Le gouvernement projette la généralisation d'une expérimentation: un médecin, payé par l'employeur, contrôlerait la véracité de la maladie des employés arrêtés.
Lorsque l'on sait que la souffrance morale au travail se généralise, à tous les échelons de la hierarchie ...
Lorsque l'on sait que les indemnités journalières ne représentent qu'une faible partie du déficit de la branche maladie de la sécurité sociale ...
Lorsque l'on sait que la multiplication des heures supplémentaires exonérées de charges sociales représente un manque à gagner conséquent pour le financement de la sécurité sociale ...
Alors que les médecins du travail ont toujours pratiqué leur métier et mené à bien leur mission avec une importante autonomie vis à vis de leurs employeurs, même si la création d'un service public de la médecine du travail serait la meilleure garantie ...
... que signifie cette nouvelle manoeuvre qui vise à faire porter le chapeau du déficit de la sécurité sociale aux victimes du stress au travail ?
2 commentaires:
Le déficit de la sécu n'est pas du tout imputable aux groupes pharmaceutiques qui "relookent" leurs médicaments afin de garder les brevets trentenaires et ainsi continuer à les vendre chers.
http://wiki.france5.fr/index.php/LES_MEDICAMENTEURS
Instructive, cette émission passée mardi 9/6 à 20h35 sur France 5 et qui sera rediffusée dimanche 21 juin à 21h30.
En réalité, aujourd'hui, le niveau des arrêts maladie a augmenté, mais il n'est pas à un niveau historiquement haut. Ce qui augmente, ce sont les arrêts plus long pour des gens plutôt plus âgés, ce qui laisse penser qu'en réalité c'est le résultat du vieillissement de la population. Si les gens ne peuvent pas partir à la retraite ou en pré-retraite et qu'ils sont malades, cela fait augmenter le nombre d'arrêts maladie. Des études de la CNAM vont dans ce sens. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas de contrôle, mais ils existent déjà, notamment sur les arrêts de longue durée.
Gérard Cornilleau, économiste à l'OFCE LEMONDE.FR | 15.06.09
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