"Les Français doivent savoir qu'ils ont été au coeur des débats", a poursuivi la maire de Lille, saluant aussi "fraternellement" "l'ensemble des amis, des camarades des partis de gauche".
"J'ai aimé cette université, parce qu'au fond elle a été à l'image de ce que doit être le Parti socialiste: ouvert sur la société, sur la gauche, mais aussi ouvert sur le monde", a dit Mme Aubry. "J'ai aimé la convivialité de ces trois jours. Je le dis simplement: sans rassemblement des socialistes, sans camaraderie, sans amitié, ça ne marche pas".
Martine Aubry a proposé la "mise sous tutelle par le tribunal de grande instance" des entreprises qui font des bénéfices et dont les patrons licencient, expliquant qu'il s'agissait ainsi de lutter contre "le pillage d'entreprises françaises au détriment des salariés".
Sur saisine des salariés, le tribunal de grande instance mettrait sous tutelle ces entreprises "en amont des licenciements". "Un administrateur judiciaire serait nommé pour gérer l'entreprise le temps nécessaire pour faire cesser des pratiques contraires aux intérêts de l'entreprise et de ses salariés", a expliqué la numéro un PS, sous les applaudissements des militants socialistes.
Martine Aubry a proposé plusieurs mesures d'urgence pour la consommation, destinées notamment aux ménages modestes, face à la crise économique et sociale. Elle a demandé au président Nicolas Sarkozy de décider "un remboursement de 200 euros de TVA pour les 16 millions de ménages modestes non imposables qui n'ont pas bénéficié du remboursement des 2e et 3e tiers de l'impôt sur le revenu".
"C'est le même montant que la baisse de la TVA dans la restauration", a-t-elle fait valoir, en soulignant qu'outre le PS, certains dans les rangs de l'UMP réclamaient l'annulation de cette décision. Mme Aubry a demandé également au chef de l'Etat de "ne pas supprimer les allocations familiales pour les enfants majeurs de plus de 20 ans".