vendredi 3 juin 2011

Une expérience intéressante

Clichy-la-Garenne soutient les jeunes en insertion

Après avoir expérimenté en 1984 un dispositif proche du RMI à l’initiative de Jacques Delors, la municipalité de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) innove à nouveau à la faveur du RSA, que Gilles Catoire, son successeur à la mairie, a décidé d’étendre aux moins de 25 ans sur la base d’un projet individuel d’insertion et de formation.

Ce dispositif permet aux bénéficiaires, qu’ils soient ou non en capacité de travailler, de percevoir une rémunération dont le montant de base mensuel s’élève à 466 €. Généralisé depuis le 1er juin 2009, ses modalités ont été étendues aux 18-25 ans ayant travaillé l’équivalent de 24 mois sur les trois dernières années,conformément à la loi de finances 2010.

« Les jeunes qui sont au chômage ne peuvent majoritairement pas bénéficier du RSA puisqu’il faut avoir travaillé deux ans, déplore Gilles Catoire. Cet effet d’annonce du gouvernement est dévastateur et à Clichy les jeunes qui peuvent en bénéficier se comptent sur le doigt d’une main ».

La ville a ainsi débloqué 250 000 € pour venir en aide aux jeunes non scolarisés, inscrits à Pôle Emploi et démunis de toute ressource.rait du projet socialiste

Son montant sera compris entre 100 €, une année durant, pour les bénéficiaires vivant au domicile parental et 250 € pour ceux qui ont quitté le cocon familial. La municipalité bénéficie du soutien de la mission locale, qui reçoit chaque année 1 400 jeunes. C’est d’ailleurs dans ses murs que les bénéficiaires seront invités à signer un contrat d’engagements et d’accompagnement.

La signature et le respect du contrat seront considérés comme le critère déterminant l’attribution de l’allocation. À charge pour les allocataires de s’impliquer pleinement dans l’évolution de leur situation d’insertion.

« J’ai choisi de faire de la jeunesse une priorité absolue en mettant en place un dispositif fort à Clichy, et qui pourrait servir en 2012 de base d’appui aux responsables politiques qui auraient le courage d’en faire leur priorité aux élections présidentielles, explique Gilles Catoire.

Ce qui transite par l’extension du RSA à un nombre significatif de jeunes de moins de 25 ans sur la base d’un projet individuel de formation et d’insertion et d’un engagement dans un certain nombre de projets au niveau de la commune, comme les chantiers-jeunes, qui vont se multiplier en partenariat avec les bailleurs. En développant d’autres initiatives déjà soutenues par la ville via le fonds d’aide aux jeunes et les bourses que nous attribuons aux étudiants. Je solliciterai l’État, la Région, le Conseil général mais aussi tous nos partenaires publics et privés qui seront prêts à s’engager avec nous dans cette expérience ».

Le RSA Jeunes sera d’ailleurs soumis à évaluation régulière afin de permettre aux institutionnels de se joindre au dispositif. « Il nous faut impérativement appuyer ces jeunes qui n’ont aucune ressource– et leurs familles n’ont pas les moyens de les prendre en charge –, si on ne veut pas qu’ils recherchent les moyens de survivre avec des trafics illicites », conclut Gilles Catoire.

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