Monsieur le Maire
Nous présentons nos préconisations sur la construction du budget 2011, sur la base de notre analyse des chiffres que vous nous avez fourni et de notre perception de la situation montluçonnaise.
Maintenir un effort d’investissement conséquent, à la fois pour soutenir l’économie locale, pour aménager la Ville, et surtout se doter d’équipements productifs et structurants.
Pour nous, les équipements structurants sont ceux susceptibles de développer de l’activité économique et d’attirer de nouvelles populations. Et c’est là que nous sommes en désaccord avec les options que vous avez prises, car si de nombreux investissements ont été réalisés, ils ne remplissent pas les critères « structurants » que nous appelons de nos vœux. Je ne citerai qu’un seul exemple, celui de
Maintenir la qualité du service public municipal avec les moyens matériels et humains nécessaires. Face aux contraintes budgétaires, vous avez procédé ces dernières années à une réduction du personnel avec un non remplacement d’un certain nombre de départs à la retraite, en plus des transferts à l’agglo. La traduction budgétaire est faible car vous faites appel à beaucoup de chargés de mission qui pèsent lourd dans le budget. Mais la traduction sur le terrain est non négligeable, et j’imagine que, comme nous, vous entendez des plaintes de nos concitoyens sur l’entretien de la ville. Nous refusons toute diminution des services rendus à la population sous prétexte de diminution des effectifs.
Développer l’effort de solidarité de la Collectivité, en particulier en soutenant l’action des associations qui oeuvrent au quotidien pour soutenir les personnes en situation de précarité, en complément de l’action de notre CCAS, et qui font face à une explosion de la demande (+ 10% en 1 an) et à l’accueil de nouvelles populations. Nous préconisons une augmentation substantielle de la subvention de fonctionnement de ces associations.
Diminuer le poids de la dette : nous prenons acte des efforts pour inverser la tendance et diminuer le poids de la dette sur nos budgets. Mais, comme c’est le montant de la dette par habitant qui nous semble le plus préoccupant, et comme le nombre d’habitants a baissé plus rapidement que la dette, ces efforts ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Le montant de la dette par habitant est supérieur d’environ 25 % (base 41 170 habitants) à la moyenne des villes de la même strate. C’est une priorité de revenir vers la moyenne nationale.
Quant à la fiscalité, elle devrait encore augmenter. Certes, les taux des taxes locales sont annoncés stables. Cela ne fait pas oublier l’augmentation de la TEOM et la création d’une fiscalité additionnelle sur les ménages par l’agglomération pour compenser les pertes liées à la réforme de la Taxe Professionnelle.
En 2011, il faut changer de braquet.
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