mercredi 26 juin 2013

Combat



Libération

On pourrait alimenter la polémique vaine de savoir «qui a commencé». 
Qui a donné le premier coup, qui a insulté un peu plus ou un peu moins, qui voulait la bagarre. Mais on ne le fera pas. 
Parce que, tout d’abord, la police elle-même ne tire pas d’enseignements probants de la vidéo produite par une caméra de la RATP lors des échauffourées qui ont mené à la mort de Clément Méric. 
Mais surtout parce que là n’est pas l’essentiel. De Clément Méric, on sait qu’il se battait avant tout sur le terrain des idées, tombé tout jeune dans une mouvance d’extrême gauche, tendance communisme libertaire. On sait aussi qu’il était végétarien et qu’il militait pour les causes LGBT. Le portrait que nous publions montre encore que comme beaucoup d’antifas, il n’échappait pas totalement à la tentation de la provocation et quelquefois - peut-être - de la violence. 
Mais il faut arrêter là et ne pas céder face à tous ceux qui voudraient nous faire croire que l’extrême droite et l’extrême gauche sont à ranger dans le même sac. 
 On ne peut que se féliciter de voir des jeunes déterminés à rejeter les idéaux nauséabonds de groupes fascistes antirépublicains qui ont fait de la haine leur fonds de commerce. 
Aux politiques qui tenteraient donc de récupérer ces images brouillées pour exonérer une extrême droite radicale qui veut s’inviter dans l’espace public, il faut opposer une fin de non-recevoir. 
Les fascistes sont une menace pour la démocratie, pas ceux qui les combattent.

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