Déclaration de Bruno Le Roux lors de la conférence des Présidents à l'Assemblée nationale
La
conférence des présidents de ce jour prend acte de décisions qui contreviennent
aux habitudes de notre démocratie parlementaire. Je souhaite que cela soit
exceptionnel et surtout pas une dérive durable de nos institutions
démocratiques.
Cinq
groupes politiques de notre Assemblée sont les spectateurs effarés d’un
spectacle qui leur échappe totalement et qui affaiblit la démocratie dans son
ensemble.
La
formation du groupe R-UMP, si elle répondait à des considérations de ligne
politique, de projet pour la France, ne perturberait personne. Le problème est
que notre Assemblée devient un instrument de résolution d’un différend entre
deux factions partisanes.
Alors que
dans la tradition politique républicaine, notre Assemblée est un sanctuaire dans
lequel chaque formation étouffe ses dissensions internes, elle est soudain le
théâtre de déchirements terrifiants.
L’Assemblée
nationale devient donc la variable d’ajustement de la guerre au sein de l’UMP.
Certains se permettant même d’affirmer qu’un groupe parlementaire, « ça
disparaît plus rapidement que ça n’apparaît. »
On ne crée
pas un groupe parlementaire par convenance politicienne.
Les acteurs
de cette séquence doivent bien mesurer leur responsabilité.
A l’avenir,
quel que soit le chemin pris par l’UMP dans les heures ou les jours qui viennent
que ce soit – ou pas – grâce à l’intervention, (en toute indépendance bien sûr),
d’un membre du conseil constitutionnel, je souhaite que chacun s’efforce de bien
mesurer les impacts de l’extension du champ de bataille de l’UMP aux couloirs de
l’Assemblée nationale…
Le groupe
SRC regrette cette manipulation de nos institutions et cette instrumentalisation
de notre Assemblée.
Bruno Le Roux, président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire