La Commission persiste et signe dans l'impasse de l'austérité
La Commission européenne a aujourd'hui adopté ses recommandations spécifiques par pays, exercice annuel concernant la réalisation des réformes favorables à l'équilibre des comptes publics et le soutien à la croissance et évaluant le bilan du gouvernement sortant.
« Conçu initialement pour concilier la mise en œuvre de la stratégie européenne de croissance, la stratégie UE 2020, et le respect des engagements budgétaires nationaux à l'égard du Pacte de Stabilité, ce document recommande l'affaiblissement des dispositifs du droit du travail pour lutter contre le chômage tout en soulignant la nécessité de contenir toute augmentation du salaire minimum français », constate Pervenche Berès, Présidente de la commission de l'emploi et des affaires sociales. « Ces recommandations, fondées sur le Programme National de Réforme envoyé par le gouvernement Fillon avant l'élection de François Hollande, s'inscrivent dans l'esprit du Pacte "Europlus" conçu par la droite conservatrice européenne, la Commission jouant pleinement la carte d'une concurrence exacerbée des modèles économiques et sociaux plutôt que celle de la solidarité ».
« Les remèdes préconisés en Grèce, au Portugal et en Irlande mènent à l'impasse : obnubilés par le seul rétablissement des comptes publics, la mise en œuvre des programmes d'ajustement macroéconomique plonge la zone euro dans une récession qui compromettra la résorption des déficits. » déclare Liêm Hoang Ngoc, député de la commission des affaires économiques et monétaires.
« La réalité économique et sociale apporte chaque jour un désaveu cinglant des politiques d'austérité élaborées par la Commission européenne. Alors même que l'instabilité financière persistante est une menace directe pour l'intégrité de la zone euro, la Commission persévère dans l'impasse. Les objectifs de la stratégie de croissance et d'emploi européenne EU 2020 ne font l'objet d'aucune recommandation spécifique. Or, seule une initiative forte en faveur de la croissance et de l’économie de la production, fondée sur le développement d'euro obligations et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières, permettra de sortir durablement l'Union européenne de l'ornière du marasme économique, financier et social actuel » conclut Catherine Trautmann, Présidente de la Délégation Socialiste Française.
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