La réalité de l’action de l’Auvergne en faveur de l’emploi
A l’occasion de la diffusion de l’émission
« Capital » sur M6 dimanche 17 mars, un
mauvais procès d’intention a été fait à la Région Auvergne sur le coût de sa
politique en faveur du développement économique et de l’emploi.
Compte tenu du caractère totalement erroné
des chiffres énoncés dans le reportage, je souhaitais préciser la réalité des
montants votés en 2013 par les élus du Conseil régional d’Auvergne qui ont à
cœur, au quotidien, de tout faire et de mobiliser tous les moyens disponibles
pour faire avancer notre priorité : l’emploi.
Au sein de l’institution régionale, la
Direction de l’économie et de l’attractivité de l’Auvergne qui a été présentée
lors de l’émission est en effet en charge des aides à l’agriculture, des
soutiens aux entreprises et à la filière bois, mais encore des politiques en
faveur de l’innovation et du tourisme.
Au total, l’ensemble des crédits alloués
au titre du budget 2013 atteignent 60, 839 millions d’euros répartis comme
suit :
- Agriculture, 7 260 000 €
- Entreprises et filière bois 29 860 000
€
- Innovation 13 292 000 €
- Tourisme 10 427 000 €
Plus de 60 millions d’euros, alors que les
chiffres avancés par la journaliste et par le Maire de Montluçon abordent
seulement un petit bout de la politique régionale en parlant de 20 millions,
soit trois fois moins que la réalité ! Pourquoi cette
inexactitude ?
À ces 60 millions, s’ajoute notamment
l’ensemble des sommes affectées directement aux créateurs d’entreprises via
l’Agence Régionale du Développement des Territoires d’Auvergne.
En effet cet outil au service de
l’attractivité du territoire consacre, en 2013, 1 230 000 € aux résidences
d’entrepreneurs qui se sont d’ores et déjà traduites par la création de près de
1 000 emplois.
En outre, 150 000 € sont consacrés aux
opérations de coaching numérique en direction d’entreprises d’Auvergne et,
enfin, la cellule « accueil de salariés » permet des aides ciblées à hauteur de
163 000 €.
J’ajoute que ces chiffres ne valent que
pour la collectivité régionale et ne tiennent pas compte de l’ensemble des aides
aux entreprises versées par les Conseils généraux, ou encore la Communauté
d’agglomération de Clermont-Ferrand, l’État et les Fonds
Européens.
Bref, insinuer que l’ensemble des
structures et collectivités ne déversent que 20 000 000 € par an est une ineptie
qui mérite un rectificatif.
Lorsque la Région Auvergne fut sollicitée
par l’équipe de Capital pour présenter ses dispositifs d’aides aux entreprises,
j’ai considéré qu’il était important, afin que le grand public sache précisément
ce que les élus font et dans quels buts ils agissent, d’ouvrir largement les
portes de la collectivité à l’équipe de télévision de M6. De nombreux chiffres,
informations, ont été donnés. Les agents de la Région qui, au quotidien, sont au
service des citoyens ont pris du temps sur leur travail pour accomplir cet
exercice de transparence.
Tous ces efforts furent balayés et pas du
tout pris en compte, tout comme les images tournées avec le Vice-Président en
charge du développement économique de la Région Auvergne, Hamid Berkani. Pire,
aucune réponse n’a pu être apportée au Maire de Montluçon malgré le caractère
fantaisiste des chiffres avancés, signe que le reportage, loin de vouloir
montrer comment fonctionne une institution et comment elle agit en faveur du
développement économique n’avait qu’un seul but, facile et presque populiste,
surfer sur le thème du gaspillage de l’argent public sans pour autant s’attacher
à ce qui doit être la déontologie de tout journaliste, l’exactitude des faits et
des chiffres.
Dernier exemple d’un parti pris peu
honnête, l’entreprise située dans la Communauté d’agglomération du bassin de
Montluçon et qui faisait état dans le reportage de difficultés à percevoir des
aides, a fait l’objet d’un soutien de la Région pour un montant de 401.224 € au
titre du Fonds régional d’ancrage aux entreprises et de 1 089 000 € au titre du
FEDER, ces dernières années. Contrairement à ce qui a été avancé, les agents de
la Région Auvergne ont su faire preuve de réactivité vis-à-vis de cette
entreprise et de ses besoins !
Informer
les citoyens est un des métiers les plus nobles, dommage que le fact-checking,
si à la mode dans les médias envers les responsables institutionnels et
politiques ne s’applique pas dans les deux sens !
René Souchon
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