Les partenaires sociaux et le cabinet du ministre délégué à l'emploi, Laurent Wauquiez, se sont réunis pour une nouvelle réunion de négociation sur la prise en charge financière des chômeurs en fin de droits qui vont se retrouver sans aucune prise en charge, dont le nombre est estimé à 400 000 en 2010. La réunion n’a abouti à aucun accord ni à aucune mesure concrète.
Pour de nombreux syndicats, cette réunion s’est avérée être une véritable perte de temps. Sur l’opportunité de créer une allocation particulière pendant la crise pour les personnes en fin de droits qui ne bénéficieraient pas de contrats aidés ou de formations rémunérées, les syndicats se sont vus opposer une fin de non-recevoir, l’entourage de Monsieur Wauquiez n’ayant apparemment pas mandat, à l’heure actuelle, pour évoquer une telle solution !
La ficelle est un peu trop visible : le gouvernement essaie de gagner du temps en espérant vainement une sortie de crise. En attendant, pour les chômeurs en fin de droits, c’est une double peine : ils subissent les conséquences de l’inaptitude du gouvernement à relancer l’économie et de son inconséquence à ne pas les aider à traverser la crise.
Malgré une politique injuste lourdement sanctionnée par les urnes, le gouvernement et le Président de la République continuent d’opposer un refus manifeste d’aider ceux qui sont directement victimes de la crise. Quand il s’agissait d’aider les banques, le carnet de chèque de M. Sarkozy était ouvert, mais quand il s’agit de soutenir les 400 000 personnes qui n’auront plus rien pour vivre, le Président refuse une « allocation d’assistance de plus ».
Le Parti socialiste a fait des propositions qui peuvent être mises en œuvre immédiatement, notamment la création d’une Allocation Solidarité Crise (ASC) prolongeant de six mois les indemnités chômages.
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