Nous avons appris avec effroi le double attentat d’Oslo. L’horreur est totale. Nous pensons aux familles endeuillées et à tous les Norvégiens.
Quels que soient les déséquilibres psychologiques que les médecins constateront chez l'homme qui a commis ce massacre, la revendication et l'objectif politique sont clairs. Son acte était planifié.
Si ces jeunes sont morts, c’est parce qu’ils étaient socialistes.
La plupart d’entre eux étaient des militants de gauche et ont été tués par un homme convaincus par les thèses d’extrême-droite.
Militant du Parti du Progrès, parti nationaliste qui a recueilli 22% des voix aux élections législatives en Norvège en 2009, il y a participé à des réunions, à des formations et fréquenté les sites Internet où l'on partage la même haine banale des étrangers, des immigrés, de la gauche et du multiculturalisme.
C'est dans ce milieu que le militant s'est construit et s'est transformé en terroriste, passant du discours de haine à la violence pure dirigée contre ceux qu'il jugeait ses ennemis, les militants socialistes.
Voilà où mène aussi l'idéologie du choc des civilisations, de l’incompatibilité des cultures, de l’impossibilité de construire des mondes au-delà de nos sociétés habituelles : à la haine, à la destruction, au terrorisme. Nous le voyons aujourd’hui de manière dramatique en Norvège.
Ailleurs en Europe, en Hongrie, au Danemark, en Finlande, en Belgique ou en France, les thèses d’extrême-droite gagnent du terrain. Aucun parti d'extrême droite ne doit être banalisé.
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