L'avion trop cher du ministre des Transports
Par Le Nouvel Observateur
François Fillon ne l'avait pas fait. Jean-Marc Ayrault vient de décider la
suppression de l'avion réservé au ministre des Transports.
L’avion réservé jusqu’ici traditionnellement au ministre des Transports sera
supprimé. Jean-Marc Ayrault s’y est engagé. "Il était temps", pourrait dire la
Cour des Comptes qui, à maintes reprises, a demandé à son prédécesseur, François
Fillon, de faire l’économie d’un dispositif "dont l’utilité reste incertaine
pour un coût élevé". Le tout par ailleurs "en parfaite dérogation avec les
règles imposées aux autres liaisons ministérielles, au premier rang desquelles
l’autorisation du cabinet du Premier ministre".
Réservé au seul usage du ministère des Transports donc, le turbopropulseur de
type Beech 200 volait trop peu au regard des frais fixes correspondant aux
salaires des personnels (les pilotes) et aux loyers (l’avion est en
crédit-bail). A peine deux cents heures par an quand il en faudrait au minimum
quatre cents pour le rentabiliser.
La facture des déplacements ministériels a suivi : en 2009 (dernier chiffre
disponible), les magistrats de la rue Cambon l’estimaient à environ 1,8 million
d’euros. Coût de l’heure de vol sur cet avion ? 5.833 euros. Pas vraiment
économique donc. Mais il aura manifestement fallu beaucoup d’insistance de la
part de la Cour des Comptes et une alternance politique avant d’en tirer les
conclusions qui s’imposaient.
Par Le Nouvel Observateur
François Fillon ne l'avait pas fait. Jean-Marc Ayrault vient de décider la
suppression de l'avion réservé au ministre des Transports.
L’avion réservé jusqu’ici traditionnellement au ministre des Transports sera
supprimé. Jean-Marc Ayrault s’y est engagé. "Il était temps", pourrait dire la
Cour des Comptes qui, à maintes reprises, a demandé à son prédécesseur, François
Fillon, de faire l’économie d’un dispositif "dont l’utilité reste incertaine
pour un coût élevé". Le tout par ailleurs "en parfaite dérogation avec les
règles imposées aux autres liaisons ministérielles, au premier rang desquelles
l’autorisation du cabinet du Premier ministre".
Réservé au seul usage du ministère des Transports donc, le turbopropulseur de
type Beech 200 volait trop peu au regard des frais fixes correspondant aux
salaires des personnels (les pilotes) et aux loyers (l’avion est en
crédit-bail). A peine deux cents heures par an quand il en faudrait au minimum
quatre cents pour le rentabiliser.
La facture des déplacements ministériels a suivi : en 2009 (dernier chiffre
disponible), les magistrats de la rue Cambon l’estimaient à environ 1,8 million
d’euros. Coût de l’heure de vol sur cet avion ? 5.833 euros. Pas vraiment
économique donc. Mais il aura manifestement fallu beaucoup d’insistance de la
part de la Cour des Comptes et une alternance politique avant d’en tirer les
conclusions qui s’imposaient.
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