L’enjeu est majeur : il y va de l’avenir de notre système de solidarité collective.
Plus de 15 % des Français renoncent à se soigner pour des raisons financières, près de 40 % retardent le moment de le faire, 7% n’ont pas de couverture complémentaire ; l’inégalité territoriale d’accès aux soins se creuse, avec l’extension des déserts médicaux.
Face à ces constats, la loi HPST n’apporte aucune réponse de fond et met à mal l’hôpital public, noyau dur de notre système de santé, qui conjugue excellence et solidarité.
Les socialistes s’élèvent vigoureusement contre les choix faits par le Gouvernement :déremboursements et franchises médicales à la hausse, dépassements d’honoraires non maîtrisés, refus d’agir face aux déserts médicaux grandissants, absence de toute politique de prévention, soumission de toute la politique de santé, à travers les agences régionales de santé, à des critères financiers.
Le Parti socialiste demande le retrait du projet de loi Bachelot pour en permettre une large réécriture, assortie d’une négociation avec tous les acteurs de santé.
L’hôpital public ne peut en aucun cas être géré comme une entreprise.
Les socialistes réaffirment leur opposition résolue à la mise en oeuvre d’une logique purement comptable aboutissant à la suppression massive de postes à l’hôpital public, qui met en péril son rôle et ses missions, dégrade les conditions d’accueil des patients et les conditions de travail des personnels.
Il est urgent de revenir sur le principe de la tarification à l’acte qui nie, avec la convergence tarifaire qu’elle implique, la différence entre hôpital public et les cliniques privées.
Elle occulte la spécificité des missions de service public assumées par l’hôpital, qui ne choisit ni ses patients ni les pathologies qu’il traite.
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