lundi 27 mai 2013

Débacle



Pschitt. La réac-pride se dégonfle. Voilà quarante-huit heures à peine, elle se rêvait en «Mai 68 à l’envers». Et pourquoi pas aussi un «1789 rembobiné», tant qu’à réécrire l’histoire en confondant événement au sens fort et actualité au sens courant ? La marche des fiertés réactionnaires ne sera évidemment ni l’un ni l’autre, tout au plus un bouillonnement de haines réchauffées sur des braises qui, elles, méritent une véritable attention. S’y repèrent en effet de vieilles bûches pétainistes, vichystes, fascistes à la française. Un passé qui visiblement ne passe pas et souligne que pour certains, qu’importe le prétexte, le combat contre une République par définition illégitime demeure toujours premier. La droite de gouvernement, fondée dans sa forme moderne par le général de Gaulle, s’est construite contre ces extrêmes, après les avoir combattus et vaincus pendant la Seconde Guerre mondiale. Voir aujourd’hui Jean-François Copé, président de l’UMP, se mettre dans le sillage d’un mouvement non plus populaire mais radicalisé, non plus carnavalesque mais teigneux et factieux, c’est prendre la mesure de la débâcle idéologique de la droite un an après sa défaite électorale. C’est mesurer aussi l’ampleur de cette catastrophe, toujours active, que fut la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, aiguillonné par Patrick Buisson dont le rêve a toujours été de réconcilier toutes les droites autour des plus radicales d’entre elles. 

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