vendredi 10 septembre 2010

Lettre au Préfet de l’Essonne

La France, en pointe de l'expulsion des Roms en Europe



L'Association de Solidarité en Essonne avec les familles Roumaines et Roms

à

M. Jacques REILLER, Préfet de l’Essonne, Avenue de France, 91010 EVRY

Objet : Demande de libération Violetta COVACU

Monsieur,

Madame Violetta COVACU a été arrêtée lundi 30 août dans sa cabane, dans le campement habité par les familles Rroms de Fleury-Mérogis. Elle a été placée en garde–à-vue à la gendarmerie d’Evry, puis conduite au CRA de Plaisir où elle se trouve toujours.

Cette maman de cinq enfants, tous scolarisés, risque d’être renvoyée en Roumanie alors que avec son époux, ils cherchent depuis des années à s’insérer en France, travaillant, lorsque cela est possible (ils cherchent l’obtention d’un contrat de travail),

Ils sont particulièrement attentifs à la scolarité de leurs enfants qui fréquentent assidûment l’école : Sonia est au Lycée d’Evry, Anabela au Collège de Sainte Geneviève des Bois, Kacolari et Paris est en primaire à Fleury et Rudry, en maternelle dans la même ville.
Ces enfants ont repris aujourd’hui le chemin de l’école, le papa essaye de maintenir un semblant de sécurité alors qu’en même temps ils vivent dans la peur du démantèlement du campement, programmé pour la semaine prochaine.

Ces épreuves deviennent un poids insoutenable pour ces familles, surtout lorsqu’on éloigne un des êtres chers, socle et force du foyer comme l’est une maman.

Nombreuses sont les attestations déclarant le sérieux de cette famille et demandant la libération de Mme Violetta COVACU.
Ma demande se joint à la leur pour vous prier de permettre sa libération le plus rapidement possible afin qu’elle retrouve ses enfants, qui l’attendent.

Il m’est impossible de terminer ma missive sans vous exprimer le désarroi que nous ressentons face à l’application des mesures qui condamnent tant de familles à une plus grande pauvreté, à une incessante errance.

Certaine de votre compréhension et espérant une réponse positive cooncernant ma demande,

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes respectueuses salutations.

P. le CA

La Présidente

Gregoria EPAILLARD

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