mercredi 5 décembre 2012

Déclaration de Bruno Le Roux lors de la conférence des Présidents à l'Assemblée nationale


La conférence des présidents de ce jour prend acte de décisions qui contreviennent aux habitudes de notre démocratie parlementaire. Je souhaite que cela soit exceptionnel et surtout pas une dérive durable de nos institutions démocratiques.
Cinq groupes politiques de notre Assemblée sont les spectateurs effarés d’un spectacle qui leur échappe totalement et qui affaiblit la démocratie dans son ensemble.
La formation du groupe R-UMP, si elle répondait à des considérations de ligne politique, de projet pour la France, ne perturberait personne. Le problème est que notre Assemblée devient un instrument de résolution d’un différend entre deux factions partisanes.
Alors que dans la tradition politique républicaine, notre Assemblée est un sanctuaire dans lequel chaque formation étouffe ses dissensions internes, elle est soudain le théâtre de déchirements terrifiants.
L’Assemblée nationale devient donc la variable d’ajustement de la guerre au sein de l’UMP. Certains se permettant même d’affirmer qu’un groupe parlementaire, « ça disparaît plus rapidement que ça n’apparaît. »
On ne crée pas un groupe parlementaire par convenance politicienne.
Les acteurs de cette séquence doivent bien mesurer leur responsabilité.
A l’avenir, quel que soit le chemin pris par l’UMP dans les heures ou les jours qui viennent que ce soit – ou pas – grâce à l’intervention, (en toute indépendance bien sûr), d’un membre du conseil constitutionnel, je souhaite que chacun s’efforce de bien mesurer les impacts de l’extension du champ de bataille de l’UMP aux couloirs de l’Assemblée nationale…
Le groupe SRC regrette cette manipulation de nos institutions et cette instrumentalisation de notre Assemblée.

Bruno Le Roux, président du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen 

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