jeudi 30 août 2012



Face au chômage des jeunes, le gouvernement agit

 

Le Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social vient de présenter en conseil des ministres un projet de loi relatif aux emplois d’avenir.
Cet engagement pour l’emploi des jeunes répond à la priorité du quinquennat voulue par le Président de la République.
Dans un contexte de poursuite de l’aggravation du chômage, qui touche plus particulièrement les jeunes peu ou pas qualifiés, nous saluons ces mesures d’urgence.
Associés à un véritable effort de formation et à un accompagnement renforcé, les 100 000 emplois créés dès 2013, jusqu’à 150 000 en 2014, permettront d’offrir une première expérience professionnelle à des jeunes, principalement sur des territoires fragiles.
Créés dans le secteur non marchand pour des activités ayant une utilité sociale avérée et porteurs pour l’avenir (filières vertes, numérique, social…), ces emplois contribueront non seulement à lutter contre le chômage des jeunes, mais également à incarner le nouveau modèle de développement porté par la majorité.
Après des années d’inertie et d’échec de la droite, les emplois d’avenir sont une véritable rupture avec le quinquennat précédent qui a été marqué par l'explosion du chômage des jeunes (155 000 demandeurs d'emplois supplémentaires pour les catégories A, B et C en cinq ans), conséquence des mesures inefficaces adoptées : subvention sur fonds publics des destructions d'emplois avec les exonérations sur les heures supplémentaires, baisse des crédits de l'emploi et du nombre de contrats aidés en pleine crise.
La mise en œuvre des emplois d’avenir, après l’annonce en juillet du déblocage de 80 000 contrats aidés et du recrutement de 2 000 agents à Pôle Emploi, illustre la priorité absolue à l’emploi du gouvernement.
Celle-ci se poursuivra par l’entrée en vigueur des contrats de génération et d’une nouvelle politique industrielle qui redressera durablement l’économie de notre pays.
Ainsi, le gouvernement agit au quotidien pour les Français, en luttant contre la crise du pouvoir d’achat et le chômage par des mesures justes et efficaces.

Face au chômage des jeunes, le gouvernement agit

 
Le Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social vient de présenter en conseil des ministres un projet de loi relatif aux emplois d’avenir.
Cet engagement pour l’emploi des jeunes répond à la priorité du quinquennat voulue par le Président de la République.
Dans un contexte de poursuite de l’aggravation du chômage, qui touche plus particulièrement les jeunes peu ou pas qualifiés, nous saluons ces mesures d’urgence.
Associés à un véritable effort de formation et à un accompagnement renforcé, les 100 000 emplois créés dès 2013, jusqu’à 150 000 en 2014, permettront d’offrir une première expérience professionnelle à des jeunes, principalement sur des territoires fragiles.
Créés dans le secteur non marchand pour des activités ayant une utilité sociale avérée et porteurs pour l’avenir (filières vertes, numérique, social…), ces emplois contribueront non seulement à lutter contre le chômage des jeunes, mais également à incarner le nouveau modèle de développement porté par la majorité.
Après des années d’inertie et d’échec de la droite, les emplois d’avenir sont une véritable rupture avec le quinquennat précédent qui a été marqué par l'explosion du chômage des jeunes (155 000 demandeurs d'emplois supplémentaires pour les catégories A, B et C en cinq ans), conséquence des mesures inefficaces adoptées : subvention sur fonds publics des destructions d'emplois avec les exonérations sur les heures supplémentaires, baisse des crédits de l'emploi et du nombre de contrats aidés en pleine crise.
La mise en œuvre des emplois d’avenir, après l’annonce en juillet du déblocage de 80 000 contrats aidés et du recrutement de 2 000 agents à Pôle Emploi, illustre la priorité absolue à l’emploi du gouvernement.
Celle-ci se poursuivra par l’entrée en vigueur des contrats de génération et d’une nouvelle politique industrielle qui redressera durablement l’économie de notre pays.
Ainsi, le gouvernement agit au quotidien pour les Français, en luttant contre la crise du pouvoir d’achat et le chômage par des mesures justes et efficaces.

mercredi 29 août 2012

Le titre du jour



Université d’été des socialistes de l’Allier

mardi 28 août 2012


Le dessin du jour


Un été en dessin

lundi 27 août 2012


L'éditorial de Libération

Par François Sergent


Le monde a beau être devenu multipolaire fait de bric et de broc, l’élection américaine gouverne la planète. 
Par son poids économique et financier, l’Amérique domine ; l’Europe est malade et l’euro court après le dollar. Aucun Bric n’a atteint la masse critique des Etats-Unis et l’on sait ce que valent les élections en Russie ou en Chine. 
Culture et idéologies américaines continuent d’influencer le monde, comme aucun autre pays. On peut encore rêver d’un rêve américain, qui parle d’un rêve chinois, russe ou européen ? 
De Reagan et ses néocons à Clinton et ses néoréalistes, les idées politiques américaines sont épidémiques. Et cette année, la campagne américaine se joue bien au niveau des idées. Quel pays au monde aurait choisi des hommes aussi à droite, aussi extrémistes à l’aune européenne pour les représenter que Mitt Romney et Paul Ryan. A côté Merkel, Cameron ou Sarkozy, c’est le Front de gauche. 
Romney a fait son immense fortune en délocalisant des milliers d’emplois et en abritant ses revenus dans les paradis fiscaux. Ryan, le plus idéologue des deux veut privatiser l’assurance santé des vieux, réduire l’Etat à ses fonctions régaliennes et interdire l’avortement même en cas d’inceste ou de viol. 
 Pourtant, selon les sondages, ces deux hommes font pour l’heure course quasi égale avec Obama. 
Preuve bien sûr du grand dérapage à droite du pays, Clinton fut l’exception, Reagan la règle. Preuve aussi qu’Obama, malgré sa victoire historique, n’a pas su vendre ses idées démocrates de justice sociale et de progrès économique. 
Les jeux ne sont pas faits mais la bataille idéologique américaine doit nous concerner.

dimanche 26 août 2012


Martine Aubry : «Soyez militants plus que jamais!»


Lors de son discours de clôture des universités du Parti socialiste, Martine Aubry est revenue sur l'action du gouvernement, sur son action de Première secrétaire ces quatre dernières années et sur le rôle du Parti Socialiste dans cette nouvelle période politique.

"Nous, nous raccommodons"

Commentant l'action du gouvernement, Martine Aubry s'est félicitée des premières actions mises en place par le gouvernement Ayrault et a appelé à poursuivre le changement louant notamment la priorité du gouvernement, l'emploi.
Qualifiant le travail mené par François Hollande et Jean-Marc Ayrault après 10 années de droite au pouvoir, Martine Aubry a déclaré :
"La droite n'a qu'un mot à la bouche, "détricotage". Mais nous, nous n'avons pas détricoté, nous avons plutôt raccommodé"

"Je veux deux quinquennats de François Hollande"


La Première secrétaire a appelé à un "PS qui épaule le gouvernement." Elle a demandé aux élus et aux militants de rester au contact des Français et à rester force de proposition afin de permettre "deux quinquennats de François Hollande."

"Je n'ai qu'une chose à vous dire, soyez militants!"


En conclusion de son discours, Martine Aubry est revenue sur son action à la tête du PS. "Ici même, en 2009, je vous proposais une feuille de route: "de C comme cumul à P comme Primaires". Estimant que le travail accompli devait perdurer, la Première secrétaire a demandé à ce que la rénovation, une véritable marque du PS, ne soit jamais délaissée. Elle a, à ce titre, rappelé les députés et les sénateurs à quitter leurs mandats exécutifs locaux dès septembre conformément à leurs engagements.
S'adressant aux militants, la Première secrétaire a achevé son discours par ces mots :
"Je suis et je serai toujours une militante. Je n'ai qu'une chose à vous demander: soyez militants plus que jamais pour transformer l'espoir qui s'est levé en 2012 en un nouvel avenir pour la France, voilà le rôle du Parti socialiste".

samedi 25 août 2012

Le dessin du jour



Sans-titre-5 dans

vendredi 24 août 2012


Université d’Eté des Socialistes de l’Allier
dimanche 2 septembre 2012
Le Vercher à DESERTINES

 

PROGRAMME :


13h30-14h00 : Discours d'ouverture de l'Université d'Eté

14h00-15h30 : L’Histoire du Socialisme dans l’Allier

Quelle place au sein du mouvement ouvrier ? Quelles grandes figures ? Quels grands combats ? De qui sommes-nous les héritiers ?
Guy Gozard et Thomas Duret 

15h45-17h15 : Comment répondre aux attentes des catégories populaires ?

 Claude Dilain, Sénateur de Seine Saint Denis, membre de l’Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles
 Gaël Brustier, Sociologue, co-auteur du "Plaidoyer pour une Gauche Populaire"
 Didier Piard, Directeur de l’Action Sociale, Croix Rouge Française
 Hélène Geoffroy, Députée de Vénissieux 

17h30-19h00 : Sortir de la crise économique, sortir de la crise de l’Europe

 Hamid Berkani, Vice-président de la Région Auvergne, en charge du développement économique
 Karine Berger, Députée, co-auteur du livre "Les Trente Glorieuses sont devant nous"
 Henri Sterdyniak, Président du Collectif des Economistes Atterrés 

19h00-21h00 : Apéro concert animé par le groupe Hungaria (jazz)


Entrée libre et gratuite

jeudi 23 août 2012

Pour ne pas oublier Fontbouillant

Courrier du  Comité Citoyen de l’ANRU 



Monsieur le Maire, Monsieur le Président,

En Mars 2012, le centre commercial de Fontbouillant a été détruit en grande partie par un incendie.

Le 20 avril 2012, le Comité Citoyen de l’ANRU a organisé une réunion avec les habitants du quartier à laquelle vous avez participé et vous avez dit que les travaux de démolition allaient bientôt débuter et que des solutions d’attente seraient trouvées. Vous avez aussi affirmé que le magasin SIMPLY ne fermerait pas.

Le 08 juin 2012, lors d’une nouvelle réunion sur place du Comité Citoyen de l’ANRU, les habitants avaient constaté que rien n’avançait et que le magasin SIMPLY était sur le point de fermer ses portes.

Quelques semaines plus tard le magasin SIMPLY a fermé définitivement ses portes, nous sommes à la fin du mois d’août 2012 et rien ne s’est passé si ce n’est des réunions de travail, dont la presse s’est fait l’écho, et des engagements à ce jour non tenus. En effet la démolition n’a pas débutée et seuls la pharmacie, dans des bâtiments provisoires, et le tabac-journaux, dans l’ancien poste de police, fonctionnent.

Les habitants et les commerçants du quartier sont de plus en plus inquiets, d’autant que s’ajoutent à ces problèmes de commerces, l’entretien général de la cité de Fontbouillant et de ses abords qui laissent beaucoup à désirer, ainsi que les travaux, notamment de réseaux, qui entravent l’accès au quartier.

Le Comité Citoyen de l’ANRU se fait le porte parole des habitants du quartier pour demander une réunion avec tous les acteurs concernés (PH – Ville – Communauté d’agglomération – responsables du centre commercial – commerçants – habitants) afin de faire le point sur l’avenir du quartier et sur les échéances concernant les commerces, les travaux, l’entretien.

Vous souhaitant bonne réception de courrier et comptant sur votre intervention pour rassurer les habitants du quartier et faire avancer les travaux du centre commercial, recevez, Monsieur le Maire, Monsieur le Président, l’assurance de nos sincères salutations.


Pour le Comité Citoyen de l’ANRU

Bernard Pozzoli

dimanche 19 août 2012


Goulag

Par François Sergent


«Il n’est point dessein de bourreau qui ne lui soit suggéré par le regard de la victime», disait Pasolini. Vendredi, dans leur cage, les Pussy Riot avaient l’œil insolent et le sourire effronté. Malgré la lourdeur de leur condamnation à deux ans de goulag pour une chanson, les trois jeunes femmes rieuses continuaient à défier Vladimir Poutine, l’homme aux yeux froids et au sourire mince. La leader, Nadejda Tolokonnikova, l’avait elle-même expliqué : «Il n’y a pas de tribunal, c’est une illusion.» Leur arrestation pour une chanson anti-Poutine dans la grande cathédrale de Moscou et leur procès ont été tout au long politiques. Aux ordres du Kremlin, comme aux meilleurs temps du KGB, dont Poutine fut colonel et dont il a gardé les méthodes. Ce procès est révélateur du système de pouvoir sous Poutine et son pantin Medvedev. Une parodie de justice et de démocratie. La Russie n’est pas un Etat de droit, elle n’a rien à faire aux côtés des démocraties du G8. Depuis son élection truquée à la présidence, Poutine n’a de cesse de réprimer toute critique de son régime dans la presse ou sur Internet, bâillonnant les ONG, muselant les médias et emprisonnant les opposants. A l’extérieur, il aide l’Iran et soutient Bachar al-Assad, qui massacre son peuple. A travers le monde, mais peu en France, la société civile et l’univers de la musique se sont justement mobilisés pour les trois jeunes femmes. Vendredi, les politiques ont fait part de leur «consternation». Il est plus que temps de condamner la Russie de Poutine.

samedi 18 août 2012


La mémoire sélective de Brice Hortefeux sur les émeutes urbaines

Le Monde.fr

Brice Hortefeux, alors ministre de l'intérieur, salue des policiers, le 1er avril 2010, lors d'une visite au commissariat de Villepinte (Seine-Saint-Denis), dont dépend la ville de Tremblay-en-France où un bus a été incendié et un autre caillassé la veille dans la cité du Grand Ensemble.

"J'observe – et c'est curieux que personne ne le note – qu'il n'y a pas eu pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy d'émeutes urbaines." Invité sur BFM-TV, vendredi 17 août au matin, Brice Hortefeux, président de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, monte au créneau pour défendre la politique de l'ancien chef de l'Etat en matière de sécurité. "Quand j'étais ministre de l'intérieur, je donnais des consignes très strictes : il faut interpeller très vite", assène M. Hortefeux, en faisant référence aux événements d'Amiens.

Tout à sa démonstration, M. Hortefeux a sans doute parlé un peu vite. Il a oublié les émeutes urbaines de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) en novembre 2007, qui ont duré deux nuits pendant lesquelles des armes à feu ont été utilisées contre lapolice. Celles de Firminy (Loire), qui s'est enflammée pendant trois nuits en juillet 2009, après la mort d'un homme dans un commissariat de Chambon-Feugerolles.

Celles du quartier de la Villeneuve, à Grenoble, en juillet 2010, où, après plusieurs nuits d'affrontements avec la police, M. Sarkozy viendra en personne limoger le préfet et prononcer son désormais célèbre discours de Grenoble, qui marque un virage sécuritaire dans le quinquennat. Il semble oublier également les incidents de Woippy (Moselle) en novembre 2010 ou ceux de Grigny (Essonne) en 2011.
Un oubli d'autant plus étonnant que M. Hortefeux, ministre de l'intérieur de juin 2009 à février 2011, a eu à gérer plusieurs de ces incidents directement. Sa soudaine perte de mémoire n'a pas échappé aux internautes les plus taquins. SurTwitter, le "hashtag" #toiaussifaistonhortefeux a vu se déchaîner des blogueurs de gauche et des militants socialistes, parodiant la formule de l'ancien ministre :"Sous Sarkozy, il n'y avait pas de SDF""Sous Sarkozy, Liliane Bettencourt payait ses impôts" ou encore "Sous Sarkozy, Bachar Al-Assad était fréquentable."



vendredi 17 août 2012


Le dessin du jour
101


lundi 13 août 2012


Syrie: la campagne médiocre de la droite

Les déclarations de M. Sarkozy, M. Copé et d’autres membres de l’UMP, accusant le Président de la République et le gouvernement français de passivité face au drame que vit le peuple syrien, sont irresponsables au moment où notre pays devrait être uni pour soutenir l’action déterminée des dirigeants français en la matière. Cette campagne est médiocre car elle utilise à des fins bassement politiciennes, les souffrances du peuple syrien qui lutte pour sa liberté et contre la tyrannie.
 
Faut-il rappeler à Nicolas Sarkozy (et les Français s’en souviennent) qu’il a reçu à Paris Bachar al-Assad en décembre 2010 avec tous les honneurs.
 
Face à la tragédie que vit la Syrie, la France agit. Le gouvernement de François Hollande est à la pointe de la solidarité avec le peuple syrien.
 
Il l’a montré en accueillant à Paris la conférence des amis du peuple syrien le 6 juillet dernier et en mobilisant des moyens pour venir en aide à la population civile. Comme l’a déclaré le Conseil National Syrien, la France est le premier pays à apporter une aide concrète aux comités locaux de l’opposition à l’intérieur du pays. Dans quelques jours, Laurent Fabius se rendra au Proche-Orient pour témoigner de la solidarité active de notre pays avec les réfugiés et pour soutenir les pays voisins qui les accueillent. Sur place, nos militaires sont en train d’installer un hôpital pour soigner les victimes des combats.
 
Pas plus qu’elle ne croit à une aventure solitaire, la France n’accepte que le Conseil de sécurité demeure paralysé par l’obstructionnisme aveugle de la Russie et de la Chine. Le Parti socialiste soutient sans réserve la décision du gouvernement de rappeler au Conseil de sécurité qu’il ne peut se soustraire à ses obligations et demeurer silencieux.

vendredi 10 août 2012


Centenaire de la naissance de l'Abbé Pierre - Hommage de Jean-Marc Ayrault

L'Abbé Pierre en septembre 2002. Photo : AFP

Le 5 août 2012 marque le centième anniversaire de la naissance de l’Abbé Pierre. A cette occasion, à l’initiative d’Emmaüs international, un hommage lui a été rendu à Esteville (Seine Maritime) ville où il a résidé et où il repose désormais.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a souhaité s’associer à cette cérémonie, saluant la mémoire d’un homme exceptionnel.
Au travers d’un message lu par le président d’Emmaüs international, Monsieur Jean Rousseau, il a rendu hommage à celui qui a consacré sa vie à aider les plus pauvres et les plus fragiles, et salué le travail et l’engagement quotidien des Communautés Emmaüs et de la Fondation Abbé Pierre.
Dans son message, le Premier ministre a rappelé que le combat pour le droit au logement pour tous – avec notamment l’objectif de construction de 150 000 logements sociaux par an – et la lutte contre la pauvreté étaient des priorités du président de la République et du gouvernement. Il a confirmé l’organisation à l’automne d’une conférence sur la pauvreté, prélude à l’adoption au début de l’année 2013 d’un plan national de lutte contre la pauvreté et l’exclusion.

jeudi 9 août 2012


SYRIE. Laurent Fabius tacle l'intervention de Nicolas Sarkozy



Le chef de la diplomatie s'étonne des attaques de l'ancien chef de l'Etat contre la gestion du conflit par François Hollande, et rejette tout parallèle entre les crises syrienne et libyenne.

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius "attendrait autre chose de la part d'un ancien président" après les critiques implicites de Nicolas Sarkozy contre l'immobilisme supposé de François Hollande sur le dossier syrien, dans un entretien jeudi 9 août au "Parisien/Aujourd'hui".
"Je suis étonné que Nicolas Sarkozy souhaite susciter une polémique sur un sujet aussi grave, alors qu'on attendrait autre chose de la part d'un ancien président", déclare Laurent Fabius.
Alors que l'ex-président a rapproché les crises syrienne et libyenne, le chef de la diplomatie française estime que "sur le fond, la situation de la Syrie est très différente de celle de la Libye".
"D'abord, d'un point de vue géostratégique puisque la Syrie est entourée, comme chacun devrait le savoir, de l'Irak, du Liban (avec les conséquences sur Israël), de la Turquie et de la Jordanie", explique Laurent Fabius.
D'autre part, "les situations militaires ne sont pas du tout les mêmes : la Syrie dispose de stocks d'armes importants, notamment chimiques".
"Les différences sont si manifestes qu'aucun pays n'a demandé ni souhaité une intervention militaire, ce qui n'était pas le cas pour la Libye. Tout ceci fait que je suis en effet surpris qu'on puisse avoir exercé d'importantes responsabilités et livrer une analyse aussi rapide...", ajoute-t-il.

Lorsque Nicolas Sarkozy recevait Assad à Paris en 2008

Le ministre des Affaires étrangères s'interroge sur les raisons de l'intervention de Nicolas Sarkozy dans le débat : "est-ce que c'est (...) pour ne pas se faire oublier ? Est-ce que c'est parce qu'il n'a pas que des bons souvenirs avec Bachar al-Assad qu'il avait, avec un sens de l'anticipation particulier, invité en France pour présider les cérémonies du 14 juillet 2008 ?"
Pour Laurent Fabius, "dans des circonstances aussi graves, il vaut mieux faire bloc avec la politique de son pays".

La sortie de Nicolas Sarkozy sur la Syrie réveille la droite

mercredi 8 août 2012


"Il faut en finir avec cette caste fermée de représentants élus"

LE MONDE

Depuis 2000, les parlementaires ne peuvent plus détenir plus d'un mandat local ouconserver un siège au Parlement européen. Mais la réforme n'a pas touché au cumul du mandat de parlementaire avec celui de maire ou de président de conseil général. Aussi, durant la dernière législature, plus de 80 % des parlementaires français étaient des "cumulards". Près de la moitié des députés étaient maires ou présidents d'un exécutif territorial.
Pourquoi limiter strictement le cumul des mandats ? Ses effets néfastes sont connus. Le plus visible est l'absentéisme chronique des parlementaires en dehors des périodes de séance plénière des mardis et mercredis. En 2011, Bernard Accoyer, alors président de l'Assemblée, admettait qu'une trentaine de sanctions financières étaient prises chaque mois contre des députés ! Qui peut imaginerque la responsabilité d'un parlementaire - adopter des lois et contrôler l'activité du gouvernement - puisse être assumée avec un tiers-temps ?
Le cumul est également un obstacle au renouvellement de la classe politique française. Il contribue au resserrement de la vie démocratique autour d'une corporation d'élus contrôlant, par leurs différents mandats et fonctions, les principaux leviers de la vie politique nationale et locale. Le cumul freine l'ouverture des Assemblées aux catégories traditionnellement sous-représentées : les femmes, les jeunes et les citoyens issus de l'immigration récente.
En outre, les parlementaires sont incités à mettre leur mandat national au service de leur clientèle locale, au risque d'oublier qu'ils représentent la nation tout entière. Plus grave encore, le cumul affaiblit le pouvoir législatif dans un système politique où l'exécutif domine déjà la fabrique de la loi. Comment concevoir un Parlement légiférant à l'échelle nationale quand l'attention des députés et sénateurs est tournée vers des préoccupations locales ?
Au vu des effets délétères du cumul des mandats, pourquoi le législateur français a-t-il renoncé à le limiter plus strictement ? Trois raisons peuvent expliquerl'exception française. D'abord, cette pratique s'inscrit dans une longue tradition historique remontant à la monarchie de Juillet. Le cumul accompagne la professionnalisation de la vie politique. Sous certaines législatures de la VeRépublique, près de 90 % de parlementaires sont des "cumulards".
Des raisons structurelles expliquent aussi le phénomène. En France, les partis politiques sont des organisations nationales. Leur faible implantation territoriale ne leur a jamais permis d'apporter aux élus les ressources suffisantes pour leurgarantir un pouvoir dans la durée. Mieux vaut alors s'implanter dans un fief politique et se constituer des clientèles électorales.
De plus, l'excessive centralisation de l'Etat a longtemps incité les élus à allerchercher à l'Assemblée nationale et au Sénat les ressources qui leur manquaient pour gérer leur ville ou leur département. Le cumul des mandats offre également aux élus des gratifications matérielles et symboliques, à savoir un cumul des indemnités (mêmes plafonnées) et des honneurs. En cas de revers électoral, il permet surtout aux parlementaires de se replier sur des fonctions politiques locales dans l'attente de jours meilleurs.
Mais se focaliser que sur les mandats électoraux serait une erreur. Une éventuelle réforme doit s'accompagner d'une réflexion élargie sur le statut de l'élu : obligation de présence, régime des indemnités, droit à la formation, sécurité juridique, aideau retour à la vie professionnelle...
Cette modernisation de la vie politique doit aussi élargir les principes d'incompatibilité aux fonctions électives occupées dans les institutions intercommunales. Il faut en outre imposer la transparence dans le cumul des fonctions, mandats et activités professionnelles exercés par les élus, afin de vérifier qu'ils se consacrent pleinement à la gestion publique et qu'il n'y a pas de conflits d'intérêts. Enfin, cette réforme devra s'interroger sur la limitation du cumul des mandats dans le temps.
Agir contre le cumul des mandats est indissociable d'un chantier plus vaste et périlleux, celui de la simplification du "millefeuille" institutionnel français, en supprimant notamment un niveau de collectivité territoriale. C'est à ce prix que l'on pourra mesurer la volonté du gouvernement d'instaurer un système représentatif plus juste et plus efficace. Un réel courage politique devra été mobilisé, car nombreux seront ceux qui, parmi les députés et les sénateurs, à droite comme à gauche, n'hésiteront pas à ferrailler pour faire échouer une réforme qui menace leur carrière.

Olivier Nay est professeur de science politique à l'université Lille-II et chercheur au CNRS.
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