M. Gaëtan Gorce. Monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les membres du Gouvernement, je veux d’abord vous adresser tous mes vœux républicains : vœux de réussite, puisque c’est l’intérêt du pays, vœux de lucidité aussi, puisque c’est la condition de la réussite.
À cet égard, monsieur le Premier ministre, je m’interroge avec les membres de mon groupe sur la manière dont certains de vos ministres prennent la mesure de la crise sociale qui s’annonce.
Cette crise sociale fait aujourd’hui l’objet d’un bulletin d’alerte – une alerte rouge – émanant de Pôle emploi. Il annonce en effet très clairement qu’un million de nos concitoyens sans emploi ne recevront pas d’indemnisation au titre de l’assurance chômage pour l’année 2010. Leur nombre avait augmenté de près de 35 % en 2009, il va encore croître significativement en 2010. Or seuls 17 % d’entre eux bénéficieront de l’allocation spécifique de solidarité.
Je crois, monsieur le Premier ministre, qu’au lieu de ratiociner sur l’identité nationale et de s’esbaudir dans les colloques sur la régulation du capitalisme mondial (Exclamations sur quelques bancs du groupe UMP), il faudrait agir et agir vite.
Il importe de faire de la question des chômeurs non indemnisés non pas un simple sujet de discours mais une priorité politique.
Il importe ensuite de ne pas de vous défausser sur les partenaires sociaux d’une négociation qui n’aboutira pas avant la fin de cette année et de prendre des mesures concrètes pour étendre le bénéfice de l’allocation spécifique de solidarité, en y consacrant les moyens nécessaires. Il y a des bonus pour les traders, nous demandons un bonus pour les chômeurs ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Il importe enfin de confier à l’AFPA, que vous avez déstabilisée, une vraie mission de réinsertion et d’accompagnement de ces personnels, conforme à sa vocation et digne d’elle.
Vous qui chantez « Changer le monde » avec force gesticulations, êtes-vous prêts à changer concrètement le sort de centaines de milliers de nos concitoyens, privés d’emplois et de ressources ?
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