mardi 5 février 2013

« Éthique, conflits d’intérêts, comment gérer une mairie de manière exemplaire ? » à guichets fermés salle Salicis !

Éric de Montgolfieret Jean-Luc Trotignonont amené deux points de vue différents au débat organisé par Nicolas Brien. - photo Bernard Lorette
Éric de Montgolfieret Jean-Luc Trotignon ont amené deux points de vue différents au débat organisé par Nicolas Brien. - photo Bernard Lorette La Montagne

La section PS de Montluçon accueillait Jean-Luc Trotignon, Délégué National de l’association de lutte anti-corruption ANTI-COR et Eric de Mongolfier, Procureur général près la Cour d’appel de Bourges.



Jean-Luc Trotignon a présenté son association de lutte contre la corruption qui combat afin de moraliser la vie publique. Anti-cor apporte une aide aux citoyens vigilants afin de la guider dans les différentes démarches qu’ils ou elles souhaitent entreprendre (référés, recours devant le tribunal administratifs, CADA etc…). L’association s’est également portée partie civile dans plusieurs affaires emblématiques telles que les sondages de l’Elysée et milite également en faveur de ce qu’elle considère comme des avancées indispensables pour la démocratie comme la participation des minorités aux commissions d’attribution des logement ou des places de crèches ou l’attribution d’un local pour les minorités ...

Eric de Montgolfier a fait le constat que la corruption touche aussi bien la droite que la gauche et pas plus le midi que les autres régions. Le Procureur pour qui « la morale doit précéder la Justice » a illustré ses propos à l’aide de quelques anecdotes comme celle de cet élu qui, contraint de se séparer d’un de ses mandat qui faisait de lui un cumulard a tenté « de vendre un de ceux-ci à un de ses amis politiques » ! Il se livrait ensuite à une analyse sans concession de la société française qui a du mal à se débarrasser du concept de pouvoir absolu et de népotisme, souvent accompagné  de la corruption. 

Plusieurs élus où anciens élus étaient présents dans la salle, comme Maurice Brun qui fut Député-Maire de Montluçon qui soulignait par exemple que la « réserve parlementaire » qui permet à un député ou un sénateur de distribuer des subventions de manière discrétionnaire, sans contrôle ni transparence n’existait pas quand il siégeait au Palais Bourbon.

Alain Gaubert, Maire de St Bonnet Tronçais, a donné des exemples concrets sur la manière dont il associe les habitants de sa petite commune aux décisions municipales.

Frédéric Kott, s'appuyant sur des exemples concrets, rappelait que l'éthique devait s'appuyer sur 3 piliers tels que le respect des valeurs de la République qui fait qu'un Maire n'est pas le représentant des intérêts d'un clan ou d'un parti mais l'élu de tous les habitants, le respect de la démocratie locale et des droits de l'opposition, et le respect de la transparence. Il rappelait à cette occasion l'obligation qui lui avait été faite à plusieurs reprises de saisir la CADA (Commission d'Accès aux Documents Adminsitratifs qui dépend du 1er Ministre) afin de se faire communiquer divers dossiers tels que des emprunts considérés comme toxiques ou le rapport du commissaire aux comptes d'un club placé en redressement judiciaire.

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