Environ 40.000 familles britanniques risquent de se retrouver à la rue en raison de la réforme des allocations sociales prévue par le gouvernement britannique, selon un document du ministère des Collectivités locales révélé dimanche 3 juillet par The Observer.
Dans cette lettre adressée à Downing Street, le ministère fait part de son inquiétude sur le plafonnement prévu des allocations sociales à 500 livres (552 euros) par semaine et par foyer. Ces aides englobent notamment les allocations familiales, logement et chômage.
Environ 40.000 familles pourraient se retrouver sans abri si la réforme est appliquée, affirme dans ce courrier Nico Heslop, chef de cabinet du ministre des Collectivités locales, le conservateur Eric Pickles, qui s'adresse à son homologue à Downing Street, Matthew Style.
Une politique contre-productive
"On constate déjà davantage de pression sur les services chargés des sans-abri", assure-t-il dans ce courrier.
Par ailleurs, les économies de 270 millions de livres (299 millions d'euros) que le gouvernement compte réaliser chaque année avec la réforme sur les allocations seront englouties par le coût que représentera le relogement de ces familles par les collectivités locales, prévient-il.
"Il est probable que cette politique va en fait générer des coûts nets", ajoute-t-il.
Objectif : éliminer le déficit public
Interrogé dimanche, le ministère des Collectivités locales a précisé que ce courrier avait été envoyé en janvier et que "beaucoup de choses s'étaient passées depuis".
"Nous soutenons entièrement toutes les politiques gouvernementales concernant les allocations. Il est évident qu'il est nécessaire de s'attaquer à l'allocation logement qui est montée en flèche à 21 milliards de livres (23 milliards d'euros) par an", a ajouté un porte-parole du ministère.
La réforme des allocations sociales s'inscrit dans le cadre de la politique de rigueur décrétée par le Premier ministre conservateur David Cameron, au pouvoir depuis 2010. L'objectif du gouvernement de coalition, composé des conservateurs et des libéraux-démocrates, est d'éliminer à l'horizon 2015 la quasi-totalité du déficit public.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire