Madame X. travaille à temps partiel pour la grande distribution (elle est caissière 22 heures par semaine dans un supermarché montluçonnais).
Elle vit seule avec ses deux enfants, Hugo (7ans), et Marie (9 ans).
Le lundi, le jeudi et le vendredi, Hugo et Marie mangent à la cantine, puisque leur maman est au travail à l’heure du déjeuner.
En revanche, le mardi, Madame X. ne travaille pas et mange le midi avec ses enfants.
Compte-tenu de ses faibles revenus, les repas à la cantine sont facturés 1,66 euros à Madame X.
Ce mardi, après avoir déposé ses enfants à l’école, Madame X. reçoit un appel de son employeur lui demandant de venir sur le champ remplacer pour la journée l’une de ses collègues malade.
Elle s’assure immédiatement que le restaurant scolaire pourra accueillir Hugo et Marie pour le déjeuner, ce qui est accepté sans aucune difficulté.
Cependant, elle apprend qu’avec la nouvelle tarification mise en place par la Municipalité, les repas non prévus consommés par les enfants lui seront facturés avec un surcoût correspondant à une pénalité de 50%.
Certes, nous sommes favorables à une gestion rigoureuse des restaurants scolaires et à une planification permettant de limiter au maximum les repas commandés et non consommés, le coût de ce gaspillage représentant des sommes conséquentes.
Certes, la pénalité de 50% représente une somme d’apparence assez faible.
Cependant, nous ne pouvons accepter un comportement aussi rigide de la Municipalité, qui pénalise en premier lieu les familles monoparentales et les travailleurs à situation précaire.
Notre Groupe a voté pour cette raison contre la délibération introduisant la pénalité financière systématique pour les repas pris sans inscription préalable.