vendredi 30 septembre 2011

Intercommunalité: notre contribution au débat.

Intervention de Frédéric KOTT au Conseil Municipal du 29 septembre 2001.

Nous souhaitons nous inviter dans le débat que Monsieur le Préfet de l’Allier vient de relancer sur les frontières de nos intercommunalités.

Nous sommes nombreux à penser que les découpages des communautés de Communes ou d’Agglomération de notre Territoire, qui certes s’expliquent par le contexte politico-administratif de l’année 2000, ne correspondent plus forcément aux évolutions économiques, sociologiques ou démographiques et aux enjeux d’aujourd’hui.

Il nous semble donc logique qu’un débat soit ouvert, en profitant de la période qui nous sépare des scrutins locaux de 2014, mais nous souhaitons que ce débat prenne en compte les données suivantes :

  1. que les élus communaux et intercommunaux d’une part, et les populations d’autre part soient associés à la réflexion et consultés par les moyens appropriés. Nous ne voulons pas d’une décision administrative prise unilatéralement par le représentant de l’Etat, et les scrutins récents ont confirmé le rejet d’une telle gouvernance.
  1. que le débat soit éclairé par une étude sérieuse montrant les avantages et les inconvénients soit d’une modification ou soit d’un gel des frontières actuelles.

Même si nous pouvons imaginer que le rapprochement des Etablissements Publics Intercommunaux du Pays de Montluçon pourrait conférer un sentiment d’appartenance plus fort et apporter une nouvelle dynamique à notre Territoire, les freins sont connus et bien réels.

Nombreux sont les élus qui expriment une peur d’être phagocytés par la ville centre, et cette crainte est indépendante de la couleur politique du Maire de Montluçon, puisqu’elle existait déjà avec Pierre Goldberg et Jean-Claude Micouraud, et qu’elle existe encore et toujours avec Daniel Duglery, même avec des communes dont le Maire est de la même couleur politique.

Il convient donc d’imaginer une nouvelle gouvernance pour une nouvelle intercommunalité élargie, en créant toutes les passerelles utiles, et surtout en s’appuyant sur de nouveaux projets structurant, portés par l’ensemble des acteurs du territoire.

Tout doit se faire sur la base du volontariat et de la conviction.

Et n’oublions pas que les communautés de Communes coexistent harmonieusement, et fonctionnent avec efficacité dans leurs secteurs d’attribution respectifs, et leurs 10 années d’existence ne peuvent être rayées d’un trait de plume.

Oui au débat, à la transparence, aux communautés de projets, non aux décisions unilatérales d’un Etat centralisateur qui a déjà galvaudé ce sujet si important avec sa réforme territoriale bâclée, réforme censurée par les grands électeurs dimanche.


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