Le débat qui a opposé hier soir François Hollande à Jean François Copé, à l'occasion de l'émission " Des paroles et des actes", a permis à ce dernier de tenir ses promesses. Avec la subtilité qui a toujours caractérisé son approche tolérante du débat démocratique, il s'était engagé, il y a quelques semaines, à transformer la campagne électorale en un " massacre à la tronçonneuse".
C'est donc muni de cet outil de précision qu'il s'est proposé d'opérer François Hollande, avec l'espoir d'obtenir le résultat d'une opération faite au scalpel : sur le nucléaire, muni d'un tableau destiné à faire peur, il a essayé d'expliquer que toutes les centrales nucléaires seraient fermées, par le seul effet de l'irresponsabilité des socialistes. Ramené à la réalité par l'humour, et par une mise au point sans appel de François Hollande, il a dû ranger son tableau !
Sur la régularisation massive des sans papiers, qui est devenue l'un des meilleurs morceaux d'enfumage du candidat Sarkozy en meeting, il a dû assumer sa mauvaise foi. Enfin, sur la sécurité et sur les comptes publics, le renvoi au bilan du président qu'il soutient a montré que l'arrogance peut être inefficace, lorsque le bilan est lourd et que la copie est mauvaise.
L'agressivité n'est pas bonne conseillère. Elle emporte, elle divise, elle énerve. Elle peut conduire à la maladresse, qui peut se révéler dangereuse, si l'on prétend séduire avec une tronçonneuse.
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