La pause dans les réformes que Nicolas Sarkozy annonce pour fin 2011 s'impose maintenant, a déclaré Martine Aubry.
"C'est maintenant qu'il faut faire la pause. De qui se moque-t-on? Nous annoncer que fin 2011 on arrêtera des réformes qui auront cassé notre modèle social, qui auront encore accru les injustices?", a lancé le premier secrétaire du Parti socialiste sur France Info.
Dans une interview au Figaro Magazine parue à deux jours du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy annonce une pause dans les réformes au second semestre 2011, à la faveur d'"une nouvelle étape politique" après la réforme des retraites prévue cette année.
"La pause, elle s'impose aujourd'hui", a insisté Martine Aubry.
"Ce qu'il faudrait que le président de la République nous dise, c'est qu'il va arrêter de casser l'Education nationale (...), qu'il va arrêter de changer les règles sur les crèches (...), qu'il arrête de casser l'hôpital public", a-t-elle dit.
Dans Le Journal du Dimanche à paraître samedi, Martine Aubry estime que l'entretien de Nicolas Sarkozy est "une interview pour rien, une interview politicienne d'un président qui n'a plus de cap pour mobiliser l'électorat de droite à la veille du premier tour",
"Il se contredit lui-même, ses incohérences sont visibles à quelques lignes d'intervalle !", affirme la dirigeante socialiste. "Il arrive à la droite ce qui nous est arrivé, ils n'ont plus de cap. Il ne leur reste que les querelles intestines et les individus qui se déchirent."
Pour Martine Aubry, les électeurs doivent voter dimanche en faveur du PS au premier tour des élections régionales pour relayer ce message au chef de l'Etat dans un scrutin qui aura selon elle un impact national.
"Il faut arrêter le Guignol! Dix-neuf ministres se présentent, (le Premier ministre) François Fillon fait le tour de France, ce n'est pas qu'une campagne régionale", dit-elle.
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