La mission sénatoriale d'information sur les conséquences de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) pour les collectivités territoriales et les services publics locaux vient d’en dresser un bilan sévère, celui d’une dégradation du service rendu aux Français et d’une multiplication de ses effets indésirables.
Mise en place à la demande du groupe socialiste, son analyse est sans appel : imposée sans concertation préalable, appliquée aveuglément, la RGPP a pour effet de déstabiliser nos services publics et de menacer nos territoires.
Le rapporteur UMP a lui-même reconnu qu’il était nécessaire de « la conduire différemment, notamment en y associant les acteurs locaux et en l'appliquant avec plus de finesse ». Il a admis que « la question de l'éducation nationale, de l'accès à la santé et des services de sécurité est au cœur des interrogations des élus ».
Pourtant, refusant de tirer les conséquences de ce constat, la droite a refusé la proposition des socialistes d’une suspension de la RGPP pour procéder à une véritable évaluation de son coût et de ses conséquences. Cette pause aurait permis un véritable audit de la réforme de l’Etat, de la réforme des quatre cartes - santé, justice, sécurité, éducation -, des suppressions de postes dans la fonction publique comme des transferts de compétence aux collectivités.
En conséquence, les sénateurs socialistes ont voté contre ce rapport. L’aveuglement de la majorité est consternant. Alors que tous les jours les conséquences de la RGPP se font sentir pour la vie quotidienne de nos concitoyens – fermeture de classes, diminution du nombre de policiers, fermetures d’hôpitaux ou de tribunaux, dégradation du service rendu, mauvais entretien des infrastructures –, alors que les rapports se succèdent pour signaler que la RGPP ne produit que très peu d’économies budgétaires, la droite fait la sourde oreille.
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