Dans un entretien dans un quotidien régional, la Secrétaire d’Etat à la Politique de la Ville a une fois encore commis une dérive langagière.
Coutumière du fait, Fadela Amara s’inspire de la rhétorique sarkozyste. Elle tente de masquer par des formules fracassantes l’échec de la politique gouvernementale en banlieue. Le dernier rapport de l’observatoire des zones urbaines sensibles est en effet sans ambiguïté sur la dégradation de la situation.
Le gouvernement auquel appartient Fadela Amara est bien le premier responsable de la montée de l’insécurité dans les quartiers. 2632 postes de policiers vont être supprimés en 2010. Les UTEQ, la police des quartiers sensibles, voient leurs effectifs fondre.
Face à la situation qui ne cesse de se dégrader, les socialistes rappellent leurs priorités pour les zones urbaines sensibles :
- La réussite éducative qui passe par la diminution du nombre d’élèves par classe, la promotion d’expériences innovantes, le soutien aux élèves en difficulté, l’assurance de la mixité sociale.
- Des mesures de justice cohérentes pour les mineurs délinquants nécessitant un réel respect de l’esprit de l’ordonnance de 1945 et des moyens supplémentaires pour la justice.
- Une police de proximité inscrite dans les territoires avec suffisamment de garanties de pérennité pour permettre un travail constant avec les acteurs locaux (municipalités, transports en commun, établissements scolaires..).
Au lieu de pratiquer la surenchère verbale, le Parti socialiste demande à Fadela Amara de se recentrer sur la mise en œuvre d’une politique d’espoir et de progrès pour les banlieues.
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