Badinter dénonce "une terrible accusation" contre les magistrats
Le sénateur socialiste et ancien garde des Sceaux Robert Badinter reproche à Nicolas Sarkozy, dans un entretien à Libération samedi 12 février, d'avoir porté "une terrible accusation" contre les magistrats qui explique la fronde, selon lui inédite, de ce corps.
"Quand le président de la République déclare 'Il y a faute', cela signifie que des magistrats ont été des facilitateurs du crime. C'est une terrible accusation contre des magistrats dont la mission est précisément de poursuivre des criminels", explique Robert Badinter.
"Une fronde comme celle-là, je n'en ai jamais connu", poursuit-il, ajoutant: "Les propos de Nicolas Sarkozy ont été l'étincelle. Mais la poudre était accumulée depuis longtemps."
Opposé aux jurés populaires
L'ancien ministre de la Justice exprime par ailleurs son rejet d'un durcissement de la justice des mineurs qui "doit demeurer une justice à part, avec des juges et des éducateurs spécialisés".
Robert Badinter se montre également très réticent à l'idée d'introduire des jurés populaires en correctionnelle: "Nicolas Sarkozy oublie l'essentiel: juger est un métier qui demande un savoir et une expérience."
"Cet appel à des jurés en correctionnelle est une forme de défiance à l'encontre des magistrats, trop laxistes aux yeux du président", selon lui.
1 commentaire:
Le populisme et la démagogie d'un individu dont le seul but est de se maintenir à la meilleure place non pas pour servir mais pour se servir, continue.
Enregistrer un commentaire