mercredi 15 mai 2013


Communiqué des délégations socialistes française et allemande au Parlement européen

 

Une stratégie contre la récession et la pauvreté

 Les sociaux-démocrates européens demandent une politique active en faveur de la croissance.
 
Lors d’un débat en commission des affaires économiques le mardi 7 mai, les eurodéputés sociaux-démocrates allemands et français ont demandé à la Commission européenne et aux Etats membres une action commune. « Les sociaux-démocrates luttent chaque jour ensemble dans toute l’Europe pour éteindre l’incendie de la crise sur le continent » déclare Udo Bullmann, chef de la délégation SPD au Parlement européen. « La Commission européenne et le Conseil doivent prendre une autre voie pour la sortie de crise : la politique des égoïsmes nationaux qu’ils ont menée jusqu’à présent aggrave la crise ».
 
Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, est également en faveur d’un changement d’orientation. « Nous rejetons une politique qui détruit la croissance et qui hypothèque l'avenir des générations futures ».
 
Les sociaux-démocrates demandent à la Commission européenne et au Conseil de changer de politique de sortie de crise. Il faut :
 
Offrir un avenir à la jeunesse européenne : 20 % des jeunes européens n’ont pas de travail, en Espagne et en Grèce plus de la moitié de la jeunesse est sacrifiée. Chaque année cette situation coûte aux contribuables européens 100 milliards d’euros. Nous voulons financer l’apprentissage et la formation plutôt que le chômage. Les 6 milliards d’euros promis par le Conseil européen ne suffisent pas. D’après l’Organisation Internationale du Travail, 21 milliards d’euros sont nécessaires. Le sérieux économique, c’est mettre en place une garantie pour la jeunesse européenne contraignante qui donne à chaque jeune, après 4 mois au plus tard, soit un travail soit un apprentissage soit une formation.
 
La consolidation des budgets nationaux par la croissance et l’emploi : nous voulons un pacte d’investissement et de croissance, pas une austérité sans cap. C’est pourquoi nous préconisons à la fois des investissements publics et des crédits accessibles, orientés vers les PME. Ainsi nous mettrons fin à la stagnation et la récession ! Des efforts nationaux et un budget européen utilisé de façon stratégique peuvent donner l’impulsion nécessaire à la croissance. Enfin, un élargissement de la taxe sur les transactions financières aiderait à financer de nouveaux emplois et à réduire la dette publique.
 
La lutte sans merci contre la fraude fiscale : 1000 milliards d’euros ne sont pas taxés en Europe. Nous voulons un accord entre l’Europe et la Suisse pour mettre fin à l’évasion fiscale. Parce que les fraudeurs ne doivent pas rester impunis et anonymes, nous refusons tout accord qui reviendrait à créer un nouveau commerce des indulgences. Avec un accord européen, un pays comme la Grèce pourrait doubler ses ressources fiscales !
 
Pour les sociaux-démocrates européens, il n’y a aucun doute sur la responsabilité qui leur incombe de défendre une nouvelle politique économique : c’est pourquoi « Peer Steinbrückest non seulement le candidat des sociaux-démocrates allemands, mais aussi le candidat de tous les sociaux-démocrates en Europe. », conclut Catherine Trautmann.

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