lundi 27 juillet 2009

Hommage à Marx Dormoy: intervention de Frédéric Kott


Cette cérémonie, que nous répétons chaque 26 juillet, jour de l’assassinat de Marx Dormoy par la Cagoule en 1941 n’est pas un acte de nostalgie.


Nous ressentons tous l’importance de se tourner vers nos racines, vers notre passé commun et les grands hommes qui l’ont incarné.

Et Marx Dormoy est certainement l’un des plus éminents socialistes du 20ème siècle, lui qui incarne à la fois le socialisme municipal et tout ce qu’il a apporté aux français et aux montluçonnais, le Font Populaire dont il fut l’un des Ministres, la lutte contre le fascisme, et l’un des 80 parlementaires qui sauva l’honneur de la République en refusant de voter les pleins pouvoirs à Pétain.

Marx Dormoy fut également un grand dirigeant socialiste, puisqu’il lui incomba de reconstruire la SFIO dans le département de l’Allier au lendemain du Congrès de Tours, alors qu’une écrasante majorité des sections et des militants avaient rejoint le Parti communiste. En quelques mois, Marx Dormoy redonna à notre Parti sa force et sa puissance.

Alors, devant la stèle de ce grand Homme, dont nous commémorons les combats et l’assassinat par les fascistes, l’occasion est naturelle d’évoquer les turbulences du moment.

Oui, le Parti socialiste traverse actuellement des difficultés, mais rien n’est de nature à mettre son existence en péril.

  1. il n’y a pas de crise identitaire, chacun de nous est fier d’être socialiste. Nous disons qui nous sommes sans jamais mettre notre drapeau dans notre poche.
  2. il n’y a pas de crise des valeurs, chacun d’entre nous est porteur des valeurs de la République, de la Laïcité, du progrès social, du respect de l’autre et en particulier de l’adversaire.
  3. il n’y a pas de crise idéologique, nous sommes des socio-démocrates assumés et nous avons adopté à une quasi unanimité une « Déclaration de principes » qui en précise les contours. Et les deux modèles concurrents, l’économie administrée et le libéralisme financier se sont tour à tour effondrés, plongeant à chaque fois les populations dans le marasme.

Pour le Parti socialiste, notre parti, le chantier à ouvrir est urgent et immense : celui du projet et celui du leadership en particulier, puisqu’il s’agit de transformer les concepts en propositions concrètes et de désigner la personnalité qui portera notre projet de société auprès des Français.

Ceux qui veulent dissoudre le Parti socialiste en seront pour leurs frais, et ceux qui pensent le voir disparaître seront déçus.

Alors, puisque l’Histoire nous a donné la mission de lutter en permanence pour le progrès social et l’émancipation de l’Homme, de mettre comme le répétait François Mitterrand du « bleu au ciel » de nos concitoyens, devant celui qui incarne toutes ces exigences, je répète en notre nom à tous notre tranquille détermination.

1 commentaire:

Djemaa a dit…

Vive la gauche! Mais avec un nouveau Léon Blum! Pascal.

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