Le 17 septembre 1981, Robert Badinter, alors garde des Sceaux, prononçait un discours historique devant l'Assemblée.
L'élection de François Mitterrand en mai 1981 a condamné la peine de mort, qui fut officiellement abolie en octobre de la même année. Bien décidé à démonter les guillotines, le président gracie le dernier condamné à mort, Philippe Maurice, le 25 mai 1981. Il était élu depuis quatre jours. François Mitterrand confie ensuite la tâche de l'abrogation de la loi à son ministre de la Justice, Robert Badinter.
Dans son célèbre discours à l'Assemblée nationale le 17 septembre 1981, le garde des Sceaux prononce un plaidoyer virulent contre la peine capitale, invoquant Camus, Hugo, Clémenceau et Jaurès. Dans l'hémicycle, quelques députés grognent mais le vote est sans appel : 363 voix pour l'abolition, 117 contre. Parmi les députés de l'opposition ayant voté pour se retrouvent Jacques Chirac, François Fillon, Pierre Méhaignerie et Philippe Séguin. La loi est votée à l'Assemblée le 18 septembre et promulguée le 9 octobre.
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