"A chacun son élu. Celui qui manigance, le démagogue, celui au discours qui sonne faux d’un bout à l’autre, ou encore l’idéaliste, l’intègre, le pur, l’utile, le grand chef et aussi le petit chef colérique.
Et puis les seconds couteaux, méritants, qui font tout le boulot, avec tellement de discrétion qu’on oublie toujours leur nom. Oui, à chacun son élu, celui qu’on finit par retrouver un jour entre nos mains, sa bouille tout sourire sur un bulletin de vote, qu’on glissera dans l’enveloppe, ou qu’on abandonnera au fond de la corbeille, à la sortie de l’isoloir.
Les élus, comme le théâtre parfois, descendent dans la rue. Normal, ils arpentent le pavé, occupent l’espace public, en glorieux bateleurs de l’espoir et du renouveau, de la réforme et du désir d’avenir. Les élus résistent aux intempéries, fleurissent sous chapiteaux et sont servis à toutes les sauces lors des buffets champêtres, foires et réunions publiques de toute sorte.
Voilà, ce soir on tient bien sa carte du parti à la main, elle est fausse, mais on s’y croirait, et on entre de plain pied sur la scène politique, à côtés de nos élus. On a le droit d’apporter sa chaise pliante et de ne pas s’asseoir trop loin, parce que le micro ne marche pas. Le micro ne marche jamais. Mais ce serait dommage de rater le discours, parce que ce soir c’est la grande kermesse des élus. C’est le grand soir."
2 commentaires:
Le poulet est bien choisi. Moi, ça me fait penser à quelqu'un !
Ah oui très bien choisi le poulet ça fait penser à un haut fonctionnaire de la police qui serait devenu maire de Mont-lu-çon entouré d'une basse-cour, capable de blog à la plume fianteuse et raciste.
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