Le Parti Socialiste rappelle que le rôle de l’Etat et des entreprises publiques est de privilégier l’intérêt des citoyens et le développement économique du pays, plutôt que les profits à court terme des actionnaires ou de l’Etat.
Une telle augmentation, qui devrait améliorer de 300 millions d’euros l’excédent brut d’exploitation de GDF-Suez, est une nouvelle ponction sur les Français au profit de l’Etat, actionnaire majoritaire, ainsi que des actionnaires privés, alors que l’action du groupe est en berne.
Une hausse des tarifs du gaz dans un contexte économique fortement dégradé, et après un hiver rigoureux, va alourdir la facture énergétique des Français et revient à imposer une taxe déguisée supplémentaire pour les 11 millions de foyers raccordés au réseau de GDF Suez.
Le Parti Socialiste demande à l’Etat de garantir une stabilité tarifaire pour protéger les usagers d’une hausse indéfendable dans la période actuelle.
mercredi 31 mars 2010
L'appel d'Amnesty International
mardi 30 mars 2010
La Ville de Paris débloque 59,7 millions d'euros pour les chômeurs
A Paris, le nombre de chômeurs de catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé) atteint 112 320, en augmentation de 14,3 % par rapport à janvier 2009, selon les chiffres de la préfecture d'Ile-de-France. Au troisième trimestre 2009, le taux de chômage atteignait 8,6 % à Paris contre 9,1 % au niveau national.
Ce plan départemental d'insertion, pourvu de 59,7 millions d'euros, en progression d'un million d'euros par rapport à l'an passé, devrait permettre à 20 000 allocataires de bénéficier d'une aide pour trouver un travail. La mairie soutient aussi des coopératives d'activité et d'emploi (CAE) pour aider des personnes voulant devenir entrepreneur et compte sur la conclusion de 1 700 contrats aidés cette année.
"Nous sommes au cœur d'une crise très grave qui plonge une partie importante de la société française dans la précarité", a déclaré Bertrand Delanoë devant les élus parisiens. Christian Sautter, adjoint (PS) chargé de l'économie, n'a pas manqué de rappeler les manques de soutien de l'Etat et les "difficultés" de la mairie dans le suivi des chômeurs, avec seulement "un conseiller de Pôle emploi pour 217 chômeurs".
lundi 29 mars 2010
Le chiffre du jour
dimanche 28 mars 2010
samedi 27 mars 2010
Le Parti Socialiste s’oppose à une augmentation des tarifs du gaz
L'Etat, premier actionnaire de GDF Suez, ne peut se cacher derrière les nouvelles règles de fixation des tarifs pour laisser passer cette décision. Il doit assumer son rôle de régulation et d’actionnaire majoritaire et s’opposer à cette hausse, alors que la précarité énergétique explose dans notre pays et que de nombreux foyers ne parviennent plus à payer leurs factures.
vendredi 26 mars 2010
Intervention de Frédéric Kott au Conseil Municipal au nom du Groupe PS-VERTS-PRG
Le vote de dimanche montre que cette capacité de résistance a été reconnue.
Le Président de la République et son gouvernement doivent comprendre que leur politique épuise
Dans ce contexte, la victoire aux élections régionales n’est ni un dû, ni un triomphe. C’est une responsabilité.
Responsabilité à l’égard de ceux qui ont peur pour l’avenir de leurs enfants, ceux qui souffrent, qui endurent, ceux qui se demandent comment ils boucleront le mois, ceux qui pensent qu’un bulletin de vote ne sert à rien quand on n’a pas de bulletin de paye décent, ceux qui se sentent menacés par le déclassement.
Localement, dimanche 14 mars, près de 33 % des électeurs ont accordé leurs suffrages aux listes PS-PRG et Europe Ecologie qui représentaient notre groupe au Conseil Municipal.
Ce que vous avez pu qualifier de groupuscule a pris de l’ampleur, Monsieur le Maire.
Dimanche 21 mars, plus de 55 % des électeurs montluçonnais ont voté pour la liste menée par René Souchon, démontrant une nouvelle fois que seul le rassemblement de la Gauche peut représenter une alternative pour Montluçon.
Le message des électeurs est clair et il appartiendra aux formations de Gauche, dans leur diversité et leur complémentarité, d’examiner le plus en amont possible les modalités du rassemblement à construire.
Nous ne mélangeons pas les élections et nous savons que le vote de dimanche n’était ni une élection présidentielle, ni une élection municipale.
La majorité municipale reste la majorité, l’opposition reste l’opposition.
Nous continuerons d'exercer une opposition sereine, mais une opposition totale lorsque les intérêts des montluçonnais et les principes qui sont les nôtres ne seront pas respectés.
Nous imaginons qu’à l’instar du Président de la République qui réagit par ce que les commentateurs qualifient d’ouverture à droite, vous ne modifierez pas vos orientations politiques.
Ø Nous ne voulons plus être obligés de saisir les instances administratives pour faire respecter les droits de l’opposition.
Ø Nous ne voulons plus voir un Préfet de la République se transformer en militant politique et interférer dans les débats entre un Maire et son opposition.
Ø Nous voulons que MNV devienne enfin le journal de tous les montluçonnais. A cet égard, le dernier numéro a réussi à occulter 25 années de l’histoire de notre Cité. Cette attitude, qui consiste à gommer certains moments ou faits du passé, n’est pas digne d’une démocratie. Chaque citoyen est libre d’analyser le bilan des municipalités qui vous ont précédé, et le journal municipal se doit au moins de retracer l'histoire.
jeudi 25 mars 2010
Chômeurs en fin de droits : le gouvernement joue la montre
Les partenaires sociaux et le cabinet du ministre délégué à l'emploi, Laurent Wauquiez, se sont réunis pour une nouvelle réunion de négociation sur la prise en charge financière des chômeurs en fin de droits qui vont se retrouver sans aucune prise en charge, dont le nombre est estimé à 400 000 en 2010. La réunion n’a abouti à aucun accord ni à aucune mesure concrète.
Pour de nombreux syndicats, cette réunion s’est avérée être une véritable perte de temps. Sur l’opportunité de créer une allocation particulière pendant la crise pour les personnes en fin de droits qui ne bénéficieraient pas de contrats aidés ou de formations rémunérées, les syndicats se sont vus opposer une fin de non-recevoir, l’entourage de Monsieur Wauquiez n’ayant apparemment pas mandat, à l’heure actuelle, pour évoquer une telle solution !
La ficelle est un peu trop visible : le gouvernement essaie de gagner du temps en espérant vainement une sortie de crise. En attendant, pour les chômeurs en fin de droits, c’est une double peine : ils subissent les conséquences de l’inaptitude du gouvernement à relancer l’économie et de son inconséquence à ne pas les aider à traverser la crise.
Malgré une politique injuste lourdement sanctionnée par les urnes, le gouvernement et le Président de la République continuent d’opposer un refus manifeste d’aider ceux qui sont directement victimes de la crise. Quand il s’agissait d’aider les banques, le carnet de chèque de M. Sarkozy était ouvert, mais quand il s’agit de soutenir les 400 000 personnes qui n’auront plus rien pour vivre, le Président refuse une « allocation d’assistance de plus ».
Le Parti socialiste a fait des propositions qui peuvent être mises en œuvre immédiatement, notamment la création d’une Allocation Solidarité Crise (ASC) prolongeant de six mois les indemnités chômages.
mercredi 24 mars 2010
Malaise démocratique
La France a besoin d’un changement de politique, pas d’un remaniement cosmétique
Au lendemain d’une défaite historique de la droite aux élections régionales, ce n’est pas un simple remaniement du gouvernement qui permettra de répondre aux attentes des Français.
Si c’est là la seule réponse que le Président de la République compte apporter, elle est totalement hors sujet.
Les 14 et 21 mars, les électeurs ont exprimé leur rejet de la politique injuste et inefficace de la droite et leur inquiétude face aux décisions annoncées pour les mois à venir.
Ce qu’ils attendent aujourd’hui, c’est un changement de cap économique et social et l’assurance que, demain, réforme cessera d’être synonyme de régression pour rimer enfin avec progrès.
Le Parti socialiste appelle le Président de la République à entendre le message des Français et à revoir radicalement les choix et les orientations mis en œuvre par son gouvernement.
Faute de cela, le malaise démocratique, révélé notamment par l’abstention, continuera de s’approfondir.
mardi 23 mars 2010
Revue de presse (suite)
Dans Newsweek : "Les gros ennuis de Sarko"
Ou le prix de l’insuffisance.Cet article a été publié dans l'hebdomadaire américain Newsweek.
lundi 22 mars 2010
Journée de mobilisation interprofessionnelle mardi 23 mars
Déclaration de Martine Aubry
Les Français ont donné ce soir une victoire sans précédent aux listes de la gauche rassemblée.
Je veux féliciter tous les Présidents de Région : ce résultat, c’est leur bilan et celui celui des équipes qu’ils ont animées et qui ont permis cette victoire. Je veux saluer tous nos partenaires de gauche et de l’écologie.
Je veux au nom du Parti Socialiste remercier les Françaises et les Français qui nous ont fait confiance.
Je voudrais leur dire que ce soir, plus que jamais, nous sommes attentifs à leur message, à leurs inquiétudes mais aussi à leurs espoirs. Nous recevons cette victoire avec responsabilité.
- Dans ce moment d’inquiétude, de souffrance et d’une crise qui dure et qui rend la vie toujours plus dure, les Français ont fait le choix de régions de gauche qui les protège, et améliore leur vie quotidienne.
Dès demain nous serons au travail dans les Régions. Nous tiendrons nos engagements pris pendant cette campagne pour l’emploi, pour l’avenir de nos jeunes, pour accompagner les PME, soutenir les agriculteurs, mais aussi bien sûr pour développer les logements, l’accès à la santé, les transports et protéger l’environnement. Les Régions ne perdront pas une minute face à l'urgence économique, sociale et environnementale.
- En votant, mais aussi pour beaucoup en s’abstenant, les Français ont également exprimé leur rejet de la politique du Président de la République et de son gouvernement.
Ils ont sanctionné une politique injuste de cadeaux fiscaux pour les plus privilégiés au détriment de l’emploi, de la lutte contre le chômage et du pouvoir d’achat des salariés et des retraités.
Ils ont fait part de leurs graves inquiétudes sur l’avenir de l’éducation nationale, de l’hôpital public et de manière générale l’ensemble des services publics.
Ils ont exprimé leur refus des aides accordées aux banques sans contreparties, alors même qu’on abandonne les PME, les artisans et les commerçants, et que rien n’a été fait pour empêcher les licenciements abusifs.
Ils ont dit non à l’exploitation des peurs par le gouvernement. Ils ont aussi dit leur souhait d’une France rassemblée autour des valeurs de la République.
Alors, je le dis, les Français ont parlé, il faut qu’ils soient entendus. Et les entendre, ce soir, c’est changer profondément de politique.
- Les Français se sont aussi adressés à la gauche. Ils attendent de nous des propositions, ils attendent une gauche de projet.
Notre devoir, c’est de répondre à leurs attentes. Une attente de vérité, de sincérité, d’honnêteté. L’attente d’un autre modèle de développement, d’une autre économie, d’une autre société plus fraternelle, plus juste, plus durable, plus humaine.
- Et puis ce que je retiens, c’est que les Français nous aiment unis. Ces élections régionales ont mis le joli mot d’union au cœur de la gauche. L’Union, c’est le respect des idées de chacun, l’ouverture aux idées des autres, et la solidarité pour tous. La gauche solidaire qui renoue avec les Français –beaucoup nous l’ont signalé ces derniers jours- en ce premier jour de printemps, doit se consolider et s’étendre.
Ce vote est pour la gauche un encouragement mais aussi une exigence.
Celle de reconquérir pleinement la confiance des Français.
Celle de répondre à l’espoir d’une France plus juste qu’ils attendent.
Nous y mettrons toute notre énergie, je m’y engage.
dimanche 21 mars 2010
Résultats de la commune de Montluçon
vendredi 19 mars 2010
Revue de presse (suite)
Bertrand, le bobard qui valait 7 milliards
DESINTOX
Depuis le début de la campagne, le secrétaire général de l'UMP dénonce l'augmentation des impôts dans les régions socialistes. Il assène un chiffre choc... et toc
«Chaque année, c’est 7milliards d’euros d’impôts de plus que les régions gérées par le parti socialiste ont décidé d’augmenter.»
Xavier Bertrand sur TF1, le 11mars
INTOX A défaut de rigueur, Xavier Bertrand sait faire preuve de constance. Le secrétaire général de l’UMP aura passé toute la campagne des régionales à asséner un chiffre faux. Le 19 novembre, il donne le ton en présentant le Livre noir des régions socialistes, une compilation de chiffres censée dénoncer la folie fiscale des régions de gauche. Le pamphlet s’articule autour d’un chiffre choc, cité en préambule : depuis 2004, les régions socialistes ont augmenté les impôts de 6,5 milliards d’euros par an. Depuis, ce chiffre a été répété des dizaines de fois par Xavier Bertrand. On l’a encore entendu hier matin sur France Inter. Jeudi dernier sur TF1, Bertrand a même arrondi le chiffre à la hausse : «Chaque année, c’est 7 milliards d’euros d’impôts de plus que les régions gérées par le parti socialiste ont décidé d’augmenter.»
DESINTOX Il est aisé de retrouver l’origine du chiffre de Bertrand. Il s’agit de la différence entre les recettes fiscales des régions en 2004 (4,7 milliards d’euros) et leur montant en 2009 (un peu plus de 11,3 milliards). Notons d’emblée qu’il ne s’agit donc pas d’une augmentation «chaque année», comme le dit Bertrand - ce qui correspondrait à une augmentation de 42 milliards d’euros sur la mandature -, mais sur six ans, ce qui est très différent. Mais ce n’est pas tout.
L’autre gros mensonge du secrétaire général de l’UMP est de faire croire que la croissance de 6,5 (ou 7) milliards d'euros des recettes fiscales régionales depuis 2004 est la conséquence des seules hausses d’impôts votées dans les conseils régionaux. Ce qui est faux, comme on peut le calculer en se penchant sur les évolutions fiscales de la dernière mandature.
Depuis 2004, les régions ont d’abord augmenté les taux des trois impôts directs sur lesquels elles avaient la main : il s’agit de la taxe professionnelle, la taxe foncière sur le bâti et la taxe foncière sur le non-bâti. En cinq ans, les taux de ces taxes ont crû de 36% en moyenne. Le produit de ces trois impôts a progressé de 3,2 à 5 milliards d’euros, soit 1,8 milliard de recettes fiscales supplémentaires pour l’ensemble des régions.
La plupart d’entre elles ont également augmenté la taxe sur les cartes grises. Son produit a augmenté de 500 millions d’euros en six ans (de 1,5 à 2 milliards d’euros). Enfin, les conseils régionaux ont joué sur un dernier levier fiscal : depuis 2007, ils ont la possibilité de moduler à la hausse (dans la limite d’un plafond fixé par l’Etat) la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) sur les carburants. A l’exception de Poitou-Charentes, la totalité des régions (Alsace y compris) ont fait jouer cette hausse, atteignant le maximum autorisé. L’Association des régions de France (ARF) estime qu’en 2009, les recettes afférentes à cette modulation ont représenté 800 millions d’euros. Si l’on additionne toutes les recettes fiscales supplémentaires «décidées» par les présidents des conseils régionaux, on arrive à environ 3,1 milliards d’euros depuis 2004. Ce qui est très loin des 7 milliards de Bertrand.
En fait, pour arriver à son chiffre, ce dernier triche en ajoutant dans son calcul les recettes fiscales que l’Etat a affecté aux régions depuis 2004. La loi du 13 août 2004 sur les libertés et responsabilités des collectivités locales a transféré de nouvelles compétences aux régions (formation, inventaire régional, et surtout les dizaines de milliers de TOS - personnels techniciens, ouvriers et de services des lycées). Comme la loi l’y oblige, l’Etat a compensé le surcoût en faisant le choix de verser aux régions une partie du produit de la TIPP qu’il perçoit. Mais à la différence de la part modulable de la TIPP, qui s’apparente à un impôt régional, il ne s’agit pas d’une nouvelle prérogative fiscale des régions : ces dernières se voient affecter une recette fiscale dont le montant est fixé par le gouvernement, en compensation des charges transférées. Comme l’explique François Bouchard, directeur général des services de la région Alsace (UMP) : «Cette TIPP, dite "garantie", n’a rien à voir avec de la fiscalité locale. L’Etat doit de l’argent aux régions et décide de les payer avec la TIPP. Les régions n’ont pas la moindre marge de manœuvre sur cette opération.» En 2009, cette TIPP garantie représentait 3 milliards d’euros. Un montant qui apparaît dans les comptes des régions comme des recettes fiscales, mais qui en réalité s’apparente à «une dotation de l’Etat», explique François Bouchard. Ce qui n’empêche pas Bertrand de les comptabiliser comme des «impôts supplémentaires décidés[par les régions]». Conclusion : sur les 6,5 milliards de recettes fiscales régionales supplémentaires en 2009 par rapport à 2004, la moitié n’a rien à voir avec les décisions des régions.
CHÔMAGE ENCORE EN HAUSSE
jeudi 18 mars 2010
les vieilles ficelles de l'insécurité
"Je suis profondément choquée"
La question de sa propre responsabilité
mercredi 17 mars 2010
Revue de presse (suite)
Vingt membres du gouvernement sur 39 étaient engagés dans le premier tour des régionales. Palmarès des gadins.
Malgré ses dénégations, Nicolas Sarkozy s'est occupé de la campagne des régionales. Après les résultats calamiteux pour la Majorité présidentielle, au tour des socialistes de s'occuper du chef de l'Etat.
Dans les premiers à dégainer, le député Arnaud Montebourg, dimanche soir sur Twitter :
« Vingt ministres en difficulté sur un gouvernement de 39 membres. Que faut-il au président de la République pour qu'il écoute enfin le pays ? »
Ses camarades ont suivi sur le même ton, notamment Laurent Fabius, lundi matin au micro d'Europe 1. L'ex-Premier ministre invective Luc Chatel, porte-parole du gouvernement et donc des ministres défaits :
- « Combien y avait-il de ministres candidats, Monsieur Chatel ?- Il y avait… euh… je n'ai plus le nombre en tête, mais…- Il y en avait dix-neuf et ils sont tous en position de perdre, c'est un grand succès pour vous ! » (Voir la vidéo à 11'47'')
Le nombre exact était vingt, avec quelques gadins particulièrement cinglants pour plusieurs membres du gouvernement. Palmarès de l'échec, du plus mauvais… au moins mauvais.
1 - Marie-Luce Penchard
La ministre de l'Outre-mer avait pourtant promis de ne « servir qu'une population, la population guadeloupéenne », c'est loupé, et en beauté. Numéro deux sur la liste de la majorité présidentielle en Guadeloupe, elle est déjà éliminée avec 14,01% des voix, le président socialiste sortant Victorin Lurel ayant largement été élu dès le premier tour avec 56,51% des voix.
2 - Valérie Létard
Le score de la secrétaire d'Etat en charge des Technologies vertes illustre l'échec du gouvernement à faire barrage au Front national, malgré une politique qui empiète sur les plates-bandes de l'extrême droite. Avec 19% des voix, la tête de liste régionale de la Majorité présidentielle dans le Nord-Pas-de-Calais arrive loin derrière le président socialiste sortant, Daniel Percheron (29,16%), et surtout est talonnée par la candidate frontiste Marine Le Pen (18,31%).
3 - Xavier Darcos
Ministre du Travail, pilier du gouvernement et ex-premier ministrable en puissance, la tête de liste régionale de la Majorité présidentielle Xavier Darcos a perdu pied (22,05%) face au pourtant peu médiatique président socialiste sortant de la région Aquitaine, Alain Rousset (37,63%).
4 - Nathalie Kosciusko-Morizet
La secrétaire d'Etat à l'Economie numérique n'a pas pesé lourd dans son fief de l'Essonne (23,24%). Tête de liste départementale de la Majorité présidentielle, elle a été battue par un autre poids lourd local, le socialiste Julien Dray (25,74%), qui a pourtant connu un difficile début de campagne. Sans compter qu'Europe Ecologie, grâce au numéro deux des Verts Jean-Vincent Planté, a recueilli 15,7% des voix.
5 - Brice Hortefeux
Le ministre de l'Intérieur s'était porté candidat lorsque le chef de l'Etat entendait encore ouvertement nationaliser la campagne des régionales. Tête de liste départementale de la Majorité présidentielle dans le Puy-de-Dôme, l'ami de trente ans de Nicolas Sarkozy n'a pas fait de miracle, avec seulement 23,65% des voix contre 27,04% pour le PS.
6 - Nadine Morano
La secrétaire d'Etat à la Famille était une autre des proches de Nicolas Sarkozy à concourir, en tant que numéro deux en Meurthe-et-Moselle. Le résultat de la Majorité présidentielle dans le département (24,3%) est à peine meilleur que celui dans le Puy-de-Dôme, mais le différentiel avec le PS (36,08%) y est bien plus grand.
7 - Bruno Le Maire
Le ministre de l'Agriculture n'a aucun souci à se faire : il ne sera pas obligé de démissionner, comme l'a exigé François Fillon en cas de victoire. Avec un score tout rond et tout petit de 25%, la tête de liste de la Majorité présidentielle en Haute-Normandie est loin derrière le président socialiste sortant Alain Le Vern (34,87%).
8 - Hervé Morin
Le ministre de la Défense, en troisième position sur la liste de la Majorité présidentielle dans l'Eure (Haute-Normandie), a bien tenté d'aider un peu son collègue de l'Agriculture, mais ça n'a pas suffi : avec 27,75% des voix dans le département, la Majorité présidentielle est encore derrière le Parti socialiste (30,3%).
9 - Valérie Pécresse
Ultime sursis avant défaite pour la ministre de l'Enseignement supérieur. Avec 27,76% des voix, la tête de liste régionale de la Majorité présidentielle devance le président socialiste sortant, Jean-Paul Huchon (25,26%). Mais au second tour, le PS pourra compter avec le soutien d'Europe Ecologie (16,58%) et du Front de Gauche (6,55%).
10 - Nora Berra
Tête de liste départementale de la Majorité présidentielle dans le Rhône, la secrétaire d'Etat aux Aînés (27,97%) est arrivée en tête dans le département, comme la Majorité présidentielle dans la région (26,39%). Mais, à l'image de l'Ile-de-France, les scores du PS (25,4%) et d'Europe Ecologie (17,83%), en plus ici du maintien du Front national (14,01%), ne laissent que peu de chance à la droite en Rhône-Alpes.
11 - Alain Marleix
Pour le secrétaire d'Etat aux Collectivités territoriales, les résultats du premier tour traduisent la « méconnaissance par les Français de la collectivité régionale ». Les électeurs apprécieront. Arrivée en première position en Auvergne, la tête de liste de la Majorité présidentielle (28,72%) ne devance même pas d'un point le PS (28,03%), qui va recevoir le soutien du Front de gauche (14,24%) et d'Europe Ecologie (10,69%).
12 - Chantal Jouanno
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie a gagné le combat du premier tour à Paris. La tête de liste départementale de la Majorité présidentielle (28,95%) devance la socialiste Anne Hidalgo (26,26%) mais aussi l'écologiste Robert Lion (20,57%)… qui vont s'allier. Autant dire que le combat du second tour est perdu d'avance.
13 - Hervé Novelli
Le secrétaire d'Etat au Commerce menait pourtant la liste de la Majorité présidentielle dans le Centre, une région que la droite espérait conquérir. Nicolas Sarkozy en personne était également venu le soutenir. Mais cela ne suffira pas. Il devance le PS de moins d'un point au premier tour (29,02% contre 28,22%) et devra également affronter le FN (11,21%) au second tour.
14 - Benoist Apparu
Le secrétaire d'Etat au Logement, tête de liste de la Majorité présidentielle dans la Marne, est arrivé en tête avec 31,20% des voix. Il prend deux points au PS (29,28%), alors que le score d'Europe Ecologie est plutôt faible (9,63%). Mais le FN pointe très haut (16,06%) et peut être présent au second tour. Un réservoir de voix presque nul donc, et des chances quasi inexistantes de l'emporter au second tour, dans le département comme dans la région Champagne-Ardenne.
15 - Dominique Bussereau
Même si le score du secrétaire d'Etat aux Transports et tête de liste régionale de la Majorité présidentielle en Poitou-Charentes n'est pas honteux (29,46%), il est dès le premier tour largement dépassé par la présidente socialiste sortante, Ségolène Royal (38,98%). Un écart de près de dix points qui devrait être plus de deux fois supérieur au second tour.
16 - Henri de Raincourt
Le ministre des Relations avec le Parlement, figure locale de l'Yonne, a tout juste réussi à se hisser en tête au premier tour dans son département, où il dirigeait la liste de la Majorité présidentielle, avec 29,98% des voix contre 29,57% au PS. Mais le second tour s'annonce perdu d'avance dans l'Yonne, comme dans toute la Bourgogne, le FN pouvant se maintenir.
17 - Alain Joyandet
Comme Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat à la Coopération espérait remporter la région où il dirigeait la liste de la Majorité présidentielle et a reçu la visite du chef de l'Etat. S'il est arrivé en tête face à la présidente socialiste sortante Marie-Guite Dufay (32,13% contre 29,86%), il devra également affronter le FN (13,14%) au second tour. Comme Hervé Novelli.
18 - Luc Chatel
Dans son fief de la Haute-Marne, le ministre de l'Education nationale et porte-parole du gouvernement réalise un score de 32,40%, devant les 28,72% du PS, mais ne figurait qu'en dixième et dernière position sur la liste départementale de la Majorité présidentielle. Et à l'image de l'immense majorité des autres membres du gouvernement, il n'a pas su non plus contenir la montée du FN, qui a recueilli 16,21% des voix dans le département.
19 - Hubert Falco
Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants avait refusé de mener la Majorité présidentielle dans la région Paca. Bien lui en a pris : la tête de liste régionale Thierry Mariani n'a réalisé que 26,6% contre 25,8% au PS et surtout 20,29% au FN. Hubert Falco, qui était tout de même tête de liste dans le Var, a cependant permis d'atténuer ce résultat en recueillant 32,97% des voix.
20 - Rama Yade
La bonne place de la secrétaire d'Etat aux Sports est toute relative. C'est bien le membre du gouvernement qui a réalisé le meilleur score (34,57%) mais Rama Yade se présentait dans un département cadeau, à la place de numéro deux de la liste de la Majorité présidentielle dans les Hauts-de-Seine, fief du Président. Ce score met la gauche en position de faire basculer le département pour la première fois de son histoire.
Avec un tel palmarès, on pourrait s'attendre à une remise en question du gouvernement à l'issue de ces régionales. Pas de remaniement en perspective pourtant, à en croire Nicolas Sarkozy.