"La droite est tellement prête à récupérer tous les problèmes d'insécurité qu'elle en est à annoncer un décès qui n'a pas eu lieu" a déclaré la patronne du PS, évoquant l'erreur commise par François Fillon.
Martine Aubry et Laurent Fabius mettent en garde la majorité contre la "récupération" politique des questions d'insécurité, notamment de la mort d'un policier à Dammarie-les-Lys et du "caillassage" pendant un contrôle routier d'un autre policier à Epernay .
"Je suis profondément choquée"
Ainsi, la première secrétaire du PS a accusé de "récupération" politique le Premier ministre François Fillon, qui a, par erreur, annoncé lors d'un meeting électoral la veille le décès d'un policier d'Epernay (Marne), ce qui, selon la première secrétaire du PS, "le déshonore".
"C'est vraiment effrayant, la droite est tellement prête à récupérer tous les problèmes d'insécurité qu'elle en est à annoncer un décès qui n'a pas eu lieu", a déclaré la patronne du PS lors d'un point presse dans un café parisien avec Cécile Duflot d'Europe Ecologie et Marie-George Buffet du Parti communiste, dans la perspective du second tour des régionales.
"Je suis profondément choquée du discours de M. Fillon. Au-delà de cette dramatique erreur, il ne pense qu'à récupérer, après avoir échoué sur l'identité nationale, des actes de violence et des drames à des fins politiques en nous parlant d'insécurité", a-t-elle ajouté.
La question de sa propre responsabilité
"M. Fillon se déshonore en faisant cela", a aussi estimé Martine Aubry, évoquant une "récupération lamentable du gouvernement".
Jeudi matin, le Premier ministre a présenté dans une lettre ses excuses à la famille du policier blessé le 8 mars à Epernay (Marne) lors d'un contrôle routier, et dont il avait "par erreur" évoqué le décès.
"Quand on a supprimé 10.000 policiers et gendarmes, quand on a supprimé la police de proximité, quand on a fait des lois de circonstance qui n'ont rien donné, on doit d'abord se poser la question de sa propre responsabilité et de celle de l'Etat", a jugé Martine Aubry qui a dénoncé les "vieilles ficelles de l'insécurité".
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