ministre un accord pour qu’au mois de septembre 2011 des études soient lancées pour préciser le projet de barreau est-ouest (TGV Transline), cette étude permettra ainsi de mettre de la cohérence au puzzle des lignes à grande vitesse (ex. : étudier la connexion Poitiers-Limoges /POCL/Lyon-Turin…).

Parmi les autres sujets évoqués, le Président Souchon a insisté sur l’enjeu actuel du développement d’un service Teoz de qualité pour la liaison Paris – Clermont-Ferrand. « En attendant le TGV, alors que l’Etat a la responsabilité des Trains d’Equilibre du Territoire (TET), le Clermont-Paris et les autres TET qui concernent l’Auvergne doivent bénéficier de la part de l’Etat de tous les investissements nécessaires » a-t-il demandé. A ce titre, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est engagée à ce que d’ici 5 ans, après une nouvelle rénovation des rames Téoz, le matériel roulant soit complètement renouvelé.
René Souchon a également fait part de son mécontentement quant à l’arrivée définitive du Téoz en gare de Bercy et ce à partir de décembre 2011 (après un retour pour 6 mois de l’arrivée en gare de Lyon à partir de juillet) et ce en raison de la mise en œuvre par la SNCF sans concertation des acteurs locaux du cadencement.

Dernier sujet ferroviaire abordé par le Président de la Région :la nécessité de lancer rapidement la réflexion d’un « Plan Rail n°2 » pour achever la rénovation du réseau ferré auvergnat, engagée en 2007 et accélérée en 2009 grâce au Plan rail obtenu par la région.Nathalie Kosciusko-Morizet s’est montrée favorable au lancement d’études avec RFFet René Souchon devrait rencontrer très prochainement Hubert du Mesnil, Président de RFF.

Dans le domaine aérien, le Président Souchon a rappelé l’importance que revêt l’aéroport de Clermont Aulnat pour le développement économique de l’Auvergne et notamment la liaison vers Lyon, c’est-à-dire l’accès à un hub européen et a interrogé la Ministre sur la stratégie commerciale menée par Air France afin d’assurer le maintien de cette liaison.

Les enjeux du projet de TGV

mardi 17 mai 2011

Gardons le cap: "unité, responsabilité, combativité."

Martine Aubry, à Paris, le 17 mai.

Comme vous le savez j’ai souhaité réunir l’ensemble des responsables socialistes ce midi. Il le fallait, pour deux raisons, pour nous retrouver dans ce moment douloureux, pour l'un d'entre nous et pour nous tous et aussi parce que nous savons ce qu'attendent les Français, il fallait rappeler le cap. Le faire tous ensemble et c’est vraiment cet état d’esprit qui était celui du bureau national à l’instant même.

Après la stupéfaction et la sidération et je crois qu’on peut dire, pour rencontrer beaucoup de Français, que le choc est partagé, bien au delà des socialistes et de la gauche. On a l’impression que beaucoup de gens ne veulent pas croire, attendent et sont dans un espèce de choc.

Depuis hier, nous sommes tous bouleversés par les images et aussi par les charges qui sont portées contre Dominique Strauss-Kahn.

Nous avons rappelé aujourd’hui, ce que nous faisons tous unanimement depuis trois jours maintenant, c’est-à-dire rappeler d’abord la présomption d’innocence et dire d’ailleurs, et je le dis simplement, je regrette que les medias français n’aient pas respecté la loi qui est la notre, la loi Guigou de 2000, qui impose l’absence d’image humiliante et dégradante pour quelqu’un protégé par la présomption d’innocence.

De même que vous le savez, aux Etats Unis, une caméra peut être dans la salle d’audience, ce qui n’est pas le cas dans notre pays. Je me permets de le dire, parce que parfois quand on nous dit trop durs, lorsque nous avons défendu le maintien du juge d’instruction, c’est parce que nous ne voulons pas, justement, de procès de ce type. Et dans le fond, aujourd’hui, la justice américaine, elle ne fait que respecter ses propres règles. Je rappelle qu’il n’y a pas un juge d’instruction, il y a un procureur, une police, qui travaillent à charge, qui ont le rôle de l’accusation et aujourd’hui, nous n’avons entendu que l’accusation, par la voix du procureur. C’est leur règle, ils la respectent. Ce ne sont pas les nôtres. Et nous, nous attendons l’autre voix, celle que Dominique Strauss Kahn et ses avocats, vont porter dans les jours qui viennent. Je le dis, cette affaire est dramatique, elle est dramatique pour un homme, pour une famille, elle est dramatique aussi pour la jeune femme dont nous respectons les propos. Je l’ai dit ce matin, dans un drame comme celui-ci il y aura une victime profonde, ce sera Dominique Strauss Khan s’il est innocenté, ce sera, bien sûr, cette jeune femme, si les faits sont avérés. Tout commentaire sur les faits n’a aucun sens ; ils n’ont aucun sens car nous ne savons pas. Je pense aujourd’hui que cette jeune femme et Dominique Strauss Khan sont les seuls qui savent, et donc nous devons attendre, pour comprendre, attendre la voix qui nous permette d’avoir la vérité des faits et en tirer, à ce moment là toutes les conséquences.

Ce matin, j’ai remercié chacun des socialistes, parce que nous avons été unis, à la fois, bien sur dans l’émotion et je crois que chacun peut la comprendre, l’émotion et la sidération, mais aussi nous avons été responsables, chacun. Et le second message que je souhaite faire passer aux Français, c’est que nous savons ce qu’est notre responsabilité, et nous savons que la situation de la France, la situation des Français aujourd’hui nécessite que nous continuons ce que nous avons fait depuis 3 ans, avec la feuille de route que nous avons décidé. Je l’ai rappelé ce matin et l’ensemble des dirigeants qui se sont exprimés, j’allais dire, d’une même voix, ont eu le même sens de la responsabilité et une voix unique. Nous devons aujourd’hui, être là où les Français nous attendent, c’est-à-dire dans l’apport de réponses pour redresser notre pays. Pour faire en sorte que la justice revienne au cœur de tout, pour que la France retrouve sa parole dans le monde. Et nous sommes dans le temps du projet, ce temps du projet nous l’avions décidé, il n’y a aucune raison d’en sortir, nous populariserons les propositions du Parti socialiste, nous disons aux Français qu’il existe un autre modèle possible, il y a d’autres propositions, pour redresser notre pays, et pour que vous viviez mieux, voilà ce que nous leurs disons, c’est ce soir ce que j’irai faire à Bordeaux, mais il y a ce soir beaucoup de réunions.

Il y a ce soir beaucoup de réunions partout en France, il y en a demain, il y en aura la semaine prochaine, tous nos responsables sont sur le terrain, proches des Français. Donc, nous nous devons de continuer ce travail pour présenter notre projet que nous adopterons le 28 mai en étant dans la proximité avec les Français. Et puis, nous avons bien sûr un deuxième rendez-vous, nous l’avons fixé et il faut en garder et le principe et le calendrier c’est celui de proposer un candidat ou une candidate qui porteront pour les Français cet espoir et cela conduit à des dépôts de candidature puis à des primaires, vous le savez, au mois d’octobre où nous faisons confiance aux Français pour nous aider à se mobiliser derrière celle ou celui qui porteront leurs espoirs. Et puis, enfin, il y a un autre travail sur lequel je suis fortement engagée, qui est celui du rassemblement de la gauche. Je réunirai d’ailleurs, c’était prévu la semaine prochaine, je ne sais pas si je garderai cette date là, le conseil politique pour parler avec les principaux responsables du point où nous en sommes, de ce travail avec nos principaux partenaires car chacun le sait, nous devons dans cette période être encore plus nous-même, encore plus unis, nous le sommes. Depuis trois ans, nous avons passé beaucoup d’étapes et nous avons réussi à nous unir autour de l’essentiel, c’est-à dire des propositions que nous avons à faire aux français. Nous devons être plus que jamais auprès d’eux, ils en ont besoin, ils nous attendent, et je l’ai vu dans les mots, de beaucoup ces derniers jours et nous devons bien évidemment rassembler la gauche, mobiliser les Français autour du projet qui sera celui des socialistes mais aussi celui de la gauche. Voilà, donc, unité, responsabilité, combattivité. Voilà les trois mots qui sont venus le plus ce matin, il y a l’émotion bien sûr, il y a le bouleversement que chacun ressent, mais il y a notre responsabilité : être à la hauteur et je le dis très simplement aux Français, nous serons au rendez-vous de 2012, le Parti socialiste sera là pour retrouver à la fois la France qu’on aime mais pour faire en sorte que la justice soit au cœur de tout, pour redresser notre pays et pour faire qu’enfin il retrouve sa voix dans le monde, ce qui a fait la fierté des Français depuis toute leur histoire.

compteur de visites - adresse ip