Message
de Kader ARIF, Ministre en charge des anciens combattants
11
Novembre 2012
Commémoration
de la Victoire et de la Paix, Hommage
à tous les Morts pour la France
Le 11 novembre 1918 à
11 heures, les clairons sonnaient le cessez-le-feu tout au long de la ligne de
front, mettant fin à quatre ans d'une terrible guerre.
Premier conflit
mondial, qui marque par son ampleur et par le nombre de victimes, militaires et
civiles, l'entrée brutale dans ce 20eme siècle
sanglant, la Grande Guerre marquera à jamais les esprits.
Car malgré la joie de
la victoire, les familles pleuraient leurs morts.
Une hécatombe venait
de se produire et, bientôt, chacun ressentait l'impérieuse nécessité que la
Nation tout entière, pour se reconstruire, reconnaisse son malheur et s'y
associe.
Plusieurs étapes
favoriseront cette résilience.
– L'inhumation sous
l'Arc de Triomphe, le 28 janvier 1921, du corps d'un soldat inconnu, pour symboliser
tous les morts de la Grande Guerre.
– Le vote par le
Parlement, il y a eu 90 ans cette année, le 24 octobre 1922, d'une loi fixant
au 11 novembre la "commémoration de la victoire et de la paix".
– L'allumage, par André
Maginot, ministre de la guerre et des pensions, le 11 novembre 1923, d'une flamme
sur la tombe du Soldat Inconnu, qui, depuis lors, ne s'est jamais éteinte.
– La réalisation de
monuments aux morts dans presque toutes les communes, pour porter les noms de
leurs enfants "morts pour la France", auxquels s'ajouteront,
ultérieurement, ceux des victimes des autres conflits.
La disparition des
témoins de la guerre de 1914-1918 et l'inéluctable déclin du nombre des acteurs
des conflits suivants appelaient une évolution pour maintenir la portée
symbolique de cette journée.
C'est le sens de la
loi du 28 février 2012, qui élargit la portée du 11 novembre à l'ensemble des
morts pour la France tout en conservant les autres journées nationales
commémoratives.
C'est donc la
reconnaissance du pays tout entier à l'égard de l'ensemble des Morts pour la
France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s'exprime aujourd'hui,
particulièrement envers les derniers d'entre eux, ceux qui ont laissé leur vie
en Afghanistan.
Elle s'inscrit dans
une politique commémorative ambitieuse qui vise à transmettre la mémoire, à favoriser
la compréhension de notre histoire nationale commune et son appropriation par
les jeunes générations.
Les parlementaires du
début des années vingt avaient voulu que la journée nationale du 11 novembre
soit placée sous le double signe de la Victoire et de la Paix.
Ce dernier but
semblait alors bien aléatoire, comme allaient le démontrer les décennies
suivantes.
Mais finalement, ces
parlementaires étaient des précurseurs. En volant la loi instituant une
"Journée de la victoire et de la paix", ils espéraient que soit
célébrée dans l'avenir une "Journée de la victoire de la paix".
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