Une nouvelle étude de l'Observatoire de l'investissement et Trendeo pour les Échos, publiée aujourd'hui, confirme ce que les socialistes dénoncent inlassablement et ce que les salariés subissent quotidiennement : au cours du quinquennat qui s'achève, la désindustrialisation de la France s'est gravement accélérée. Selon ce rapport, près de 900 usines ont fermé et 100 000 emplois industriels ont disparu depuis 2009. Des secteurs stratégiques sont particulièrement frappés : automobile, chimie, pharmacie, métallurgie, high tech. Jamais la situation n'a été aussi grave depuis le deuxième choc pétrolier.
Les discours de fin de mandat et de début de campagne sur le « produire français » comme ses visites médiatiques à répétition dans les usines ne masquent pas l'échec du Président sortant. L'Observatoire de l'investissement confirme que tous les signaux sont au rouge : une montée en gamme insuffisante, une politique d'innovation quasi-absente, des PME qui n'arrivent pas à grandir et à exporter faute de financements. Résultat : l’industrie ne représente plus que 13 % de la valeur ajoutée dans notre pays, contre le double en Allemagne. Le déficit du commerce extérieur est abyssal : -75 milliards d’euros contre 150 milliards d’excédent outre-Rhin.
Pour renouer avec une véritable politique industrielle, clé de la croissance et des emplois de demain, François Hollande et le Parti socialiste défendent le « patriotisme industriel », socle du Pacte productif dont la France a besoin, avec ses quatre piliers :
- La production par le soutien aux filières industrielles d’avenir et le développement des PME et des ETI grâce au regroupement des outils de financement des entreprises dans une Banque publique d’investissement déclinée sous forme de fonds régionaux ou inter-régionaux, ainsi que par la réorientation de la fiscalité vers l'investissement productif et la réforme bancaire au service de l'économie réelle.
- L'innovation grâce au soutien à la R&D publique et privée, la réorientation du Crédit impôt recherche vers les PME innovantes et les entreprises exposées à la concurrence internationale ; la mutualisation des moyens de recherche à l'échelon européen.
- La formation avec la valorisation des filières d'enseignement technologique et professionnel pour les jeunes, le soutien à la formation continue des salariés, le contrat de génération pour favoriser la transmission des savoirs dans l'entreprise entre les jeunes et les seniors.
- La protection grâce à une meilleure traçabilité des produits consommés et l'application par l'Union européenne de la réciprocité commerciale dans les échanges. Au-delà, c'est une réorientation de l'Europe vers la croissance et l'emploi qui est décisive : euro-obligations pour financer les grands projets scientifiques, technologiques, industriel et d’infrastructures indispensable a la croissance ; coopération renforcée pour l'énergie ; changement des politiques monétaires, de la concurrence et commerciales qui, actuellement, nuisent aux intérêts des entreprises et des salariés européens.
Pour François Hollande et les socialistes, la disparition de l'industrie française n'est pas une fatalité : forts de la confiance des Français, ils engageront, dès 2012, l'indispensable redressement productif.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire