L’UMP ne manque pas d’air

En publiant un « contre-rapport » intitulé « De l’oxygène pour l’Ecole », l’UMP entendait prouver son sens des responsabilités et sa capacité à incarner une opposition constructive à la politique menée par le Gouvernement dans le domaine de l’éducation.

Las, c'est un échec. Ce concentré de conservatisme montre que sur ce sujet comme sur tant d’autres ce parti est totalement incapable de tirer les conséquences de son échec de 2012.

Affichant une absence complète de clairvoyance sur les raisons des difficultés rencontrées par l’école aujourd’hui, notamment sur les conséquences de sa politique désastreuse menée entre 2002 et 2012,  et plus loin une violente charge contre les « pédagogistes » qui ont accompagné la « dégringolade » de l’école, le « contre-projet » de l’UMP se limite à avancer une unique proposition : le renforcement, voire même l'aggravation des inégalités.

Qu’il s’agisse de la place des parents dans l’éducation des enfants, de la formation des enseignants, de la gestion des différences de besoins au sein des classes, de l’autonomie des établissements et même du développement des pédagogies numériques, la seule perspective prônée par le texte est une reproduction de schémas datés qui ont déjà prouvé leur inefficacité.

Au moment même où l’Assemblée nationale débat du projet de loi de refondation de l’école de la République porté par Vincent Peillon, la publication de ce texte montre la grande pauvreté programmatique de l’opposition sur le sujet. L’école de la République, que François Hollande a souhaité mettre au cœur de son action pour redonner confiance en l’avenir aux jeunes générations, méritait bien mieux que cela.