mardi 3 février 2009

Les 1000 projets : beaucoup d’esbroufe pour peu d’effet

Le Premier Ministre a annoncé, dans le cadre d’un comité interministériel pour l’aménagement et le développement du territoire exceptionnel, les 1000 projets du plan de relance, présenté par le Président de la République le 4 décembre.

Le Parti socialiste n’a pas critiqué la volonté du gouvernement d’accélérer les grands projets d’aménagement du territoire.

Cependant, au vu des annonces effectuées, la présentation du Premier Ministre s’apparente plutôt à un énième effet de communication. L’impact sur la croissance en 2009 des projets annoncés sera extrêmement faible. Pour la plupart, ces projets étaient déjà prévus. L’Etat ne fait donc qu’honorer des engagements pris précédemment, fait du neuf avec du vieux, ce qui est largement insuffisant pour relancer la croissance.

De plus, comme l’a déjà signalé le Parti socialiste, pour la plupart, les mises en chantier ne débuteront qu’en 2010 voire 2011, et il est donc faux de dire qu’elles auront un effet important sur l’activité en 2009. Ce sont des investissements nouveaux et à effets immédiats qui doivent être mis en place, notamment dans les hôpitaux et pour le logement social, comme l’a proposé le Parti socialiste dans son contre-plan de relance (construction de 300 000 logements sociaux, rénovation des bâtiments hospitaliers, investissements en matériel…).

Le Parti socialiste condamne l’absence de tout « pacte de relance» avec les collectivités locales qui effectuent pourtant près de 75 % de l’investissement public. Les annonces les concernant sont soit factices, comme la restitution des 2,5 milliards d’euros que l’État devait aux collectivités territoriales, soit insuffisantes, comme l’augmentation du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire, mesure qui compense à peine les sous-budgétisations prévues dans la loi de finances initiale pour 2009.

Enfin, le Parti socialiste rappelle que pour être efficace, compte tenu de la nature de la crise, le plan de relance doit marcher sur ses deux jambes : l’investissement, notamment public via les collectivités territoriales, et le pouvoir d’achat : revalorisation immédiate de 3% du Smic, aide immédiate de 500 euros aux bénéficiaires de la PPE et des minima sociaux, baisse de 1 point du taux normal de TVA…

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