Alors que le gouvernement se félicite de sa rentrée, il convient de rappeler quelques faits et de rectifier quelques approximations et mensonges.
Le taux d’échec en 1er cycle reste trop élevé, à 50%, avec toutes les inégalités sociales et tous les gaspillages qui en résultent. Contrairement aux affirmations de la ministre, l’encadrement des étudiants ne s’est pas amélioré. Il est resté stable à 20 étudiants par professeur, alors que la moyenne des pays de l’OCDE est à 15.
Les moyens nouveaux évoqués par Valérie PECRESSE ne correspondent pas à la réalité. Il est tout simplement faux d’affirmer que la dépense par étudiant a augmentée de près de 300 euros en trois ans. Les 1 300 000 étudiants à l’université doivent se demander où cet argent est passé.
L’essentiel des moyens nouveaux a été consacré à des dotations en capital, et pas des moyens disponibles tout de suite pour améliorer le fonctionnement des Universités. L’argent réellement utilisable de ces dotations correspond au mieux, chaque année, à 5% des sommes annoncées.
Pendant ce temps, les conditions de vie étudiante (santé, transports, logement) se dégradent : cette dégradation favorise l’échec et la ségrégation sociale, ce que ne peuvent masquer quelques opérations médiatiques.
À cause de cette politique, le nombre d’inscrits en université a baissé de 10 % en cinq ans, avec une désaffection importante pour les sciences fondamentales et les sciences humaines. Si ces tendances se confirment, la proportion des bacheliers continuant leurs études va continuer de baisser
C’est une catastrophe pour notre pays, que les mensonges du gouvernement ne parviennent pas à cacher.
Le Parti socialiste demande d’urgence que l’Université et la recherche se voient attribuées les moyens nécessaires pour permettre à la France de regarder l’avenir avec confiance. Car c’est à l’Université que cet avenir se dessine.
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