mardi 17 mai 2011

Le Conseil de Paris vote le renforcement de l'aide aux migrants tunisiens

Le Conseil de Paris a voté lundi l'augmentation de l'aide d'urgence aux migrants tunisiens, qui passe de 210 à 345 millions d'euros.

Il s'agit de porter à 300 le nombre de places d'hébergement d'urgence et de distribuer davantage de repas au millier de migrants tunisiens arrivés à Paris depuis la «révolution de jasmin». Il est également prévu de distribuer des kits hygiène et d'organiser une prise en charge médicale.

Depuis le 26 avril, la Mairie a mandaté les associations France Terre d'asile, Emmaüs, Aurore, La chorba, et «Une chorba pour tous», pour assurer hébergement, aide alimentaire et administrative aux quelques centaines d'immigrés tunisiens qui sont à Paris en situation difficile, certains depuis plusieurs semaines.

Ce renforcement de l'aide a été voté sans les voix des élus UMP qui jugent l'action de la Mairie«illégale» et reprochent à Bertrand Delanoë d'imposer ces dépenses humanitaires aux parisiens.

Le maire a insisté sur l'obligation morale d'être généreux à l'égard de ces migrants au moment où la Tunisie accueille des Libyens bien plus nombreux à fuir leur pays. Il a rappelé qu'il reste favorable à une régulation de l'immigration mais qu'il est urgent d'aider les migrants tunisiens.

Les «diseux» et les «faiseux»

«Il y a les diseux et les faiseux», a ajouté Pascale Boistard, adjointe au maire chargée de l'immigration en direction de l'opposition municipale qu'elle a classé dans la première catégorie.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, demande en outre au gouvernement l'arrêt immédiat des interpellations des réfugiés tunisiens, et la mise en place d'un dispositif spécifique d'aide au retour revalorisée.

Elle propose également d'appliquer l'accord franc-tunisien signé en 2008 qui prévoit l'accueil en France de 9.000 Tunisiens par an (étudiants ou en formation professionnelle) qui peuvent ainsi bénéficier de titres de séjour. Sur ce point les élus UMP ont également protesté, disant que cet accord s'applique aux Tunisiens entrés en France en situation régulière, mais la Mairie assure que l'accord parle bien de personnes «en situation régulière ou irrégulière».

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