Nicolas Sarkozy accuse François Hollande de ne pas avoir d’idée sur les banlieues alors même qu’il passe sa journée à Drancy à ne parler que… de François Hollande !
Nicolas Sarkozy n'a pas mis les pieds en banlieue depuis 5 ans alors que François Hollande y a effectué de nombreux déplacements. Dans ces conditions, on comprend bien que le candidat-sortant se sente obligé d'y aller à 12 jours du premier tour. Une visite purement électoraliste !
Quel mépris pour ceux qu'il a stigmatisés par les termes de racaille, gangrène et kärcher !
Preuve est faite que Nicolas Sarkozy ne maîtrise plus du tout l’agenda politique. Il court derrière l’actualité !
En l’occurrence, il a 48 heures de retard, après que François Hollande a lui-même consacré 48 heures aux quartiers populaires vendredi et samedi, deux journées qui l’ont mené de Vaulx-en-Velin à Creil (Picardie), de Trappes (78) aux Ulis (91), de Clichy-sous-Bois à Aubervillers et à Aulnay-sous-Bois (93), dans une grande ferveur populaire.
Le candidat sortant a le toupet de s’approprier le programme national de la rénovation urbaine, un programme lancé en 2003 sous un autre président de la République.
Tout ce que Nicolas Sarkozy a fait pour l’ANRU, c’est lui couper les vivres, au point de remettre en cause les programmes lancés dans les quartiers : en 2012, l’engagement de l’Etat, c’est moins de 2% du financement de l’ANRU ! C’est sous son quinquennat que le budget de la politique de la ville a été divisé par deux, sous son quinquennat qu’ont eu lieu les violences de Grenoble et de Villiers-le-Bel, sous son quinquennat que la violence a pénétré jusqu’aux établissements scolaires, sous son quinquennat aussi qu’ont été supprimés les RASED dont bénéficiaient les élèves en difficulté des milieux défavorisés.
Elle est là, dans ce bilan, la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy ne peut tout simplement pas se rendre dans les banlieues sans trois cars de CRS, encore moins y passer 48 heures : il n’y est pas le bienvenu !
François Hollande a quant à lui pris 20 engagements pour les quartiers populaires et les territoires délaissés : ni ghetto de riches ni ghettos de pauvres, faire de l’école le lieu de l’excellence pour tous, travailler et entreprendre quelle que soit son adresse, et la République pour tous.
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