« Éthique, conflits d’intérêts, comment gérer une mairie de manière exemplaire ? » à guichets fermés salle Salicis !
Éric de Montgolfieret Jean-Luc Trotignon ont amené deux points de vue différents au débat organisé par Nicolas Brien. - photo Bernard Lorette La Montagne
La section PS de Montluçon accueillait Jean-Luc Trotignon,
Délégué National de l’association de lutte anti-corruption ANTI-COR et Eric de Mongolfier, Procureur général
près la Cour d’appel de Bourges.
Jean-Luc Trotignon a présenté son association de lutte contre la
corruption qui combat afin de moraliser la vie publique. Anti-cor apporte une aide aux citoyens vigilants
afin de la guider dans les différentes démarches qu’ils ou elles souhaitent
entreprendre (référés, recours devant le tribunal administratifs, CADA etc…).
L’association s’est également portée partie civile dans plusieurs affaires
emblématiques telles que les sondages de l’Elysée et milite également en
faveur de ce qu’elle considère comme des avancées indispensables pour la
démocratie comme la participation des minorités aux commissions
d’attribution des logement ou des places de crèches ou l’attribution d’un local
pour les minorités ...
Eric de Montgolfier a fait le constat que la corruption touche aussi
bien la droite que la gauche et pas plus le midi que les autres régions. Le
Procureur pour qui « la morale doit
précéder la Justice » a illustré ses propos à l’aide de
quelques anecdotes comme celle de cet élu qui, contraint de se séparer d’un de
ses mandat qui faisait de lui un cumulard a tenté « de vendre un de ceux-ci à un de ses amis politiques » !
Il se livrait ensuite à une analyse sans concession de la société française qui
a du mal à se débarrasser du concept de pouvoir absolu et de népotisme, souvent
accompagné de la corruption.
Plusieurs
élus où anciens élus étaient présents dans la salle, comme Maurice Brun
qui fut Député-Maire de Montluçon qui soulignait par exemple que la « réserve parlementaire »
qui permet à un député ou un sénateur de distribuer des subventions de manière
discrétionnaire, sans contrôle ni transparence n’existait pas quand il siégeait
au Palais Bourbon.
Alain Gaubert, Maire de St Bonnet Tronçais, a donné des exemples
concrets sur la manière dont il associe les habitants de sa petite commune aux
décisions municipales.
Frédéric Kott, s'appuyant sur des exemples concrets, rappelait que l'éthique devait s'appuyer sur 3 piliers tels que le respect des valeurs de la République qui fait qu'un Maire n'est pas le représentant des intérêts d'un clan ou d'un parti mais l'élu de tous les habitants, le respect de la démocratie locale et des droits de l'opposition, et le respect de la transparence. Il rappelait à cette occasion l'obligation qui lui avait été faite à plusieurs reprises de saisir la CADA (Commission d'Accès aux Documents Adminsitratifs qui dépend du 1er Ministre) afin de se faire communiquer divers dossiers tels que des emprunts considérés comme toxiques ou le rapport du commissaire aux comptes d'un club placé en redressement judiciaire.
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