jeudi 18 février 2010

Le sommet social : un écran de fumée avant les régionales et rien de nouveau pour répondre à la crise

Personne n’est dupe des véritables motifs du sommet social qui s’est tenu à la demande de N. Sarkozy.

Alors que le gouvernement prépare une politique d’austérité massive pour le lendemain des régionales, ce sommet social n’est rien d’autre qu’un écran de fumée.

Le Président annonce de multiples concertations (sur les retraites, sur la pénibilité, sur les fins de droit, sur le partage des profits) pour rassurer les Français et pour masquer les véritables intentions du gouvernement.

S’agissant des retraites, le recul de l’échéance pour le dépôt de la proposition de loi ne doit pas faire illusion. Le calendrier annoncé ne tient pas compte de l’aboutissement ou non des négociations sur la pénibilité ou sur l’emploi des seniors. Il suppose des arbitrages qui seront rendus pendant l’été et ne dissipe absolument pas la crainte d’un passage en force du gouvernement.

S’agissant de la prise en compte de la pénibilité, il s’agit d’un engagement non tenu de la réforme de 2003. Aujourd’hui, les salariés et les partenaires sociaux ne demandent pas de nouvelles négociations, mais des décisions et des engagements précis de la part du gouvernement dans le cadre de la réforme des retraites.

N. Sarkozy cherche à faire diversion sans traiter les vrais problèmes : la sortie de crise, le chômage, le pouvoir d’achat, les inégalités.

Pour les chômeurs en fin de droit, il y a urgence et il n’y a aucune raison d’attendre avril pour agir. Le Parti socialiste a fait des propositions qui peuvent être mises en œuvre immédiatement, notamment la création d’une Allocation Solidarité Crise (ASC) prolongeant de six mois les indemnités chômages. Quand il s’agissait d’aider les banques, le carnet de chèque de M. Sarkozy était ouvert, mais quand il s’agit de permettre au 600 000 personnes qui n’auront plus rien pour vivre, le Président refuse une « allocation d’assistance de plus ».

Si le gouvernement refuse d’agir, la raison est simple : alors qu’il a déjà annoncé qu’il ne remettrait pas en cause les cadeaux qu’il a accordés aux plus riches et aux entreprises, c’est aux ménages qu’il adressera la facture.

Le Parti socialiste dénonce cette manœuvre électorale destinée à tromper les Français avant les élections régionales. Il demande au gouvernement d’agir immédiatement pour la sortie de crise, pour l’emploi, pour le pouvoir d’achat, pour les chômeurs en fin de droit au lieu d’attendre et de repousser les décisions.

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