samedi 6 juin 2009

Journal de campagne d'Henri Weber

28 mai : Vichy-Montluçon

François Cassany, cinquième de liste est venu me chercher à Vichy pour un long périple dans le département de l'Allier qui s'achèvera à Montluçon. Il est le grand organisateur de cette journée à épisodes multiples.

J'ai demandé à visiter le Stade aquatique d'agglomération de Vichy-Val d'Allier (VVA), situé à Bellerive, aux portes de Vichy, et financé pour une part par l'Union européenne. J'avais appris que l'équipe américaine de natation avait choisi ce site pour préparer les Jeux olympiques de 2012. L'Equipe canadienne de nage synchronisée en avait fait autant !

Jean-Michel Guerre, maire socialiste de Bellerive et président de l'agglomération VVA m'accueille, entouré de ses adjoints, Nicole Barbarin, Christian Trillet et de Jean-Luc Chapus, son directeur de cabinet. Catherine Guy-Quint, la présidente de notre Comité de soutien est aussi de la visite, ainsi qu'Alain Vacheron, animateur de la circonscription, et de nombreux militants.

Le Stade aquatique de Bellerive est le premier équipement de France construit totalement en inox. Jacques Rougerie, son architecte, a voulu rompre avec la technique des bassins en béton, recouverts de carrelages. "L'inconvénient du béton-carrelage, me dit Jean-Pierre Chapus, c'est qu'il exige un gros travail de maintenance. Il faut nettoyer constamment le carrelage, où prolifèrent des algues et bactéries, avec des acides organiques passablement toxiques, qui sont rejetés dans la nature. Rien de semblable avec les fonds en inox, qui de surcroit "travaillent" moins que le béton, et sont intégralement récupérables lorsqu'ils doivent être renouvelés : on les découpe et on les fond pour de nouveaux usages."

Cet équipement a coûté 23 millions d'euros dont 4 investis par le Feder. Son "coût social" (c'est-à-dire les subventions publiques) s'élève à 5,90 millions d'euros par baigneur, mais les retombées économiques de ce stade aquatique de 500 hectares d'équipement sportif sont appréciables. 100.000 nuitées d'hôtel par an, pour les équipes de jeunes et les sportifs professionnels.

Nous déjeunons dans le restaurant du stade, avec une trentaine de militants et faisons tous ensemble le point sur la campagne à Vichy. Cécile Jonathan nous rejoints entre la tarte et les fromages (auvergnats). 

Noyant d'Allier

Après le troisième café, nous nous rendons avec Jean-Michel Guerre, Catherine Guy-Quint et Jean Mallot, député et premier fédéral de l'Allier, au Pôle universitaire et technologique de Vichy et d'Allier. Des étudiants américains venus d'Oklahoma nous attendent au Centre d'application des Langues vivantes, pour un débat sur l'Europe. Ils ne comprennent pas pourquoi nous ne faisons pas des "Etats-Unis" comme chez eux. Je leur explique qu'à la différence des Américains, nous ne formons pas un peuple, mais plusieurs, avec chacun sa langue, sa culture, son histoire. Nous sommes une fédération d'Etats-nation et non une fédération, comme les Etats-Unis d'Amérique. Ils ouvrent des yeux ronds et nous plaignent sincèrement.

A 16 heures, nous partons pour Noyant d'Allier, ancienne cité minière, pour une réunion avec les agriculteurs, montée par François Cassany; Michel Lafay, maire de Noyant, agriculteur lui-même, anime les débats, avec Serge Boulade, maire d'Audes, agriculteur également et suppléant de Jean Mallot; Jean-Claude Magot, maire de Lalizzole; Jean-Michel Laroche, 1er adjoint au maire de Bessay, et bien d'autres. Catherine Guy-Quint déride l'assistance enracontant comment elle a obtenu des crédits européens pour soutenir l'agriculture de montagne à Bruxelles.

"Au sein de la commission des Budgets, confie-t-elle, il n'y avait pas de majorité pour voter de tels crédits. Alors j'ai proposé de voter des crédits pour les agricultures à handicap. Et là, les Nordiques, qui souffrent des grands froids, et les Méditerranéens, qui sont confrontés à l'agriculture des les iles, m'ont soutenue".

Nous discutons de la réforme de la PAC, des services publics en milieu rural, de l'avenir des quotas laitiers, des critères pertinents pour l'agriculture biologique. Puis nous nous quittons, en nous promettant de nous revoir.

Domérat

A 19h30 nous arrivons à Domérat, pour un diner et un avant-meeting avec une centaine d'élus du Bassin montluçonnais. Laurent Fabius nous a rejoints et passe de tables en tables.

Le meeting qui suit est un plein succès. "Le Parti socialiste a réussi la performance de réunir 400 personnes hier soir à la Salle Albert Poncet de Domérat sur le thème que l'on dit ingrat des élections européennes" écrit Jean-Marc Laurent, dans la Montagne du 29 mai, dans un long compte rendu intitulé : "Fabius dope la campagne". Selon un scénario désormais bien établi, Marc Malbet, maire de Domérat, prononce le discours d'accueil; Bernard Lesterlin et Jean Mallot, députés de la circonscription, prennent ensuite la parole, suivis de François Cassany et Cécile Jonathan. Puis vient mon tour et celui de Laurent Fabius qui ferme le ban. Chacun est à son meilleur et les participants puisent dans cette rencontre leur lot d'arguments et d'énergie.

Un beau meeting en vérité !

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